Enfin des buts ! 28 buts marqués en une journée ! Lyon, Marseille, Bordeaux ou encore Paris gagnent, l’ordre est de retour dans le championnat de France, et le classement s’en ressent. Les «grosses» équipes se retrouvent aux alentours de l’Europe à quatre journées de la fin.
Le ZK Lyon*, en plein psychodrame interne, a réussi à arracher une victoire in extremis face au Mans. Dans la même configuration que la saison dernière, alors qu’ils fêtaient leur cinquième titre en explosant les Manceaux 8-1 à Gerland, Lyon a dû se contenter d’un feu d’artifice pyrotechnique plutôt que technique. Un but de Malouda à 20 minutes de la fin a permis aux joueurs de faire taire les (nouveaux) sifflets descendus des gradins au terme d’une courte victoire 2-1.Les nombreuses inconnues concernant la prochaine saison (départ d’Houiller ? saignée de l’effectif ? budget énorme, mais quelle «star» va accepter de venir se perdre en L1 ?) plombent l’ambiance du groupe. Les défaites en Coupe de France (OM 2-1), en finale de Coupe de la Ligue (Bordeaux 1-0) et en Ligue des Champions (AS Roma 0-0 ; 0-2) donnent l’impression d’une saison manquée, un comble pour un club qui a réussi pour la première fois dans l’histoire des «grands» championnats européens à gagner six titres d’affilée. Pour autant que celui-ci puisse être qualifié de grand…
Lyon Champion pour la VIe fois !
Paris a définitivement sauvé sa peau grâce à un cinquième match sans défaite (quatre victoires et un nul). Luyindula, Cissé et Rothen ont su renverser la tendance dans un match dominé par le TFC et au cours duquel Mansaré a marqué un but digne de Lionel Messi en éliminant cinq adversaires avant de tromper Landreau. Nul doute que si cette réalisation avait été l’auteur du petit Argentin, elle aurait défilé sur les écrans du monde entier. Le PSG se dirige donc vers une fin de saison tranquille et pourra préparer avec un effectif plus équilibré la saison prochaine sous l’égide d’un Paul Le Guen, lequel a su stabiliser son groupe au détriment de Gallardo ou Kalou.
Bordeaux de son côté a pris une belle option sur la qualification directe en LDC. En battant Lens au terme d’un match marqué par le plus bel attentat de la saison (l’inénarrable Jemmali a tenté de découper chirurgicalement le genou d’Aruna), les Girondins sont en tête d’un peloton de cinq équipes qui se tiennent en quatre points.
Marseille suit de près le groupe de poursuivants du maillot jaune rhodanien. Vainqueurs une troisième fois consécutive sur leurs terres au terme d’un match globalement maîtrisé sur la qualité individuelle de ses joueurs, les Marseillais ont longtemps été inquiétés par la bonne jouerie sochalienne. Toutefois, les deux buts de nos voisins sochaliens sont venus d’errements défensifs des Phocéens, alors que Djibril Cissé, Franck Ribéry ou Samir Nasri ont fait honneur à leur statut de «têtes d’affiche» du championnat, inventant de splendides buts collectifs venant de ballons apparemment anodins.
Le divin chauve a assuré sa place
pour les Pigeons de Mai !
En bas de tableau, Nantes a creusé sa tombe et inventé un nouveau style de défaite : l’auto-enterrement-vivant. Sifflé d’entrée par la tribune des supporters, Fabien Barthez le prit à l’ironie et applaudit les supporters. Deux buts rennais plus tard – où il n’est pas vraiment en cause – et notre ami Fabien quittait tout penaud le stade en se trompant de route. Le pauvre ex-champion du monde se retrouva avec sa Porsche au milieu de supporters éméchés qui décidèrent de lui dire son fait tout en shootant allégrement dans la carrosserie.
Le geste de trop vint d’un de ces alcooliques qui essaya de sortir le chauve de sa voiture. Mal lui en a pris, puisque l’ancien Marseillais décida de sceller sa carrière comme son ami Zidane. Sauf qu’il choisit le coup de poing plutôt que le coup de boule… Le lendemain, il quitta son domicile nantais avec ses enfants pour ne plus jamais revenir à la Beaujoire car «il ne se sent plus en sécurité là-bas». Rebondira-t-il ?
(*) La Ligue 1 ne pouvant compter qu’un seul club dit «Olympique», tu ne liras dans cette rubrique que FC Lyon pour désigner le club rhodanien. Des variantes sarcastiques telles que ASPPT Lyon, RC Lyon ou encore CP Lyon sont par contre toujours possibles.
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