6 joueurs à suivre, d’Empoli à Rennes

Bon, vous commencez à connaître le principe, je crois ! L’objectif ici n’est pas de parler de superstars du football, catégorie de joueurs qui ne m’intéresse pas trop, mais bien des espoirs…ceux qui demain, peut-être, seront en haut de l’affiche ! J’en profite pour remercier les lecteurs qui m’ont suggéré de m’intéresser à tel ou tel joueur, je les ai écoutés et j’en suis content, y a effectivement des perles.

Après l’Episode I (Menez, Erasmus, Hamsik, Akinfeev, Modric, Dempsey) et l’Episode II (McGeady, Aguero, Bistrov, Lavezzi, Chantôme, Kiessling), voici, en exclusivité mondiale, l’Episode III !Au menu ? De l’espoir français, turc, italien, camerounais et écossais, rien que ça !

Carlos Idriss Kameni 

Bon d’accord, c’est plus vraiment un espoir, mais Carlos Idriss Kameni est un vrai talent ! Révélé à Marly-Gomont (euh non, je confonds, pardon), ou plutôt au Havre Athletic Club, le gardien camerounais défend aujourd’hui les cages de l’Espanyol Barcelone avec un certain brio. Déjà doté d’un palmarès intéressant (Champion Olympique 2000, Vainqueur de la CAN 2002 comme remplaçant mais ça compte, Vainqueur de la Coupe d’Espagne 2006), Carlos Kameni est un gardien aux réflexes impressionnants et au mental d’acier ! Le jeune homme a confiance en lui et sait rebondir après un coup dur. Pris à parti par une frange de supporters à tendance xénophobe et raciste de l’Espanyol, Kameni reste fier et droit dans ses buts et multiplie les sorties décidées dans les pieds d’attaquants médusés par ses qualités physiques indéniables. Après des années de régularité et de brillantes performances en club et en sélection (ses dernières prouesses remontant au début d’année et à des très bons matchs en Coupe d’Afrique des Nations), Kameni semble sur le départ à l’Espanyol. La liste des prétendants ? Entre autres, Tottenham Hotspurs, Valencia CF, Manchester United. Ca joue !

Mevlut Erding

Alors lui, ce qui est bien, c’est qu’il y a pas besoin de faire 1000 kilomètres pour le voir, vu qu’il joue juste à côté de chez nous (quand je dis nous, j’englobe les Jurassiens, je suis gentil parce que nous n’avons quand même rien à voir avec ces gens-là, en tout cas j’espère) à Sochaux-Montbéliard ! Bon, faut dire qu’il est pas né très loin ce jeune homme puisqu’il a vu le jour à Saint-Claude, juste en-dessus de Nyon, mais du côté français, forcément. Bon, là, il commence à jouer au foot avec ses copains et à 13 ans, hop, il s’en va au centre de formation du FC Sochaux-Montbéliard où il enfile les goals sans compter jusqu’à son premier match avec le club du président Plessis en novembre 2005. Et là, il craque sous la pression, il ne franchit pas le cap du professionnalisme ? Raté, bande de pitres, c’est tout le contraire ! Entré en jeu à la 86ème minute d’un match très serré et très tendu sur le terrain de l’AC Ajaccio, Mevlut (appelons-le Mevlut) inscrit le seul but du match à la 91ème, plein de sang-froid ! Un feu de paille ? Raté de nouveau, Mevlut en est désormais à 11 réussites en 37 matchs. Alors, les sceptiques ? Mevlut Erding est un joueur de rupture très (mais alors très) rapide, technique, et il possède surtout une qualité appréciable pour un attaquant, le sens du but, ce qui peut servir. Précisons encore que Mevlut a connu sa première sélection en équipe nationale turque (ses deux parents sont Turcs, même si lui est né en France) il y a quelques semaines. Une des révélations de l’Euro après un doublé contre la Suisse, une passe décisive contre la Tchéquie et un but décisif contre le Portugal ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Fabrice Duc

Relativement méconnu du grand public, ce jeune Français de 22 ans a tout pour réussir malgré un parcours complètement atypique ! Ayant commencé le football sur le tard, Duc n’a pas suivi le parcours habituel, à savoir le centre de formation d’un club de l’élite, mais a débuté…en CFA 2. Originaire de Toulouse, il ne montre aucune prédisposition particulière pour le football, se contentant d’y jouer en parallèle de sa formation de…cuisinier ! Paradoxalement, c’est grâce à cela qu’il se fait repérer, puisque la France sera sacrée vice-championne du monde de football corporatif en 2004 au Nord de l’Allemagne (Rostock, Brême et Hambourg), avec le jeune défenseur dans ses rangs. Duc sera excellent lors de ces Mondiaux (qui ont quand même révélé par le passé quelques joueurs ayant fait une jolie carrière) et sera repéré par les dirigeants de quelques clubs allemands, tout heureux de sauter sur l’occasion. Duc, séduit par la perspective de jouer en Bundesliga, décide alors de plaquer ses fourneaux et de s’engager en faveur de l’Energie Cottbus où il évolue actuellement. Hyper-actif, constamment sur la brèche, Fabrice Duc doit encore apprendre à canaliser son énergie, lui qui a tendance à s’enflammer un peu trop vite…Quoi de mieux que le club de Cottbus pour y arriver ? Surnommé « Der Blitz » (« La Foudre » ou « L’Eclair ») par des supporters conquis par sa personnalité, voire « Die Hacke » (« La Pioche ») par les supportrices féminines de l’Energie, elles aussi conquises par la vigueur du jeune Espoir, Duc est heureux en Allemagne et cela se voit. Comme quoi une carrière tient parfois à peu de choses…Souhaitons en tous les cas tout le meilleur à ce défenseur intransigeant et dur sur l’homme !

Sebastian Giovinco

Alors lui, je l’adore ! J’avais hésité à l’inclure dans ma précédente sélection, voilà qui est fait. Né à Turin, Giovinco a intégré le centre de formation de la Juventus alors qu’il était tout petit, gravissant les échelons les un après les autres jusqu’à pousser les portes de la première équipe. Seul problème, il a oublié de grandir entretemps ! Le jeune milieu offensif (né en 1986) mesure en effet 164cm, une taille relativement handicapante pour ce qui est des relations avec les filles (quoique Giuly a bien réussi à serrer Mme Domenech, donc en fait ça doit quand même être une question de pognon parce qu’on me fera pas croire que c’est grâce à son physique), enfin BREF, en résumé, que ce soit pour le foot ou les filles, 164cm c’est pas terrible. Et pourtant, le jeune homme est un phénomène. Milieu offensif (je l’ai déjà dit, je sais), Giovinco a une frappe de balle épatante, une vision du jeu affolante et une technique qui se passe d’adjectifs tellement elle est impressionnante. Auteur d’un coup-franc juste incroyable contre la Roma cette année (si vous me croyez pas, allez voir sur Youtube), Giovinco ne joue pas à la Juventus pour l’instant mais a été prêté par le club « Bianconero » à Empoli, jolie petite équipe toscane qui a disputé la Coupe de l’UEFA cette année. Loin de prendre cet « exil » comme une punition (y a pire que la Toscane comme exil, ils auraient pu le placer au LS, hein, il aurait moins fait le malin), Giovinco a à coeur de démontrer qu’il a le potentiel pour réintégrer la Juventus dès la saison prochaine. A mon avis, il va y arriver, mais en même temps j’ai pas vu un match d’Empoli cette année, donc je vois pas de quoi je me mêle. Enfin bref, retenez ce nom : Sebastian Giovinco. Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.

Jimmy Briand

Alors lui, c’est une énigme et une source de frustration énorme pour les supporters du Stade Rennais. Attaquant de pointe, ce pur produit du centre de formation rennais a tout pour réussir : rapide, capable d’éliminer, volontaire et toujours au service de l’équipe, entre autres qualités. La seule chose qui lui manque pour l’instant ? Le réalisme ! Parfaite anti-thèse d’un Pedro Miguel Pauleta, Briand a besoin de quatorze occasions nettes pour éventuellement en mettre une au fond…Vraiment frustrant car ce jeune attaquant tellement sympathique (et régulièrement appelé par Raymond Domenech en équipe de France A’) représente vraiment tout ce que le supporter aime : disponible pour les fans et les médias, Jimmy n’a pas encore chopé la grosse tête et n’oublie jamais de jouer collectif, se sacrifiant plus souvent qu’à son tour pour l’équipe. C’est tout juste s’il s’excuse pas d’être titularisé à la place d’un autre, tu vois le genre. Enfin bref, voilà un pro avec une belle mentalité et j’espère bien qu’il fera une belle carrière ! Rennes champion 2009 avec une attaque Briand-Esteban ?

Craig Gordon

Craig Gordon joue à Sunderland. Déjà ça, c’est mal. Mais bon, on lui pardonne et les innombrables fans de Newcastle United peuplant CartonRouge.ch voudront bien fermer les yeux sur cet affront. Craig Gordon est un excellent gardien de buts. Certains diront que c’est normal, vu qu’il joue à Sunderland il a beaucoup de ballons à arrêter. Certes, mais quand même ! Ayant débuté sa carrière professionnelle à Heart of Midlothian, Gordon fait tout de suite parler de lui en bien. L’Ecosse tient là un phénomène, un vrai ! Transféré pour près de 25 millions de francs suisses à Sunderland courant 2007, Gordon est directement entré au Hall of Fame du club écossais. A 24 ans, record mondial à ma connaissance ! Le choix de Sunderland est un peu étonnant de la part du portier, sachant que Manchester, Arsenal et Aston Villa le suivaient de près, mais enfin, il a choisi de s’acclimater ainsi à la Premier League plutôt que d’être placé si tôt sous le feu des projecteurs. C’est peut-être pas tout faux. Quoi qu’il en soit, ses 25 millions de francs pour le transfert représentent déjà un record pour la Premier League. Il pourrait bien être le prochain à le battre en cas de transfert dans un club du Big Four ! Pas si utopique que cela vu ses performances avec Sunderland et l’équipe nationale écossaise.

Voilà, à la prochaine fois, n’hésitez pas à me signaler d’éventuels bons joueurs qui n’auraient pas encore fait partie d’une de mes sélections !