Premier League : Bye bye José…

Roman Abramovitch a démontré que les limites de sa patience étaient très restreintes. Après avoir ajouté deux titres de champion d’Angleterre, une Cup et deux League Cup dans l’armoire à trophées des Blues, «The Special One» s’est vu indiquer la sortie par son patron pressé. Il n’est pas certain que Chelsea ne s’en remette si facilement. Les bases de la forteresse russe deviennent tout à coup très fragiles.

Jamais le limogeage, car c’est bien de ça dont il s’agit, d’un manager n’aura fait coulé autant d’encre en Angleterre. José Mourinho, l’homme qui gagne, le technicien si fier, quitte Stamford Bridge au terme d’un combat livré depuis trop longtemps avec Roman Abramovitch. Pour une fois, José sort en perdant, avec comme lot de consolation 27 millions d’euros d’indemnités. Détesté par toute l’Angleterre pour son arrogance le Portugais manque pourtant déjà au paysage du football britannique. C’est certain qu’il sera moins excitant de se lever pour chanter sa haine au pâle et limité Avram Grant que de se péter les cordes vocales en invitant Mourinho à se rasseoir et de fermer cette bouche si souvent utilisée pour débiter des phrases réfléchies, faites pour lancer la polémique. José est parti avec son staff et certains joueurs le suivront certainement. Que peut maintenant empêcher Drogba et Lampard, ces fils, d’aller tenter une nouvelle expérience dans un autre championnat ? Chelsea reste bien évidement attractif, mais le charisme de son ex-coach manquera à beaucoup.
Pour le moment, Drogba et Lampard sont toujours là, mais le problème pour Grant est qu’ils sont blessés. Et les Blues sans ces deux là, ça ne ressemble plus vraiment au Chelsea que l’on connaît.  Une défaite méritée à Villa, un bien triste 0-0 at home contre Blackburn et un nul 1-1 face à Rosenborg  étant les derniers résultats de Mourniho, il y avait meilleure préparation possible avant d’aller à Old Trafford. Ajoutons y un Essien à côté de la plaque (effet Mourinho ?), un Obi Mikel qui devrait rapidement commencer la sophrologie, un arbitre qui a bien suivi les instructions d’être très gentil avec Manchester United dans son stade et on aura vite compris que le nouvel entraîneur des Blues ne pouvait pas s’attendre à autre chose qu’une défaite. Chelsea 6ème avec sept matchs et onze points, on a connu meilleur départ.

Sans être flamboyants, les Reds Devils se sont bien remis de leur départ raté et viennent d’enchaîner quatre victoires de rang pour pointer en 2ème position, bien placés derrière Arsenal. On attend encore de voir ce que ce United là a dans le ventre, mais nul doute qu’une fois que Rooney aura totalement récupéré de sa blessure et que ses automatismes avec Tevez seront en place, nous aurons alors une toute autre équipe, bien plus réaliste et inventive. La solidité défensive est toujours là, Giggs, Scholes et Ronaldo sont ce genre de joueurs capables de décider d’un match à eux seuls et Ferguson semble plus motivé que jamais à confirmer le titre acquis la saison dernière.
Peu de monde aurait parié sa chemise sur Arsenal cette saison. Il est encore un peu tôt pour dire si le jeune effectif d’Arsène Wenger peut tenir la route sur tous les fronts, mais l’entame d’exercice est convaincante. Leaders avec 16 points, les Gunners attendaient pareil départ depuis 2004. Le train est en marche et un superbe Fabregas guide à merveille ce jeune équipage encore fragile. Adebayor mène lui le bal des buteurs en attendant qu’Eduardo Da Silva enclenche son compteur.
Partie à toute vitesse toute en étant persuasive sur ses capacités à jouer le titre, la troupe de Liverpool cale quelque peu en concédant deux 0-0 d’affilée (à Portsmouth et à Anfield face à Birmingham). La mayonnaise peine encore un peu à prendre et le turn over maison doit encore entrer dans les esprits de certains et surtout dans celui des nombreuses recrues, mais les solutions qui s’offrent à Benitez sont si nombreuses qu’on peut penser à coup sûr que les Reds seront cette saison mêlés à la course au titre.
Derrière le traditionnel top four, on retrouve d’intéressants challengers. Si Manchester City (pour qui Geslon Fernandes n’a pas encore porté le maillot en championnat) piétine un peu après un départ euphorique, Aston Villa monte lui en puissance. Les hommes de Martin O’Neill démontre une très belle rigueur tactique et peuvent se porter comme candidat très sérieux aux places européennes.

Idem pour Everton. Les Toffees enregistrent le retour de Gravesen ainsi que l’arrivée de Yakubu (Boro) et ont conservé leur excellent mélange de genres pour former une équipe capable de tout. Les Magpies de Newcastle ont connu un coup d’arrêt en perdant contre le futur relégué Derby County, mais les transferts réalisés par Allardyce ainsi que le retour de Michael Owen offrent aux code-barres et leur public exemplaire toutes les cartes pour réaliser une belle saison. Finalement n’oublions pas l’équipe de West Ham qui peut également prétendre à voyager à travers le continent la saison prochaine. Premier vrai test pour les Hammers avec la réception d’Arsenal ce samedi.
Dans le bas du tableau, hormis Derby qui ne devrait pas faire illusion très longtemps, on se fait déjà du soucis pour Fulham, certes un peu malchanceux depuis le début de saison, ainsi que pour Reading, Middlesbrough et Wigan dont l’irrégularité chronique pourrait bien avoir raison. Autre équipe mal en point, celle de Bolton, qui malgré Nicolas Anelka aura toutes les peines du monde à rendre une copie équivalente à celle des dernières saisons. Les Wanderers en deuxième division ? On signe tout de suite.
Enfin, comment conclure ce résumé sans s’attarder sur Tottenham. 18ème avec seulement 5 misérables unités, les Spurs déçoivent. Les livres sterling dépensées durant le mercato peinent à trouver reflet sur la pelouse et ce n’est pas les minutes passées sur la pelouse par Darren Bent qui justifient l’investissement réalisé. A l’heure où tu lis ces lignes, Martin Jol n’est peut-être plus l’entraîneur de Tottenham…  Darren Bent et Jermaine Defoe doivent certainement être entrain de fêter ça…

Écrit par David Despont

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10 Commentaires

  1. arrogant pretentieux magouilleur tricheur et jen passe ,cest sûr il va être très difficile à remplacer des imb…..comme lui il y en a pas beaucoup…

  2. En même temps il a une énorme connaissance du football. Je le déteste mais cest « une gueule ». Jaime les gens qui ne laissent pas indifférent. On ladule ou on le déteste, pas de demi-mesure.

    Je préfère 100 fois un Mourinho à un Jean Fernandez.

  3. Enfin le retour du foot anglais sur carton rouge, je lattendais!!!!!!!!
    Merci David!

    Mais cest vrai que pour ma part, jadorais le détester le Mourinho!!…

  4. Merci pour ce retour tant attendu, David! Je suis un peu déçu du départ de Mourinho, ça me fait une raison de moins de détester Chelsea… Voilà que Chelsea va retomber dans lanonymat pour les 50 années à venir!! 🙂

  5. ouai…il allait tellement bien avec Chelsea… les blues tant detestés ou admirés hehe efficaces.. le Mourinho va manquer au football Anglais c est claire 😉

  6. A noter que Wenger et Ferguson sont aussi pas mal dans les bêtises quils sortent a longueur de championnat.
    Au moins Mourinho savait être drole ces derniers temps surtout….
    Mourinho a été remplacé dans les tabloids par Madame Avram Grant qui parait encore plus nunuche que Posh Spice…tiens-nous au courant David OK ?

  7. surtout que mainteant que Mourinho est parti abramovich risque de laisser libre court à ses folies et acheter beaucoup de joueurs dont il naurait pas besoin… Car Mourinho la qulque fois empéché dacheter démesurément

  8. on l adore ou on le deteste! pour ma part jl adorais car en tant que meneur d hommes y a pas mieux et quand on voit ce qu il a gagné part tout ou il est passé je dis respect!! qui aurai parié sur porto pour la Champions L??? c est sur chelsea va retonber dans les oubliettes sans lui! go mourinho!!

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