Un moment dans l’Euro d’un P’tit Suisse

Une compétition comme l’Euro offre l’opportunité de vivre un séjour un peu différent dans son pays organisateur. Un touriste-supporter est d’ailleurs souvent tout autant enthousiasmé par la perspective du « autour du match » que du match lui-même. Entre rencontres, chants et paranoïa, récit d’un supporter suisse dans la France de l’Euro.

8h23, mercredi 15 juin. Le TGV qui doit m’amener à Paris est déjà rempli à rabord de gens en rouge. Pour certains, le visage a déjà la même couleur que le maillot. Je retrouve mes trois camarades debout, appuyés sur leur siège. Je pensais attendre un peu pour ma première bière (au moins les heures à deux chiffres) mais le wagon de la SNCF s’est déjà transformé en une sorte de buvette de festival. Ma première canette s’ouvrira à 8h30 finalement. Yann Verdon porte comme une cuirasse le maillot avec lequel il remporta l’Euro des moins de 17 ans en 2002. Un porte bonheur qui ne sera pas de trop contre les Roumains ce soir. Ce train rempli de verres, de parties de Jass et de grandes théories, guide finalement tout ce beau monde jusqu’à la Gare de Lyon. Le hall est rempli de rouges mais aussi de verts nord-irlandais s’affrontant par des chants sous les yeux de voyageurs parisiens interloqués mais amusés. A notre passage, des Belfastois, attablés à un café, fredonnent en souriant la musique de «The Lion Sleeps Tonight » . Ils ont entendu la version Embolo et la trouvent à leur goût (je soupçonne même qu’ils auraient bien voulu l’adapter avec Lafferty).

Arrivés à l’hôtel, nous demandons conseil pour trouver un restaurant, la tenancière nous envoie au coin de la rue là-bas. La bonne adresse s’avère être un restaurant savoyard, des fois qu’on viendrait à Paris pour manger une fondue. Les intentions de la dame de l’hôtel étaient sans doute bonnes (ne pas nous dépayser) mais nous choisissons de vivre une aventure exotique avec une entrecôte. Avant de rejoindre la marée rouge, nous décidons d’écluser encore quelques chopes à une terrasse en ville. Là, mon voisin de table parisien m’interpelle. « Paris c’est dangereux, Paris c’est la mort, faîtes attention ici ». Je lui rétorque je comprends ce qu’il veut dire mais qu’il ne faut pas exagérer, ce n’est pas Bagdad non plus. Il nous met encore en garde contre à peu près tout (les terroristes, les racailles, les flics nerveux) puis nous quitte en arguant qu’il vaut mieux quitter cette ville devenue un coupe-gorge. On en ricane un peu même si, lorsqu’on était encore sobre, on s’était quand même dit de faire attention.

Mais il y a une marée rouge à trouver. Nous décidons d’aller à la House of Switzerland au Wanderlust, une terrasse-boîte Quai d’Austerlitz. Mais pas un chat. Le serveur nous dit : « Mais ils sont déjà partis les Suisses ! Faut vous dépêcher si vous voulez suivre la parade… » Nous, on se demande si on a juste le temps de prendre une bière avant de partir. Finalement nous louperons la colonne rouge à travers Paris. Tant pis, un Uber, conduit par un ancien Boulogne Boys drôle, nous emmène au Parc des Princes. La présence policière est massive mais discrète. On se fait simplement contrôler le sac Rivella plein de Kway inesthétiques et inutiles. Le match est à 18h. Il est 17h. Cela veut dire qu’on a juste le temps de marcher 500 mètres pour trouver un troquet et boire une bière d’une gorgée. Check. Une fois que l’on a fait tout le tour du Parc (c’est long), l’entrée au stade, à propremement parler, se fait en 10 min, petite fouille comprise (c’est court). Pas de contrôles exacerbés envers les fans. L’entrée dans l’enceinte est superbe. Le stade est au trois quart rouge avec une bande jaune roumaine au fond.

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Même si, paraît-il, ce n’était pas une évidence à la télévision. Le match se déroule dans une bonne ambiance dans le kop suisse, avec des chants pratiquement constants, ce qui n’est pas aussi fréquent que cela. La playlist se compose principalement des classiques « Hop Suisse », « SchweizerNati, SchweizerNati lololo » et bien sûr « Oh Embolo ». De toute façon, on savait que l’on était pas là pour la mélomanie. La grosse crise d’angoisse qui frappe lors du 1 à 0 roumain me fait douter du séjour agréable que je vais passer par la suite. Heureusement, Mehmedi me sauve la gueule. On en ressort frustrés et contrariés néanmoins. On s’arrête au premier bistrot du coin. Il est l’heure des grandes théories d’après match : « Shaqiri il sert à rien », « Behrami il gratte un nombre de ballon de malade », « Non mais dehors Seferovic putain ! ». Sur la terrasse un moustachu suisse joue de la trompette, les Français trouvent ça sympa, les flics regardent mais ne bougent pas. Un Roumain inquiet me parle au bar. « On n’est pas très fort ». La serveuse me demande qui joue après. Je lui dis : « ben vous… contre l’Albanie ». Elle me répond : « Je m’en fous, je suis Serbe ! ». Je lui dis : « Ah ! ».

En fait, nous n’avons pas envie de regarder France – Albanie. Nous voulons manger du boudin et du bœuf. Une fois la chose faite, c’est parti pour une soirée à la rencontre des gens à Paris. On rencontre de tout, beaucoup de Suisses allemands, des britanniques et de sympathiques petits parisiens BCBG de bonnes familles un peu craintifs. Pendant que je discute avec un Français, vêtu de son maillot français, qui m’affirme avec conviction que c’est la France qui a inventé le football et qu’ailleurs en Europe les petits pays viennent de créer leur championnat, un autre m’accoste. M’entendant parler français avec un accent et voyant mon maillot rouge avec une croix blanche dessus, il me dit bien évidemment : « Tu viens d’où toi, t’es Belge ? » Je leur pose des questions sur leur système d’éducation nationale. Un Gallois me dira un peu plus tard que quand les Parisiens viennent vers lui en voyant le dragon rouge sur sa poitrine, ils lui disent « Areu you frôm Albania ? » Mais finalement c’est plutôt drôle, et je n’ai pas eu droit à faire la démonstration de « parler en suisse » alors ça va.

De l’Île-de-France à Lille

Le lendemain je prends congé de mes trois camarades, et me prépare une journée seul à Paris. Sous la pluie. Je dors chez un pote à Saint-Ouen et pars le lendemain pour Lille en covoiturage. Arrivé à la Gare, je constate qu’une armée d’Anglais sont encore là sur les terrasses, deux jours après leur match. J’entre dans un bar à bières, je veux une ambrée. La serveuse me rétorque « désolé on a plus rien les Anglais ont tout bu … » Je lui dis qu’il est quinze heures. Elle me dit que oui. Ils n’ont plus que de la pisse blonde. J’en prends une grande. Je m’assieds à une table et discute avec un groupe d’Anglais. Ils viennent de Birmingham (fans de Villa) et suivent les mêmes étapes que l’équipe d’Angleterre mais n’ont pas de billets pour les matchs, ils vont dans les Fanzones. Ils m’offrent à boire. Plusieurs fois. La rigolade s’installe. Si vous voulez faire rire un britannique, il y a une méthode imparable. A un moment, ils vont vous demander : « say cunt ». Vous dites « cunt ». Ils rient et disent : « ah ah ah he said cunt ! » L’un d’eux (en fait le plus aviné) s’appelle Jake. Jake me prend dans ses bras tellement je l’ai fait rire en disant « cunt ». Il veut que nous les rejoignons une fois que j’aurais retrouvé mes potes pour boire une chiée de bières (traduction plus ou moins fidèle). Jake est très faché contre les imbéciles qui ont foutu la merde à Marseille et qui ont fait, du coup, interdire l’alcool en ville. Venir à l’Euro est la meilleure décision qu’il a pris de sa vie. Et surtout, il ne comprend pas Shaqiri. Extrait d’un de ses posts Facebook :

I do not for the life of me understand this could of but chose to play for this country … They have just mentioned shaquiri of Switzerland … « He was born in Kosovo to Albanian parents, he didn’t celebrate when he scored against Albania a few years back actually » … Mate you either Swiss or Albanian…. Playing for your country is about passion. If your passionate about your country you will celebrate no matter what. For god sake iv been to Spain a fair few times on my holidays, if I scored against them I would still celebrate like iv just pulled mila kunis…

Je les quitte avec regret mais je vais retrouver mes potes qui viennent d’arriver dans l’appartement que nous avons loué à Lille. Je les y retrouve tous les six dans ce qui devait être un ancien atelier transformé en gigantesque loft. Départ pour la ville dans la perspective d’écluser du houblon. La fin de journée s’annonce grosse. Après quelques chopes devant Croatie – Tchéquie, nous avançons à la quête du bar suivant. A la vue de quelques Suisses allemands, j’entonne un « Oh Embolo ». Les mecs prennent un quart de secondes pour réagir et tout le monde chante en hurlant devant le bar. Sur la terrasse d’en face, il y a des Anglais. A peine trois strophes ont été chantées qu’ils traversent la route en courant pour eux-mêmes hurler leurs chants, trop heureux de pouvoir trouver des sparring-partner. On rencontre encore d’autres anglais à l’intérieur. Des mecs de Londres (fans de West Ham). Ils tombent des nues quand je leur dis qu’en Suisse, on adore Roy Hodgson. Ils me disent qu’on n’a qu’à le reprendre, ils nous le laissent volontiers. Ils me disent de dire « cunt »

–       « Cunt »

–       Ah ah ah ! He said cunt !

L’invention de la chanson « we love the cunts » les ravira. Deux mecs de Stoke nous disent qu’on est un peu dur avec Shaqiri, qu’à Stoke, ils l’adorent. Julien Echenard leur rétorque « Stop feeding him so much ! ». Dehors, les Anglais et les Suisses continuent de chanter de « Vardy’s on fire » et « Embolo ». Mais cela manque encore de rouge.

J – 1

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Lendemain midi à une terrasse. Mes camarades et moi même essayons de récuperer de la veille en mangeant des welsh et des moules arrosées de maroille fondu. Deux mecs et une nana passent à côté de notre table. « Salut les p’tits Suisses » ! Ayant vu nos maillots, ils veulent nous chambrer un peu. Ce dont je ne suis pas contre et, du coup, pars du principe qu’on a le droit de s’envoyer des fions réciproquement. Le mec, venant de Paris, semble mal le prendre. Il me dit d’un ton professoral « Tu sé, on a le droit de se parler hein ! Cé pas pask’on n’a pas le méme maillot qu’on peut pas se parler hein ! ».  J’ai l’impression qu’on est en train de m’expliquer que si on met de l’eau froide dans de l’eau chaude, ça sera un peu moins chaud. Mais je suis heureux qu’on éclaire ma lanterne de débile mental. Heureusement, ce sera la seule personne à qui j’aurai envie de tarter la gueule tellement les gens que nous rencontrons à Lille sont cools. Après manger, retour vers les mêmes pubs qu’hier soir (un peu comme des petits animaux et leur instinct reptilien). On recroise les Anglais de la veille qui nous disent qu’il y a une foule de Suisse en rouge vers la gare. Nous n’avons pas cette impression. Au fil des chopes et des Irlande-Belgique, la soirée arrive et avec elle, le vide des estomacs en terme de solide. Nous nous rendons les sept dans un restaurant « typique », terme dont on ne sait jamais s’il signifie « pour les touristes » ou « pour les mecs locaux qui viennent tous les jours ici ». Amoureux de l’aventure, mon ami Julien Echenard et moi-même prenons une andouillette sauce maroille. Des andouillettes, j’en ai déjà mangé, mais celle-là est particulièrement un défi. A chaque morce, j’ai l’impression qu’il y a un mec qui me défèque dans la bouche pendant qu’un autre s’y coupe les ongles des pieds. Julien Echenard me dit que « si nous on peut bouffer ça, Seferovic peut bien foutre un but ! ». Il y a aussi des beignets de crevettes. En fait, ce serait plutôt des abats de crevettes si cet animal n’était pas qu’un muscle. En bouche, c’est un peu comme si on avait récolté le pus d’une infection vaginales et qu’on l’aurait fait frire. En sortant du restaurant, nous avons conscience que les gens qui nous parlerons en face seront bien courageux.

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Lors d’un passage dans un bar à bières artisanales, nous rencontrons un groupe Strasbourgeois très cools. L’un des mecs a le meilleurs Tshirt que l’on peut imaginer avec la France : « Proud of my big Coq ». Nous passons le reste de la soirée avec eux. En, marchant nous tombons sur une rue où quelques supporters de la France sont en train de chanter en sautillant « mais ils sont où les petits Suisses ». Quelques Suisses renvoient la balle par de timides « Hop Schwiz ». Les Français gagnant la bataille, un Suisse, voulant marquer un grand coup, décide face à eux de baisser son pantalon et de verser toute sa bière sur son fessier nu (exprimé plus trivialement par « je fais boire mon cul »). Les Français s’arrêtent subjugués. Puis, sans doute pour la première fois de l’histoire du monde, décident de reprendre en chœur le « Hop Suisse ». La méthode n’a néanmoins pas fait l’unanimité dans le camp suisse. Un Chti à casquette et en trainning nous parle : « Moi tu vois l’Italie je la baise (le tout aggémenté de mimes), et l’Allemagne tu vois je l’encule ! » (encore un mime). « Tu aimes beaucoup faire l’amour à des pays dis donc… » lui réponds-je. « Et l’Angleterre ? »

–       Je la baise !

–       Et l’Espagne

–       Je la défonce !

–       Et le Portugal ?

–       Je le bai… ah ben non pas le Portugal, je suis à moitié Portugais…

La soirée se terminera pour certains dans une boîte pas vraiment hipster où les amplis balancent du Michel Sardou ou Gilbert Montagné.

Le D-DAY

Le jour du match je me réveille sans voix. Pendant une fraction de seconde je me dis que je ne vais jamais y arriver. Un petit déjeuner au burger-corona (mais il est midi donc on appellera ça un brunch) me requinque mais parler va être compliqué aujourd’hui. Je ressens déjà l’exclusion sociale du mec qui doit tout répéter trois fois dans une conversation et à qui plus personne ne veut parler. Dans les rues de Lille, on sent l’excitation monter. Les supporters suisses sont attablés aux terrasses mais sont encore très calmes. J’ai droit à deux ou trois plaisanteries concernant ma voix de vieille tenancière de bordel. C’est fou comme un match est bien plus mythique avant qu’il ait lieu. Le Suisse-France de ce soir offre un caractère excitant dans cette ville car personne ne sait ce qu’il va se passer. Après quelques bars, nous arrivons à la Grand’Place de Lille. Elle est rouge. Il y a quelques milliers de supporters suisses ici. Tout est encore timide mais les débits de boissons semblent déjà en voie de faire exploser le PIB du département. Certains ont même pris des petites tables de camping pour y poser leurs bouteilles de blanc. Les chants commencent gentiment.

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Les quelques centaines de fans bleus essaient d’être les plus bruyants. Mais les kilolitres de bières aidant (sans doute) toute la place commence à reprendre des « Oh Embolo », « SchwitzerNati », « On est chez nous » et aussi quelques « C’est la Coupe Davis ». Tout est vraiment friendly. L’hostilité que nos mamans et nos femmes craignaient est absente. Et je m’en fous complétement de parler comme Jeanne Moreau. Nous retrouvons nos Strasbourgeois. Je décide que le Racing Club de Strasbourg deviendra mon club préféré. Il y a bien sûr aussi des Anglais, du coup Julien Echenard est très heureux de pouvoir chanter « Don’t take me home » avec eux. Cette place, on dirait une fourmilière dans laquelle on aurait versé des gouttes de poppers. Tout le monde rit, se jette des gentils fions, chante, discute entre Français et Suisses. Il me vient d’ailleurs une intéressante constatation sociologique de supporter. Lors de l’avant match, les médias français vantaient le fait que les Français étaient largement plus nombreux et bruyants devant le stade. Bien sûr, vu que les Suisses ne vont pas aller se fourvoyer deux heures avant le match hors de la ville pour boire des bières à 0,5% dans une ambiance ultra-sécuritaire. Une différence culturelle en somme.

Nous parlons à tant de gens chouettes, Français, Bourbines, Ecossais, Valaisans… C’est une putain de bonne ambiance. Un putain de bon après-midi. Ce genre de moments devraient être de la promotion pour aller suivre les équipes nationales dans les Euros et les Coupes du Monde. Il est temps de prendre le métro pour aller au stade. Devant l’entrée du métro, un gros cirque se fait. Suisses et Français se mettent ensemble pour hurler des chants guturaux en sautillants. Un CRS me prend par l’épaule « Merci les gars, vous êtes des vrais supporters, ça fait plaisir ».Je pourrais chanter du Renaud qui veut embrasser un flic. Mais sur le moment, je ne pense pas à Renaud, je pense à Embolo. Le CRS me dit aussi que non, je ne peux pas rentrer avec mon gros gobelet de pastis dans le métro. Dans les couloirs du métro, la frénésie continue. On dirait que chacun veut perdre ses genoux et sa voix. Il fait 47 degrés mais tout le monde s’en fout. On a tous retrouvé une capacité de dépense calorique d’un enfant de 9 ans. Les wagons de métros sautillent en même temps que leurs passagers. C’est un jouissif bordel. Les mecs de Lille, perdus là au milieu sont souriants en se faisant bousculer. Les plus timides regardent la bouche ouverte, les plus braves sautillent également en hurlant des paroles qu’ils ne comprennent pas. L’arrivée au stade, sous un soleil magnifique rendrait presque ce moment poétique. Nous rencontrons des Bretons marrants, avec qui nous discutons longuement. Mais j’avoue ne pas me souvenir de quoi.

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Entrée au stade Pierre-Mauroy. Il est splendide. Bien évidemment, il y a 80% de Français. Mais il est triste de voir à quel point à part « Allez les Bleus » et la Marseillaise, ils ne disposent d’aucun chant un peu enthousiasmant. La purge de match qui nous sera proposée cassera quelque peu l’hytérie de l’ambiance. Ma foi personne n’a perdu, personne n’a exulté devant l’autre. C’est peut-être ça le consensus. La France et la Suisse sont qualifiées c’est le plus important. Il n’y aura que ce serge de Pierre Ménès pour twitter qu’il trouve pathétiques « les supporters suisses qui font les malins après la prestation minable de leur équipe » sans doute parce que l’équipe est venu saluer son public et que les mecs ont chanté… C’est marrant car dans le stade, on entend pas mal de supporters français regretter que leur équipe ne soit pas venu faire pareil. C’est vrai que remercier le public et soutenir l’équipe dans toutes les conditions, il n’y a que les Irlandais chez qui on trouve ça cool.

La sortie du stade sera très silencieuse. Comme si on s’était rendu compte que toute cette belle euphorie, cette fête, ce foyer de rire et de rencontres n’était finalement que l’emballage d’un simple jeu de balle un peu nul au final. Mais quoiqu’il en soit, il le mérite. Car ce jeu d’idiot est le seul à créer des moments comme ça.

 

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