« FIFA : Ballon rond et corruption »: le testament de Sepp

"Donne une once de pouvoir à quelqu'un et il commence déjà d'en abuser" (M. Gouverno, philosophe de notre époque).

Le 9 novembre 2022, Netflix a sorti un énième documentaire sur le sport, cette fois-ci sur la période Blatter de l’institution et sa descente aux enfers, même si le principal intéressé qualifie lui ces années d’âge d’or de la FIFA. Cela dépend des critères et des valeurs de chacun. Aussi sceptique qu’une fosse, j’ai tout de même décidé de commencer à le regarder, pensant ne rien apprendre de neuf. Et bien détrompez-vous ! Attention, cet article contient des spoilers.

Au final, je suis resté scotché près de 4 heures devant mon écran, dévorant les 4 épisodes les uns après les autres. Il s’agit d’une rétrospective ma foi bien foutue, avec les interviews de presque tous les protagonistes depuis lors, exceptés ceux qui sont morts ou en prison.

Les protagonistes

Sepp Blatter

Un jour comme les autres à la FIFA.

La vedette incontestée du documentaire. Il est responsable de tout mais coupable de rien. Né en 1936, ce Haut-Valaisan a commencé sa carrière comme directeur de l’Office du tourisme valaisan, avant de devenir directeur des relations publiques chez Longines, marque responsable du chronométrage des Jeux olympiques de Münich en 1972. Au niveau du sport, il a joué au football en amateur. Il a été membre de la direction de Neuchâtel Xamax entre 1970 et 1975.

Dans les années 1970, pistonné par Horst Dassler, patron de la marque Adidas, il entre à la FIFA comme directeur des programmes de développement, avant de devenir en 1981 secrétaire général de Joao Havelange, un ancien nageur, lui succédant en 1998.

Dans le documentaire, on explique que Horst Dassler avait fondé en 1982 l’entreprise ISL (International Sport and Leisure), à qui les droits de diffusion des coupes du monde étaient automatiquement attribués à vil prix par la FIFA. Dans les années 90, ISL a envoyé 1.5 million de dollars par erreur à la FIFA, alors qu’il s’agissait du pot-de-vin annuel destiné à Joao Havelange, habitué à distribuer de petites enveloppes. Automatiquement, le secrétaire général Sepp Blatter a eu vent de ce versement. Au lieu de le dénoncer, il a tout simplement fait chanter son patron Havelange, qui d’ailleurs résidait au Brésil et ne venait au siège de la FIFA que de temps en temps « pour voir si les murs étaient encore debout ». Il lui a proposé de ne pas le dénoncer, mais qu’en échange Havelange ne devait plus se représenter en 1998 et soutenir la candidature de Sepp « Brutus » Blatter à la présidence de la FIFA. Ce qui fut fait.

Nous avons droit tout au long du documentaire aux explications d’un Sepp Blatter de 86 ans, certes amaigri, mais toujours passionné et avide de pouvoir. Une constante chez lui lors de toutes les crises traversées depuis des décennies par la FIFA : Sepp ne savait rien, il n’a rien fait de faux, il a la conscience tranquille et l’institution va désormais mieux se porter et apprendre de ses erreurs (mais ouais…). Il en devient caricatural, on dirait presque une marionnette des guignols, notamment quand il se compare à Nelson Mandela ou lorsqu’on apprend qu’il a tenté de régler le conflit israélo-palestinien. Sepp Blatter pensait même qu’il méritait le prix Nobel de la Paix.

N’empêche qu’il a été très fort. Un exemple: le 27 mai 2015, 14 membres importants de la FIFA sont arrêtés à Zurich dans un immense scandale de corruption. 3 jours plus tard, à 79 ans, il est toutefois brillamment réélu pour un 5ème mandat à la tête de la FIFA. Cela entraînera une cascade de réactions outrées, des sponsors, de la presse, des milieux politiques et sportifs, si bien qu’il devra, à contrecœur, démissionner le 2 juin 2015, tout en précisant qu’il restera à son poste jusqu’à ce qu’un nouveau congrès soit organisé. C’est la commission d’éthique qui devra le mettre dehors de force. Cela ne vous rappelle-t-il pas un président US aux cheveux oranges ?

Le soussigné ne serait pas étonné que Sepp Blatter annonce sa candidature pour revenir à la tête de la FIFA en 2023, sa suspension pour 6 ans de toutes activités liées au football étant terminée.

Jack Warner

Jack Warner avait également des dons de voyance.

Cet ancien maître de conférence de Trinité-et-Tobago est devenu en 1983 vice-président de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF), puis président dès 1990. À ce titre, il est automatiquement membre du comité exécutif de la FIFA, dont il devient vice-président en 1997. C’est indubitablement un proche de Sepp Blatter. 

Précisons qu’à la FIFA, chaque pays a une voix, par exemple lors de l’élection de Sepp Blatter du président, quel que soit sa taille et le nombre de ses licenciés. De ce fait la CONCACAF dispose de 35 voix, ce qui est loin d’être négligeable. Le comité exécutif par contre, qui décide de l’attribution des coupes du monde, est composé de 24 membres représentant les confédérations selon leurs tailles. c’est beaucoup plus facile de corrompre 24 personnes que près de 200…

Si on arrive à avoir un peu de sympathie pour Sepp Blatter en regardant ce documentaire, Jack Warner est clairement dépeint comme un pourri. Son acolyte était l’Américain Chuck Blazer, dont nous parlerons plus bas. Jack Warner a été condamné en 2019 par un tribunal américain à rembourser 79 millions de dollars perçus en pots-de-vin.

Il est accusé notamment d’avoir reçu 10 millions de dollars de la part de l’Afrique du Sud afin de développer un programme pour la diaspora africaine. Il s’agissait en fait d’un dessous de table pour obtenir son vote dans l’attribution de la coupe du monde 2010. Il va sans dire qu’aucun programme en faveur de la diaspora africaine n’a vu le jour. Ajoutons que le Maroc, également candidat, n’avait proposé que 1 million. Petits joueurs.

En 2011, le Qatari (!) Mohamed ben Hammam se présente contre Sepp Blatter pour l’élection à la présidence de la FIFA, suscitant l’ire de ce dernier. Ben Hammam souhaite expliquer sa candidature lors d’un congrès de la CONCACAF aux USA, mais il n’obtient pas de visa de la part des Américains, ce qui démontre tout de même l’influence de Sepp Blatter. Le président de la CONCACAF Jack Warner, organise contre l’avis de son vice-président Chuck Blazer, fidèle de Blatter, une nouvelle réunion à Trinidad-et-Tobago afin que ben Hammam présente son projet, ce qui aura lieu au mois de mai 2011. Les représentants se verront alors offrir des enveloppes de USD 40’000.- chacun, ce qui sera le début de la fin pour Warner et pour ben Hammam, certains ayant dénoncé cette tentative de corruption, photos à l’appui.

« C’est pour le développement du football aux Bahamas ! »

Deux épisodes supplémentaires démontrent l’état de déliquescence de la conscience de Jack Warner:

En 2006, un de ses rêves se réalise, puisque le petit pays de Trinidad-et-Tobago se qualifie pour la coupe du monde en Allemagne. Après l’émotion et la fête, une délégation de joueurs se rend chez leur président pour négocier les primes de qualifications et un pourcentage sur les retombées financières. Avec quelques difficultés, certaines sommes sont finalement fixées et les joueurs repartent heureux et fiers.

Après la coupe du monde, chaque joueur a reçu un chèque de… 800 dollars. Certains d’entre eux se sont révoltés et ont tenté d’obtenir une somme juste. Ils ont alors vu leurs carrières freinées ou stoppées, les plus offensifs se retrouvant sur une liste noire et ne pouvant plus être transférés. Quelques années plus tard, c’est l’état de Trinité-et-Tobago qui mettra la main au porte-monnaie pour dédommager les anciens héros nationaux.

En 2013, une descente a eu lieu dans un appartement appartenant à Jack Warner et à ses deux fils aux USA. Le FBI, qui accusait le trio de blanchiment d’argent puisqu’ils ont massivement investi aux USA, a proposé à Jack Warner, sous immunité diplomatique du fait qu’il était alors ministre dans son pays, de libérer ses deux fils en échange de sa collaboration. Il s’est alors tourné vers ses fils en leur souhaitant bonne chance et en leur conseillant de se trouver un bon avocat. Papa si tu me lis, je suis tellement content de ne pas être le fils de Jack Warner.

Jack Warner est aujourd’hui sous mandat d’arrêt par le FBI et ne peut plus sortir de son pays. Il a occupé certaines fonctions politiques de second plan ces dernières années.

À noter qu’après sa démission, c’est Jeff Webb, représentant des îles Caïman qui lui succèdera comme président de la CONCACAF. Il sera arrêté lors de l’opération de 2015 à Zurich. Il avait la réputation de coûter encore plus cher que Jack Warner.

Chuck Blazer

L’équilibre nécessaire pour la sécurité d’un avion n’est pas respecté au moment de la prise de ce cliché.

Cet ancien vendeur d’objets promotionnels et comptable devient dans les années 70 entraîneur de l’équipe de football (soccer) de ses deux fils. En 1984, il est nommé vice-président de l’association américaine de football, puis secrétaire général de la CONCACAF en 1990. Visiblement on ne se bousculait pas pour occuper à l’époque ces postes au pays de l’oncle Donald. Il siège au comité exécutif de la FIFA à partir de 1996. Son amitié avec Jack Warner n’est pas étrangère à cette ascension fulgurante.

Obèse et peu porté sur le sport, il recevra entre 1996 et 2011 un minimum de 20 millions de dollars sur un compte aux îles Caïman. Connu pour son goût des belles et bonnes choses, il tenait un blog sur internet où il montrait son style de vie extravagant. Il a notamment commenté la photo ci-dessus sur son blog : « Voyagez avec Chuck Blazer et ses amis ! « . Vous aimeriez y jeter un oeil ? On est là pour ça : http://chuckblazer.blogspot.com/

Tout ceci va le perdre, puisque pendant 15 ans, il a « oublié » de remplir ses feuilles d’impôts. Alors ça c’est con. Tiens je vais essayer de faire pareil avec le fisc bernois, histoire de voir si ça passe. C’est comme ça que le FBI le coincera et le forcera à collaborer avec eux, et cela aboutira en 2015 aux arrestations de Zurich.

En 2011, il trahira son ami de toujours Jack Warner en dénonçant la remise d’enveloppes par Mohamed Ben Hammam aux pays de la CONCACAF lors de leur sauterie en Trinidad-et-Tobago. Il passera alors pour un lanceur d’alerte et un héros, ce qui ne manque pas de piment pour quelqu’un surnommé « l’escroc du Queens » ou « Monsieur 10% ». Il faut dire que le fait que Jack Warner ait voté une année auparavant pour le Qatar, alors que les USA, une fédération de la CONCACAF, était en lice, lui était resté en travers de la gorge.

Chuck Blazer est décédé en 2017. Son ex-femme et bras droit, qui figure également sur la photo avec Mandela, témoigne dans le documentaire, et s’insurge notamment qu’il n’ait reçu que 1 million sur les 10 versés par l’Afrique du Sud à Jack Warner pour soutenir les programmes d’aide à la diaspora africaine…

Michel Zen Ruffinen

Michel Zen Ruffinen est un Valaisan (encore un), ancien arbitre international de football, avocat du sport, qui est devenu secrétaire général de la FIFA en 1998 après l’élection de Sepp Blatter comme président.

En 2002, avant le congrès en Corée du Sud, il a présenté un rapport dénonçant certaines pratiques douteuses de Sepp Blatter et d’autres membres de la FIFA. Le congrès a réélu triomphalement Sepp Blatter, qui a alors licencié en direct et sur le champ Michel Zen Ruffinen lors de son discours devant le plenum.

J’avoue avoir ressenti de l’admiration pour cet homme qui a prouvé sa droiture et qui a mis l’institution avant ses propres intérêts. Il a perdu et a été éjecté comme un malpropre, mais on ne peut s’empêcher de se demander où en serait le football mondial s’il avait réussi.

Hassan Al-Thawadi

« Ça me fait mal qu’on puisse penser que le Qatar a utilisé la corruption pour obtenir la coupe du monde. »

Le chef de la candidature du Qatar pour la coupe du monde 2022 témoigne de la méchanceté dont il a été victime après la nomination de son pays. Séquence émotion : à un moment, il met cela sur le compte du racisme en versant même une larme à l’écran. C’est surréaliste. On croit rêver. Il est vrai que le choix d’un pays juste supérieur à la Suisse romande en taille et en population pour organiser une coupe du monde ne doit pas nous amener à penser qu’il y a eu de la corruption, non non.

Qatar: superficie 11’571 km², population 2,931 millions (2021)

Romandie: superficie 9’520 km², population 2,177 millions (2021)

Source: wikipedia

La température de 50 degrés en été, la petitesse du territoire pour comporter 8 immenses stades, l’absence de culture du football dans le pays, le manque d’infrastructures, détails tous relevés dans le rapport de la commission d’inspection, n’ont pas eu d’influence sur le choix du comité exécutif.

Même Mohamed Ben Hammam, représentant du Qatar à la FIFA et exclu pour corruption en 2011, avoue sa surprise lorsqu’on lui a présenté le projet: il pensait qu’il n’avait aucune chance. Mohamed Ben Hammam – Jean-Claude Dusse : même combat.

Pourtant, l’ancienne employée de la candidature Phaedra Almajid explique que lors du congrès africain de football en Angola en 2009, elle était présente lors de négociations ayant abouti à la remise de 1.5 million de dollars à chacun des 3 membres africains du comité exécutif de la FIFA. Un autre membre de ce groupe, le Chypriote Mario Lefkaritis, a vendu des terrains au Qatar pour 32 millions de dollars. Finalement, le Qatar est également soupçonné d’avoir échangé des votes français contre le rachat du PSG et thaïlandais en échange d’un gros contrat de gaz avec ce pays. Comme quoi le Qatari sait se montrer convaincant. Mais bien sûr, toutes les personnes impliquées ont démenti ces allégations.

En décembre 2010, la Russie et le Qatar ont été choisis pour organiser les coupes du monde 2018 et 2022, laissant l’Angleterre et les USA sur le carreau. Les Américains, fâchés, ont commencé à s’intéresser au fonctionnement de la FIFA, et cela a été le début de la fin.

Le début des gros soucis.

Les coulisses du documentaire

Il manque un making-of. Nous l’avons donc imaginé et on y voit :

  • Jack Warner en prison
  • Christian Levrat dans son bureau à la Poste, apprendre qu’il remplit les critères nécessaire pour rentrer au comité exécutif de la FIFA
  • La remise à Joseph Blatter en mars 2002 du prix de « humaniste international de l’année » par la Ligue internationale humanitaire pour la paix et la tolérance (LIHPT) (Le président de la FIFA honoré | RDS.ca)
  • Le pape François 1er prendre Sepp Blatter comme conseiller personnel
  • La tronche de Michel Platini quand il apprend qu’il ne va pas remplacer Sepp Blatter car ce dernier vient de se rappeler d’un paiement de 2 millions qu’il lui a fait quelques années plus tôt
  • Hassan Al-Thawadi lorsque son conseiller en communication lui a appris à pleurer en invoquant le racisme
  • Ce même conseiller lui expliquer ce que c’est, le racisme
  • Hassan Al-Thawadi ne pas comprendre ce que c’est, mais l’utiliser quand même et jubiler quand il a réussi à verser une larme pour la première fois de sa vie
  • L’immense éclat de rire des mecs du FBI quand ils ont découvert que Chuck Blazer n’avait pas rempli de feuille d’impôts depuis 15 ans
  • Sepp Blatter apprendre que l’expression « remise en question » existe et demander ce que cela signifie
  • Christophe Rocancourt et Bernard Madoff se prosterner devant Sepp Blatter : « Tu es notre maître »
  • Sepp Blatter en couple avec Irina Shayk, l’ex de Ronaldo (Sepp Blatter aurait eu une liaison avec l’ex de Ronaldo (lefigaro.fr))
  • Un témoignage de la troisième ex-femme (2003-2004) de Sepp, Graziella Bianca, dresseuse de dauphins
  • La première gay-pride organisée à Doha, avec Hassan Al-Thawadi en tête de cortège

Epilogue

Durant son mandat comme secrétaire général, Sepp Blatter a développé la FIFA et son côté commercial de manière remarquable, mais également incontrôlée. Les millions qui ont afflué ont été redistribués à tous les pays, notamment les plus petits, sans aucun contrôle de ce qu’il advenait de ces sommes. Chaque pot-de-vin est d’ailleurs donné sous couvert de « c’est pour développer votre fédération », et les récipiendaires ont surtout « développé leur compte off-shore ». Ainsi celui qui donne l’argent peut nier que ce soit de la corruption. On nous montre par exemple le centre de développement du football qui aurait dû être érigé au Kenya, mais ce sont en fait des poules qui squattent les bâtiments abandonnés, et personne ne sait ce qu’il est advenu de l’argent destiné à ce projet. Cet endroit mérite le titre de poulailler le plus cher du monde. Pourtant ce procédé a perduré durant des décennies, car cela assurait à Sepp Blatter les voix des pays pratiquant la corruption. Sa brillante réélection 3 jours après la descente de la police à Zurich est en ce sens édifiante.

Gianni Infantino a repris la FIFA en 2015 après un concours de circonstances aussi surprenant que la nomination de Christian Levrat à la tête de la Poste suisse. Il a réalisé depuis quelques réformes, mais au final l’institution, qui est rappelons-le une association à but non-lucratif, est toujours dominée par des hommes riches, copains, âgés, et souvent qui n’ont jamais pratiqué le football de haut niveau.

Il y a un personnage dont on aurait pu parler: Michel Platini. Fils spirituel de Sepp Blatter, destiné à prendre sa succession, cet ancien génie du ballon rond ne traîne que peu de boulets comparé à ses congénères. Ok, il a changé d’avis et décidé de voter pour le Qatar après un dîner à l’Elysée… Ok, il a reçu 2 millions de Sepp Blatter environ 10 ans après avoir effectué un travail de consultant pour lui. Cette dernière affaire est d’ailleurs ressortie comme par hasard au moment où le vieux Sepp a été fortement poussé vers la sortie, empêchant Michel Platini d’obtenir la place du calife. Mais il faut remarquer qu’avec Michel Zen Ruffinen, Michel Platini est le seul protagoniste de l’histoire à avoir un vrai vécu dans le football.

Sepp Blatter s’est accroché au pouvoir comme peuvent le faire Svoboda, Poutine, Bolsonaro ou Trump: tout était permis. Dans le documentaire, on le traite d’Icare. La priorité n’était plus le football, les joueurs, les fans, qui sont en fait les vrais propriétaires de ce sport, mais le maintien du pouvoir dans les mains de ce groupe de personnes corrompues ou au minimum tordues, à l’ego surdimensionné et se sentant intouchables. À mon avis, au final, il a fait plus de mal que de bien.

Ces caciques arrivés au sommet de la FIFA la plupart du temps suite à un concours de circonstances se sont arrogés la propriété du football. Ils ont tout simplement oublié que ce sport ne leur appartient en fait pas. Ils devaient se mettre au service du football, et c’est le contraire qui est arrivé.

Nous conseillons tout de même des cours de géographie aux réalisateurs de ce documentaire: Zurich ne se trouve ni sur les coteaux du lac Léman, ni dans la vallée du Rhône…

Je finirai par une remarque : la lecture de cet article est dense et il y a beaucoup de détails. Pourtant, je vous conseille tout de même de regarder la mini-série, car je n’ai pas pu parler de plusieurs épisodes très intéressants.

 

Crédits photographiques:

Caricature Fifa/Bandidos/Hell’s Angels : avec l’aimable autorisation du dessinateur, Ruben L. Oppenheimer (MERCI !!)

Toutes les photos : Netflix « FIFA : ballon rond et corruption » (printscreens)

A propos Mike Gouverno 30 Articles

Commentaires Facebook

3 Commentaires

  1. Une lecture haute intéressante, la mafia est partout, même dans le domaine du foot. Ne pas surprenant encore certains petits/grands détails, et avec Infantino, ça continu. L’histoire n’est donc pas terminée! Affaire à suivre!

  2. « …Chaque pot-de-vin est d’ailleurs donné sous couvert de « c’est pour développer votre fédération », et les récipiendaires ont surtout « développé leur compte off-shore »…  »

    Je crois qu’on ne peut pas mieux résumer le fonctionnement de la FIFA !
    Magnifique article !

  3. Quel bel article !

    j’ai pris un fou plaisir à tout lire – et j’ai ri !

    Merci Monsieur Gouverno !

    (ayant me concernant vu les 3/4 de ladite série jusqu’ici)

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.