Bolt, Swiss flops & Coe : «enjoyed it», ou bien ?

Après une première semaine dominée par les sports de chochotte (archet et trampoline), la deuxième partie des JO londoniens a laissé finalement la place aux sports qui nous intéressent vraiment : taekwondo, kayak et autre lancer du poids hermaphrodite. Eblouie par tant de phénoménales performances, l’intransigeante moulinette de CartonRouge.ch s’est ensuite affolée à la vue de certaines sculpturales compétitrices et autres épisodes cocasses. Follow me !

On a adoré

Ces Jeux de Londres tout simplement : de l’égérie Jessica Ennis en passant par l’imprononçable haltérophile Salimikordasiabi pour finir par les loufoques gamelles en BMX ; la glorieuse incertitude du sport a régné sur les plaines de Buckingham. Merci.
Jessie J, Tinie et son brin de Madness. Mais de grâce, fallait-il vraiment dépoussiérer les Spice Girls ?
Nino des Buissonnets qui a sublimement gambadé à travers les fuseaux de Greenwich pour emmener son «poulain» jurassien à la conquête de l’or. En ne montant jamais sur ses grands chevaux face à la concurrence hollando-irlandaise, Nino y crut dur comme fer, certainement alléché par une promesse de Damassine en cas de victoire. Chenda !
Yuliya Zaripova. La vainqueur du 3’000 mètres steeple s’est innocemment amusée à asperger les photographes des tabloïds anglais «applaventrés» à la sortie de la fosse d’eau. Ces derniers attendaient certainement la cabriole du siècle et une photo en t-shirt mouillé de la succulente Russe. Résultat des courses : les arroseurs arrosés sont repartis fin blèques dès le premier tour de piste.
L’extraordinaire enthousiasme londonien lors du rapide marathon dominical. Qu’ils aient été Coréens du Nord, du Sud ou Timorien, le public a poussé tous ces émérites bouffeurs de tarmac sans aucune discrimination. Une furia populaire presqu’à la hauteur de l’engouement autour d’un combat de Reines.
L’opération «drague» lancée par Usain Bolt sur sa porteuse de sac, trois minutes avant sa finale du 200 mètres. Symbolique de l’attitude relaxe et festive du genial clan jamaïcain, cette approche fut jalousement raillée par les chroniqueurs sportifs français qui la jugeaient bien arrogante. La kyrielle de médailles remportées les Reggae boys aura-t-elle fermé certains clapets franchouillard bien trop chauvins ? RMC Sport, êtes-vous à l’écoute ?
La «Streller» de la Française Elise Bussaglia en demi face au Japon et la «David James» de Sarah Bouhaddi lors de la petite finale face au Canada. Deux risibles hara-kiris typiquement gaulois…peut-être pour éviter la remise de médailles par ce misogyne de Blatter ?
Alex Morgan, Julia Rhode, Nastia Liukin, Leryn Franco, Melanie Adams. Gentlemen, for your your eyes only. A consommer sans modération sur Google Images.

Ioseb Chugoshvili, Andrei Aramnau, Itte Detenamo, Carl Henriquez, Damon Kelly. Pour que ces dames ne se sentent pas lésées…. (Sorry !)

On a aimé

Les grosses larmes de crocodiles du Dominicain Felix Sanchez, émotionnel vainqueur du 400 mètres haies. René Lacoste aurait apprécié le clin d’œil subliminal.
Le triomphe allemand de Jonas et Julius au somptueux tournoi de beach-volley. En remettant en place les Copacabana gringos, les Baltic boys ont fait avancer les jalons de ce sport désormais indispensable aux JO d’été. Carton Rouge va dorénavant militer pour l’intronisation du snow-volley aux JO d’hiver afin que les Suisses leur montrent un peu comment sur la poudre.
Le céleste bond à 5m97 du séduisant Lavillenie. Après 16 ans de mélodrame hexagonal en attente d’une médaille olympique en athlétisme, merci Renaud d’avoir roulé les mécaniques et par là-même, renvoyé Lemaitre à l’ouvrage.
La sportivité de Victoria Pendelton après le vicelard body-check de l’Australienne Anna Mears en poursuite dame. La flegmatique Anglaise relativisa imperturbablement : «La vie ne s’arrête pas après une défaite aux JO. Il n’y a pas eu mort d’hommes et des enfants périssent en ce moment en Afrique, alors mettons les choses en perspective, le cyclisme est juste un sport». La classe !
La simplicité rafraichissante de David Rudisha triomphant sur le 800 mètres olympique. Après l’argent ramenée par Rudisha Senior de Mexico City en 68, David opta pour une tactique offensive anti-Hitzfeld. «Je vais courir les premiers 400 mètres en 50 secondes, et ensuite j’accélère vu que mes adversaires seront de toute façon derrière moi». 1’40’’91 à l’arrivée pour balayer les tabelles du record vieux du «Danois» Kipketer. 
L’élimination en série de Philip Idowu, star surfaite du triple saut britannique. Après avoir semé le petchi dans le clan athlétique anglais en alimentant une grotesque polémique médico-médiatique, l’ex médaillé de Pékin sortira par la petite porte en série suite à une performance aussi ridicule que ses cheveux décolorés et sa dégaine je-m’en-foutiste.

On n’a pas aimé

Le regrettable doublé asiatique en finale du 1’500 mètres féminin. Une course vraiment foireuse «couronnant» l’ex-dopée turque Asli Cakir Alptekin qui vole la victoire à sa compatriote Gamze Bulut. Rien qu’à le dire, on s’en mord la langue de courroux.
Le bilan helvétique : Sydney 9, Pékin 7, Londres 4. La dégringolade suisse au tableau des médailles est inquiétante mais guère surprenante en observant des athlètes en manque de talent, tout juste béats d’être invités à cette fanfaronnade. Swiss Olympics : bougez-vous le c.. !
Que la (le ?) Belarusse Nadzeya Ostapchuk participe au lancer du poids féminin. Même après rasage, aucun doute n’est permis, elle est des nôtres. Et dire qu’avec ses 21m36, elle (il ?) aurait fini en bronze chez les messieurs. Tiens, tiens, en lisant la presse ce matin, madame était en fait dopée. On est tout surpris…

La programmation débile du triathlon hommes un mardi matin. Alors que ces dames s’étaient ébrouées un samedi matin devant un public anglais conséquent (malgré les très prisés  brunchs au haggis et cidres des Cornouailles), les GO londoniens ont stupidement éclipsé ce sport de Stakhanovistes pour des raisons «logistiques». Impardonnable.
Le taekwondo : balancer des panards dans la gueule en rugissant tel un lion en chaleur; vraiment pour les amateurs du Jackie Chan du pauvre.
L’absence des héritiers de Sitting-Bull dans les compétitions de kayak, principalement  dominées par les surprenants pagayeurs hongrois (6 médailles). Une partie de la délégation americo-indienne aurait été aperçue avec le duo Gascoigne / Tony Adams dans un pub dantesque autour de Soho.
La délicieuse perchiste Isinbayeva, toute seule cachée sous son duvet piqué au village olympique pour se consoler de sa décevante troisième place. Besoin d’un coach ?

On a détesté

Les prestations burlesques des Pusterla, Buechler, Wilson et consorts et ce avec le blanc-seing benêt de la Fédération suisse d’athlétisme qui déclarait : «Alex Wilson s’en est bien tiré en terminant 21ème sur 24 de sa demi-finale». Quand on voit la Turquie sortir moult finalistes, faudrait envoyer nos mollassonnes biquettes passer une semaine «motivationnelle» avec ce gros calme de Fatih Terim.
La forfaiture Makhloufi : tricheur le matin sur le 800 mètres, menteur à l’agonie en soirée devant les nurses du CIO pour finir facile vainqueur le lendemain du 1’500 mètres. Le «miraculé» algérien s’en tire à trop bon compte mais sa fragile santé va sans doute le rattraper…
La réaction de notre bon Suisse tout propre tout carré Sven Riederer, claironnant sa satisfaction après la conquête de son diplôme olympique au triathlon. Cette paperasse ne lui servira à pas grand-chose, à part peut-être à allumer sa prochaine grillade de cervelas. La relève suisse doit être pétrifiée devant une ambition sportive si frisquette.
Les calculs égoïstes de ces pougneurs de basketteurs espagnols : en liquidant les derniers quart-temps contre les Russes (16-31 !) et les Brésiliens, les taurillons espagnols avaient délibérément choisi d’éviter les redoutables US experts pour mieux flouer les Australiens. Admirer leur lente mise à mort sous les banderies de la Dream Team B n’en a été que plus délicieuse : carton noir pour les Gasol, Calderon & Co.
L’absence d’autocritique de Julia Vasilieva, coach des synchronisées suisses Fischer et Nyffeler coulant sans gloire dès leurs premières routines : «Leur performance a été très positive, elles sont sur la bonne voie et obtiendront un bien meilleur classement en 2013 à Barcelone !».  Là, j’ai la très grosse colère qui monte…
La rupture de stock de Fendant au village suisse, en ce dernier dimanche des JO. Un symbole de plus du minimalisme helvétique dans toute sa splendeur.

On a rigolé

Du rameur nigérien Hamadou Issaka qui se donnait de la peine et en faisait en canotant dans le Dorney Lake. Arrivant à plus de trois minutes du vainqueur sur les 2 km de course, il avoua placidement : «Je n’ai aucune technique, je me base seulement sur ma puissance».  Gattuso a fait des émules jusqu’en Afrique.
De la subtile pub du magasin de lunettes Specsavers qui a magnifiquement réussi son marketing guérilla en se moquant des grands géographes anglais qui ont confondu les drapeaux des deux Corée : «Should have gone to Specsavers». Indeed !
Des chinoiseries de Liu qui nous fait une «Gaspoz» à la première haie de sa série du 110 mètres. Morgins – Pékin, même combat.  
Du sondage infantile de L’Equipe: «Les performances des cyclistes britanniques aux JO de Londres sont-elles entachées de tricherie ?». Evidemment, 75% des franchouillards s’empressèrent de répondre par l’affirmative bien que les inélégants vélos anglais aient été en vente au grand public depuis deux ans. CartonRouge.ch suggère le sondage suivant au Canard hexagonal : «En quart de finale, les handballeuses françaises étaient-elles imbues d’elles-mêmes en laissant filer trois buts d’avance contre ce petit Monténégro ?». Froggies, we love you, just the way you are !
De la contre-performance de la «favorite» Keri-Anne Payne dans les 10 km de nage à travers les marécages du Serpentine. «Au troisième tour, j’avais une petite fringale, donc j’ai fait une petite pause. Finalement ce n’était probablement pas une bonne décision». Une quatrième place mortifiante récompensera la resplendissante Averel britannique.
Des caliméros ukrainiens qui par la voix de leur Premier ministre, Mykola Azarov, s’estimaient lésés par plusieurs décisions arbitrales. «Pour parler franchement, les arbitres sont tellement injustes, ils nous ont déjà privés de six médailles». Avec seulement 15 médailles récoltées contre 27 à Pékin, le directoire ukrainien est bien sûr à la recherche du parfait bouc-émissaire. Essayons plutôt ceci : massif surinvestissement dans l’équipement footballistique aux dépens des budgets olympiques ?
De l’haltérophile équatorienne Maria Escobar Guerrero : son petit pipi à l’épaulé-jeté des 58 kg a sûrement provoqué la chute de l’Egyptienne Khalil Abdelrahman qui s’est prise 75 kg derrière le cotzon à cause de cet oubli passager. Des épisodes poisseux à revivre sur Youtube dans vos temps libres.