La sélection du mois de joint, dirait Noah…

Malgré l’Euro qui commence samedi (J-4 !!!), la rédaction a tout de même décidé de perpétuer la tradition du Pigeon d’Or en ce beau mois de juin. Six candidats te sont proposés pour une élection qui semble plus ouverte que jamais. Loin de nous l’envie d’allumer nos voisins français avant l’Euro, mais force est de constater que les trois Tricolores retenus méritent amplement leur sélection. Ami lecteur, qui sera le Pigeon d’Or de juin 2008 ? A toi de voter !

Didier Drogba

La pierre angulaire du système-mourinhien de… Avram Grant aura été le match-loser de Chelski en finale de la Ligue des Champions. L’attaquant ivoirien, prévu pour être le cinquième tireur a Moscou, n’aura jamais pu placer son ballon à 11 mètres des cages de Van der Sar. A ce moment-là, il était déjà sous la douche à se demander comment une simple mornifle de cour d’école a pu lui coûter si cher. C’est dans ces moments-là qu’on reconnaît les grands joueurs. On sait donc aujourd’hui à quoi s’en tenir avec «DD».
Franchement, comment peut-on être aussi bête ? Pour se venger, un joueur expérimenté aurait pincé les couilles de Vidic au corner suivant ou aurait laissé traîné un coude – et Dieu sait si Drogba s’y connaît dans le domaine – lors d’un duel aérien. Mais l’ancien Guingampais a fait dans le très con, une gifle qui n’a même pas fait mal à son adversaire et qui lui a coûté le titre le plus prestigieux de sa carrière.

Philippe Furrer

Plusieurs Suisses pensaient marquer les esprits des recruteurs de NHL et profiter des Championnats du monde au Québec pour se faire repérer. S’il y en a un qui a réussi son coup, c’est bien Philippe Furrer ! Dorénavant, même la moitié du Burkina Faso de l’ouest qui ne connaissait pas l’existence d’un sport avec une crosse, des lames et sur de la glace – certes ils ne connaissaient pas la glace non plus – connaît le nom de ce défenseur.
On pensait avoir tout vu avec Raphael Diaz qui met un auto-but en tentant de mettre la main sur le puck dans la zone de son gardien, mais Furrer a fait encore plus fort en envoyant un slap-shot de mammouth dans son propre filet. Pour une équipe de Suisse qui rêvait de passer enfin le cap des quarts de finale, deux buts contre son camp en moins de dix minutes face au futur champion du monde russe… disons que c’était un peu trop.

Richard Gasquet

Avant, Gasquet craquait sur le court. Cette année à Roland-Garros il a innové, il a craqué avant d’entrer en lice. Celui dont on comparait, il fut un temps, le talent tennistique à celui de Roger Federer n’a toujours pas trouvé les clés pour imposer sa classe sur le circuit ATP. Du haut de son physique de poulet sans hormone, il est dominé sur toutes les surfaces par les adversaires les plus farfelus cette saison. Faible mentalement, il n’a jamais trouvé la parade et a décidé de changer de coach avant les Internationaux de France.
Absent des courts dans la capitale française, le Biterrois est l’antithèse du sportif auquel le public s’identifie. Alors que les suiveurs aiment les joueurs dénués de talent mais qui mouillent le maillot, Gasquet a des mains magiques mais un mental de Barbie et un physique d’enfant de chœur. Des bûcherons tels que Tsonga ou un marathonien comme Monfils sont naturellement adulés en France, alors que «Richie la belle vie» agace.

Marco Materazzi

On ne peut pas toujours être le héros. Marco Materazzi l’a compris à ses dépens contre Sienne, alors que l’Inter pouvait assurer tranquillement le titre à domicile. Nous sommes à la 78ème minute de jeu et le club milanais peut s’adjuger le Scudetto s’il l’emporte à San Siro. 2-2 au tableau d’affichage et penalty pour les locaux. Cruz prend le ballon et s’apprête à envoyer le peuple nerazzuri au paradis.
Mais notre ami Marco ne l’entend pas de cette oreille. Materazzi veut être le héros et arrache le ballon des mains de l’attaquant argentin. Comme la saison précédente, il veut bisser son envoi victorieux, c’était déjà face à Sienne. Mais Matrix, la «victime» du coup de boule zidanien, bute sur Alex Manninger et l’Inter voit ses vieux démons ressurgir. Les Interistes finiront tout de même par s’imposer à Parme lors de l’ultime journée, ce qui est presque dommage tant il aurait été poilant de voir la belle voiture du grand Marco brûler…

Joakim Noah

Ah la famille Noah… On n’aurait pas assez de douze Pigeons par année à leur décerner. Ce mois-ci on peut carrément faire un duo-pack entre le fils et le père, mais bon, on a quand même choisi l’enfant prodige. Superstar du basket universitaire, Joakim a fait le grand saut en NBA cette saison pour un bilan contrasté. En fin de saison il a fini par s’imposer aux Chicago Bulls, mais sa grande gueule et ses manières de post-adolescents attardés ont détoné dans le microcosme de la grande ligue.
Après avoir terminé une saison horrible avec la franchise de Thabo Sefolosha, l’Américano-Suédo-bientôt-Français n’a rien trouvé de mieux qu’aller se pinter la gueule avec ses potes de l’Université de Florida State. Piqué un verre à la main – ce qui est interdit par là-bas – le géant de 2m09 avait de surcroît un joint dans la poche. Imaginez le tollé dans les prudes Etats-Unis. Le pompon ? Son père a déclaré que «Yooks a fait une boulette»… Hum…

Jean-Pierre Papin

Jean-Pierre Papin est à la tactique ce que l’Ours Maturin est aux films X. Après avoir fait monter Strasbourg sans qu’il ne sache réellement comment, le Ballon d’Or 1991 a fait l’erreur de reprendre le RC Lens. Cet effectif sans caractère avait été laissé en plan par Guy Roux, qui savait bien ce qu’il faisait… Mais comme JPP veut absolument faire ses preuves après avoir coaché l’immense Bassin d’Arcachon en CFA 2, il n’hésite pas à signer dans l’Artois.
Après peu de temps, Gervais Martel se rend compte des lacunes de l’ancien Milanais. Il lui fourre dans les pattes Daniel Leclerc, à un poste bâtard de «directeur technique». En fait, le «Druide» s’occupera de tout et l’ex-numéro 9 mythique de l’OM aura juste le droit d’avoir l’air con sur le banc, alors que son équipe réussit l’exploit de rester derrière Toulouse et Paris au classement.