21 décembre : Lansdowne Road

Le mythique Lansdowne Road, imprononçable avec l’accent irlandais, est désormais l’ancêtre du splendide Aviva Stadium. En effet, il a été démoli en 2007 pour faire place à son successeur en 2010.

Nom : Lansdowne Road
Ville : Dublin
Club résident : Fédérations irlandaises de rugby et de foot
Capacité : rugby 48’000 / football 33’000 (dans les années 2000)

Le stade

Construit en 1872, Lansdowne Road est un vrai stade mythique Franchement, quel stade possède une petite maison blanche vers un de ses poteaux de corner ? Plus sérieusement, on notera qu’un jour d’août 1914, ce n’est pas moins de 350 rugbymen de l’IRFU qui se réunirent sur la pelouse du stade afin de rejoindre les rangs de l’armée britannique à l’aube de la première guerre mondiale. Car il faut signaler que ce stade est prioritairement un stade dédié au rugby. Des matchs de football y ont eu exceptionnellement lieu entre sa création et le début des années 1990 mais c’est bien les limites du Dalymount Park, lorsque Pat Bonner et ses potes étaient à leur meilleur niveau, qui obligea la FAI à faire jouer son équipe nationale à Lansdowne Road. A ce sujet, c’est au milieu des années 1990 que des projecteurs y ont été installés afin de permettre aux matchs de foot d’avoir lieu en soirée. Avant sa destruction, Lansdowne Road était tout simplement le plus vieux stade international au monde…

L’ambiance

Indéfinissable tant ce stade sort de nulle part. Lansdowne Road étant situé dans une zone résidentielle, c’est devant les jardins des riverains, appuyé sur leur portail, que vous attendez l’ouverture des portes. Bien entendu, quand on se déplace à Lansdowne Road, c’est pour y voir jouer l’équipe nationale d’Irlande, donc forcément c’est tout un peuple qui pousse son équipe. Et là, pas de tifos, de drapeaux ou autre fumigènes à la con. C’est à la voix et uniquement à la voix que les plus de 30’000 Irlandais poussent leur sélection.
Etant du côté des visiteurs (j’y étais lors du très passionnant 0-0 entre Irlande et Suisse en octobre 2005), je pouvais admirer face à moi la petite maison blanche qui m’a toujours fait rêver au même titre que les villas situées derrière la petite tribune du Brügglifeld. Mais surtout, j’avais à ma gauche l’incroyable East Stand et à ma droite l’improbable West Stand, sa gare, son train et ses tremblements lorsque celui-ci passe. Lors des matchs, certains vous diront que les fans font trembler les tribunes et d’autres vous diront que ce n’est que le train… L’ambiance donc, celle-ci est folle lorsque partent les «Come On Ireland» repris en cœur dans tout le stade mais celle-ci peut être très molle lorsque les verts ne font pas rêver sur la pelouse. Et, en ce jour d’octobre 2005, peu d’Irlandais ont rêvé. Il n’en reste pas moins que quand ça chante, ça chante et c’est beau ! Pour l’anecdote, ce jour là, pas moins de 3’000 Suisses garnissaient les tribunes mais pas un bruit, pas un mouvement de joie de la part de notre cher public, j’ai rarement vécu une ambiance aussi morne dans un groupe de supporters visiteurs. Seul fait marquant de cette soirée côté rouge, un gros néo-nazi suisse allemand se dressant fier comme un hitlérien la main en avant lors de l’hymne national… Il n’a pas dû aimer mon masque de singe et ma banane géante…

Les chocs

Irlande – Angleterre ou Irlande – Ecosse mais je crois bien que plus personne n’ose organiser ce genre de match…

Les billets

Plus de stade, plus de billet…

La troisième mi-temps

Ahhhhhhhhhhhhhh… Etant resté à Dublin que deux jours et une nuit je n’ai pas eu le temps de faire connaissance avec la ville donc je vous parlerai de la zone alcoolique la plus connue de Dublin : «Temple Bar». Ce quartier est un puzzle de pubs ! Arrivés tôt le matin, c’est avec impatience que nous avons attendu l’ouverture du premier pub et là c’est du non-stop dans une des ambiances les plus bon enfant que je n’ai jamais connues. Et la Guinness ! Infect liquide noir imbuvable et tiède dans 99% des bars de la planète, elle est là-bas un des nectars les plus fins que j’ai eu l’occasion de boire. Mais le plus beau était certainement l’après-match (la troisième mi-temps donc…). Car il faut le rappeler, ce 0 à 0 a éliminé les roux de la Coupe du Monde 2006. On était donc un peu curieux de voir l’accueil que nous réserverait les Irlandais dans leurs établissements publics favoris. Et là, surprise (ou pas pour ceux qui connaissent un peu ce peuple), les pints et autres Jameson & Coke nous étaient tout simplement tendus dans les mains par nos hôtes… Grosse, grosse soirée…

L’anecdote

Une grosse Irlandaise à talons aiguilles s’étalant à même le sol en voulant saisir ma banane gonflable à 2 heures du mat’.

A propos Julien Echenard 62 Articles
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5 Commentaires

  1. Grrr..Temple bar: juste bon pour les touristes en mal de Guinness tirée comme de la vulgaire 1664. Et au passage une Guinness est également délicieuse à température ambiante. Après c’est juste une question de goût
    Sinon très bon papier

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