Le LS n’est pas une équipe de plomb !

N’ayant non seulement jamais été un adepte des rencontres amicales ni même persuadé que l’on pouvait en tirer de réels enseignements sur une équipe ou des joueurs, j’étais tout excité à l’idée de découvrir ce LS remodelé et, sur le papier en tout cas, encore renforcé par rapport à cet automne. Vu la performance globale réalisée depuis juillet, avouez qu’il y a de quoi saliver quant à la suite des opérations et que ce printemps pourrait bien s’avérer être un véritable conte de fée.

Conforté dans mon idée que GCM est de plus en plus dans le juste par la sortie en kiosque dans la semaine du très bon nouveau LS Mag et réconforté dans mes sentiments que le football est bien le plus beau sport du monde par un Arsenal-Barça de toute beauté, c’est de fort bonne humeur que je pris place au sein de l’assistance famélique de la Pontaise en ce dimanche bruineux de février.Au terme d’un assez bon match de reprise, avec deux équipes cherchant avant tout à jouer et non pas simplement à détruire le jeu de l’adversaire comme c’est malheureusement trop souvent le cas dans le foot moderne, le LS a donc empoché 3 points amplement mérités, sans encaisser le moindre but, et sans véritablement trembler malgré deux énormes ratés des attaquants au maillot couleur mandarine. C’est donc content que j’ai regagné mes pénates. Pas sûr que ceux qui ont enchaîné du côté de Malley le furent autant. Mais ça c’est une autre histoire.
Ainsi, de ce match gagné par les Lausannois, il n’est pas encore aisé de juger de manière péremptoire les nouvelles arrivées mais de premiers indices peuvent toutefois être relevés.

Commençons par le «pire joueur du championnat de France» comme l’a relevé en 1ère page de manière si stupide et inutile l’ancien partenaire média du club. Et bien moi, a priori, s’ils sont tous comme ça, je veux bien chaque lauréat de ce «trophée du ballon de plomb». Puissant, rapide et combatif, il a tout pour faire un carton en Challenge League. Dommage qu’il n’ait pas marqué pour cette première apparition officielle sous les couleurs vaudoises car ça lui aurait sans doute permis de faire le plein de confiance. A revoir donc mais en tout cas moi, j’y crois.
Ensuite, et ce fut la première tâche des dirigeants du club dès la trêve amorcée, il était important de découvrir sous le maillot lausannois l’homme chargé de remplacer Fabio en tant que numéro 6, rouage si important dans une équipe, sur le terrain mais également en dehors. Ne connaissant pas Thierno Bah et n’étant pas dans les confidences intimes du vestiaire, je ne saurais préjuger de son rendement en dehors de la pelouse. Mais sur celle-ci, et en ne pouvant me baser que sur ces 90 minutes et quelques échos rapportés des matches amicaux, son apport est indéniable et, mis à part une relance parfois un peu moins précise et clairvoyante que son prédécesseur, son sens du placement et sa vision du jeu devraient permettre au LS de compenser sportivement le départ de Fabio.
N’ayant pas pu juger de la prestation du Brésilien Fabrizzyo resté sur le banc, seul restait Gaël Nlundulu. En provenance de Portsmouth, le jeune Français de 18 ans aura en quelques minutes montré une technique largement au-dessus de la moyenne et il pourrait bien constituer la grosse révélation du contingent lausannois sur cette route semée d’embûches vers la Super League. J’en fais personnellement mon poulain et, en cas de fiasco, j’accepte volontiers le trophée du recruteur de plomb.
Pour conclure, et même si le chemin est encore bien long, la défaite de Vaduz à Lugano ce lundi place le LS virtuellement en tête du championnat et plus que jamais en course pour retrouver la place qui est la sienne et qu’il n’aurait jamais du quitter.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch