On a gagné ! On samba les couilles !

Tout s’est passé comme prévu. Calmement. Sereinement. Les chips étaient au frigo et la bière au four. Pour tuer le temps, je me suis servi un grand verre de pizza. Je n’allais quand même pas me monde pour un quart de finale de coupe du Brésil contre le tracasser. Tout était donc prin fêt pour une soinaire ordirée, même si j’ai un peu souffle mon retenu dans les vingt dernières minutes, mais parce pipi que je ne voulais pas aller faire surtout . Zen, quoi.

Le match en deux mots

Une des plus belles première mi-temps que j’ai vues de ma vie (et ça fait 49 ans que je vais au foot !). Des Diables totalement maîtres du jeu, procédant avec une assurance et une confiance inouïes, laissant certes la possession du ballon aux Brésiliens, mais chirurgicaux en contre, mûrs tactiquement, confiants, sûrs d’eux et olympiens, bref sou-ve-rains !

Il ne fallait pas s’étonner que les Brésiliens ne l’entendent pas de cette oreille après les citrons, et on a chié dans nos frocs en apnée sans respirer tout en transpirant des gouttes grosses comme mon cul. Sans qu’il y ait eu de véritable furia, les vagues revenaient sans cesse, ça devenait usant et rarement ai-je vu les secondes s’égrener aussi lentement jusqu’à la délivrance et la mise en berne de tous les strings du Bois de Boulogne.

Les hommes du match

Comment extraire un homme à l’issue d’une performance collective aussi aboutie ? Les Diables ont été par moments étincelants, par moments admirables d’abnégation, de solidarité et de générosité. Hazard a gagné et conservé les ballons, KDB a inscrit un but de classe mondiale, Witsel et Fellaini ont écœuré l’entre-jeu Jaune et Bleu, Vince the Prince a brillé comme en ses plus beaux jours, Meunier a couru au moins 10 bornes sur son flanc, la défense a été impériale. Et quand ça foirait un peu derrière, Courtois a fait le reste.

Bravo à Martinez qui a revu sa disposition tactique en deux séances d’entraînement, aux joueurs qui ont impeccablement tout pigé et bravo à l’arbitre qui ne s’est pas laissé abuser par l’agaçant cinéma des Brésiliens.

La buse du match

Neymar. Bordel de dieu, il se couche tellement qu’on dirait qu’il a envie de manger l’herbe ! Il va devenir militant végane, pas possible autrement.

Le tournant du match

Deux:
a) La balle sur le piquet à la 8ème.
b) L’arrêt miraculeux de Courtois à quelques minutes de la fin

Quittez le rond-point à la troisième sortie et prenez la direction de Saint-Pétersbourg

Le geste technique du match

Lukaku qui part en solo avant de délivrer l’assist à De Bruyne qui fait 2-0.

Le geste pourri du match

Neymar qui se prend volontairement les pieds dans ceux de je ne sais plus qui dans l’espoir de récolter un penalty. Une autre fois, mon gars, une autre fois.

Au fait vous connaissez la différence entre Neymar et Hazard ?

Neymar fait perdre du temps à son équipe en se roulant par terre et Hazard en fait gagner à son équipe en jouant au ballon. Cherchez le grand joueur.

L’anecdote

Mes potes Jean-François et Mickey (1er et 3è à partir de la gauche) ont trouvé des gens qui n’en n’avaient rien à foutre du match. Ignares… (photo: JF Bunouf ou celui auquel il a prêté son téléphone)

Et sinon, dans les tribunes?

Obelgix est, dit-on, le supporter le plus photographié de cette coupe du monde. Mon ami Jean-François m’a autorisé à reproduire cette photo.

Dessin de Pad’r photographié dans les tribunes par Jean-François Bunouf, qui a bien voulu que je diffuse la photo

La minute Rodrigo Beenkens (commentateur attitré des Diables sur la RTBF)

Rodrigo est resté étonnamment calme. Il faut dire qu’après ses propos excessifs, voire injurieux, à l’encontre de Martinez lors du match contre le Japon, il se murmure qu’il s’est fait souffler dans les bronches par sa hiérarchie, au point de se fendre d’un mot d’excuses sur Twitter. Et ses jeux de mots deviennent un peu fatigants, il faut admettre.

Copyright Frédéric Du Bus. Dessin paru dans « La Dernière Heure » du 4 juillet 2018 et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

La rétrospective du prochain match

Cela fait des années qu’on dit que les Diables manquent d’un match référence, d’un résultat contre une grande équipe. Il faudra donc attendre la finale.

 Copyright Frédéric Du Bus. Dessin paru dans « La Dernière Heure » du 5 juillet 2018 et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.
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6 Commentaires

  1. Les amis, un petit compte-rendu (dans la plus pure tradition carton-rouge) de mes 17 jours en Russie :

    Les Femmes :

    Certes, ces russes grandes, froides et indifférentes sont magnifiques, mais il y a aussi un paquet de moches. En fait, tout dépend du quartier où vous vous trouvez : à Moscou, du côté de l’avenue Tverskava, elles sont sublimes, on dirait un défilé de mannequins à chaque coin de rue. Curieusement, c’est là aussi où on trouve un nombre incalculable de Porsche et de Mercedes dernier cri. Par contre, au niveau du « Kremlin Complex » et de la place Rouge, c’est assez quelconque. Et plus vous vous éloignez du centre et puis la qualité baisse. En tout cas, j’ai vu beaucoup plus de belles femmes en Pologne par exemple !

    Tiens, ceci me rappelle exactement Rio il y a 4 ans : pour voir de jolies filles, il fallait filer vers Leblon et Ipanema. Elles habitent des quartiers riches où certaines rues sont interdites aux passants et descendent vers 11 heure chercher leur baguette hors de prix dans la boulangerie française du coin. Ces filles-là, on ne les voit jamais en ville, elles vivent dans un entre-soi rassurant et méprisent la populace.

    Maintenant, il est difficile de draguer pour un étranger, car ici on ne parle quasiment que le russe (j’y reviendrai plus tard). De fait, on se regarde, on se sourit et puis ça s’arrête là : lost in translation !

    Il peut tout de même se passer quelque chose d’étrange : j’ai bien vu un panaméen nain avec une top model de 1,88 m et un égyptien avec une barbe daéshienne avec une délicieuse créature slave.

    À Paris, ce doit être la même chose : vous avez plus de chance de croiser des femmes belles et élégantes avenue Montaigne au 16e que dans la rue Myrha au 18e où pullulent les hideuses enturbannées.

    Les Stations de Métro :

    Plus que des stations de métro, ce sont de véritables oeuvres d’art : certaines sont absolument sublimissimes (Kosmoloskaya, Ploschad Revolyutsii, Novokuznetskaya, Kievskaya, etc.) et puis ces noms qui sonnent comme un appel au voyage ou à la révolution : Kuznetsky Most, Belyayevo, Volgogradsky Prospekt, VDNKh, Krasniye Vorota…

    – Si vous ne voulez pas donner l’impression d’être un mec friqué, donnez rendez-vous à votre dulcinée à la station Proletarskaya, elle saura à quoi s’en tenir.
    – Si un gros naze vous fait chier, provoquez-le en duel à la station Barrikadnaya.
    – Si vous comptez commencer une carrière de mac, emmenez vos nouvelles recrues faire un tour à la station Oktyabrskoye Pole. Elles feront immédiatement le rapprochement.

    Autre truc de ouf, on descend quasiment plus de 100 mètres en escalators pour accéder aux quais, des fois, on s’imaginerait descendre à la mine.

    Les changements de ligne sont assez déroutants au début, mais on s’y habitue très vite même sans lire le russe.

    L’Ambiance Générale :

    Assez naturellement, les russes ne sont pas très festifs, le bruit et la fureur sont amenés par les fans nord et sud-américains. J’ai été estomaqué en voyant le nombre de supporters péruviens dans les rues : pour un petit pays pauvre et lointain, ils ont réussi à envoyer un paquet de voyageurs. Les deux plus gros contingents sont bien sûr les brésiliens qui étaient présents partout et les mexicains. Par contre, je n’ai pas vu une seule fois « l’Union Jack » à Moscou, les anglais se sont « cagués » dessus !

    Il y avait une excellente mentalité entre supporters : on pouvait se joindre à un groupe déjà formé, prendre des photos avec différents drapeaux, chanter, danser…

    La seule fois où il y a eu un commencement de bagarre, c’était au cours du match Brésil v. Costa Rica entre supporters brésiliens : un groupe (globalement d’après les maillots, des gars du Gremio [Porto Alegre] n’arrêtait d’insulter Neymar et le coach Tite en fin de match (à 0-0) et un autre groupe (pour une fois Cariocas et Paulistas étaient d’accord ) leur demandait de se taire. Insultes, jets de bières, et bousculades, le service de l’ordre russe est intervenu (j’ai été à 10 mètres de l’action) et puis soudain on a entendu une immense clameur, Coutinho ouvrait le score à la 91e et Neymar rajoutait un deuxième but à la 94e. Finalement, la victoire aidant, tout ce beau monde s’est réconcilié.

    La Bouffe :

    En général, la nourriture russe n’est pas très sexy : pommes de terre, choux et un tas de grosses choses bien lourdes et bien indigestes.

    La bonne cuisine ici, est géorgienne ou tadjike : on dirait la bouffe méditerranéenne qui s’est déplacée. Au coin de la station métro, j’ai eu le bonheur de tomber sur un petit boui-boui géorgien et j’y suis revenu quasiment tous le jours.

    A part ça, on bouffe pour pas cher à Moscou avec une formule à midi appelée « Business Lunch » : pour à peine 5 € (350 Roubles), vous avez soupe, salade, plat, dessert et même parfois le café. Quasiment tous les grands restos du centre ont cette formule destinée aux employés qui sortent manger à 12H. De même l’existence de « Kantin », de grands espaces en self service, peut-être une survivance communiste, permet de se régaler pour pas grand chose.

    Pour le Grec ou le Kebab, vous n’allez sûrement pas me croire, mais il est ici entre 1,30 € et 1,60 € (entre 100 et 130 Roubles en fonction des endroits). Et il est immense (sans frites bien sûr). Les rois du kebab sont ici originaires du Tadjikistan.

    Anecdotes :

    1°/ Les habitués de la Russie te parlent beaucoup des vertus du « Bania » : un mélange de hammam marocain et de sauna finlandais. Les russes (surtout les hommes) y sont accros. Il paraît que toutes les belles et juteuses affaires se concluent dans un Bania. Un soir de non foot (c’était le vendredi 29 juin si je me souviens bien), je décide de me rendre à un Bania pour voir. Bon même ici, il y a une putain de ségrégation par l’argent avec plusieurs niveaux. Bien sûr, les mecs qui concluent des affaires (voir supra) ont une entrée à part et des services de luxe !

    Je m’installe dans un coin pas trop dégueu : j’ai un peu la « hchouma », dois-je être nu comme un ver ou garder un caleçon ? Et puis je sens des regards, des sourires, certains se proposent mêmes de venir de me tapoter le dos avec des branches de bouleau que l’on achète à l’entrée et qui, paraît-il, facilitent la circulation sanguine.

    Quand je rentre, je raconte ces joyeusetés au manager de l’hôtel qui se tord de rire : les mercredis et les vendredis me dit-il, c’est un public gay. Enfoiré va !

    Bon, j’ai réussi à sauvegarder mon intégrité anale (une « clean sheet » quoi !) mais je n’imagine même pas les titres hilares de la presse locale si une mauvaise aventure était advenue : « Un français en vacances en Russie s’est fait défoncer la pastille : 11 points de suture ! « .

    2°/ Le vieillissement de la population est ici aussi une réalité incontournable. Dans le métro, je voyais beaucoup de femmes mignonnes entre 45 et 55 ans bien seules. Il faudrait peut-être une nouvelle invasion tatare, mongole ou turque pour engrosser toutes ces jolies femmes esseulées et relancer une natalité déclinante. Mais le père Poutine dira « Niet ».

    Les amis, Il est temps de faire mon « coming out » : je suis gérontophile. Oui, je trouve les femmes de plus de 45 ans beaucoup plus excitantes que les petites jeunettes… Comme c’est devenu une tradition, je présente mes excuses à mes parents, à mes frères et sœurs, au kiné qui a soigné mon torticolis il y a 10 ans, à ma professeur d’anglais du lycée et à mes anciens amis de la Fac de Toulouse I.
    Maman, si ça peut te rassurer, il y a pire : j’aurais pu tourner zoophile et « niquer » les deux chats qui font la loi dans la maison…

    3°/ Une coupe du monde, c’est surtout des rencontres inoubliables, à Saint Pétersbourg, j’ai croisé une bande joyeuse d’arabo-musulmans au niveau de la Fontanka (égyptiens, saoudiens, marocains et quelques rares tunisiens). Tous étaient d’accord que « l’Arabia » s’est fait voler par l’arbitrage. Ils ont même surnommé la VAR « Virez les Arabes de Russie ».

    Ce que je n’ai pas aimé :

    1°/ Les russes sont excellents en sciences dures (mathématiques, physique, etc), en informatique (70 % des hackers mondiaux sont d’origine russe ou assimilée), en génie civil et militaire, en biologie/médecine mais lorsqu’il s’agit de parler une langue vivante étrangère, il n’y a plus personne. Et je ne vous parle même pas de langues rares comme le magyar, le farsi ou le suédois, mais de langues étrangères courantes comme l’anglais, l’allemand, l’espagnol. Un russe qui parle italien, par exemple, c’est de la science fiction !

    Je me disais que la jeune génération post-Boris Eltsine serait polyglotte mais non foutaises tout ça……À l’Université, tous les cours se font en russe et comme le russe n’est pas voyageur (à part les milliardaires ignorants qui squattent Marbella ou Nice), il ne trouve aucun intérêt à apprendre une langue étrangère.

    Donc la communication est très difficile ici, que ce soit avec une jolie Popova ou avec un groupe de Vladimirs éméchés. Ils sauront balancer quelques mots en anglais, mais ils sont incapables de construire des phrases.

    2°/ Le billet de 50 Roubles qui ressemble à celui de 500 Roubles. Le soir, dans l’obscurité d’un bar mal éclairé et sous l’effet de 2 shots de Vodka, vous avez très vite fait de confondre les deux. Me suis fait avoir 2 ou 3 fois. Bon la différence n’est pas bien énorme (450 Roubles = 6,20€ ), mais ça fait déjà deux ou trois bonnes bières de perdues !
    Un conseil au gouverneur de la banque centrale russe : toujours éviter les couleurs pastel dans les billets de banque.

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