Le Genève-Servette HC en 11 points

Après un dernier exercice de tous les contrastes, Genève-Servette a passablement remanié son contingent dans son inlassable course au titre. Exit les tôliers Tony Salmelainen, Paul Savary, Dan Fritsche et Eric Walsky. Malgré une défense dangereusement inexpérimentée, les Aigles seront compétitifs grâce à un Tobias Stephan qui arrête de toute façon toujours tout et aux Romy, Hollenstein et autre Lombardi qui ne manqueront pas de faire trembler les filets adverses. Deux dates en point de mire: le 11 janvier où le GSHC accueillera Lausanne dans l’insalubrité de la Praille, et un certain soir d’avril pour la consécration nationale tant attendue !

1. Les grandes forces de Genève-Servette…Chaque année ça change. Il y a deux ans, c’était la vitesse («speed, speed, speed !») qui a amené les Grenat en finale (des play-out, mais n’ergotons pas). Cette saison, la grande force du GSHC sera à prendre au premier degré, comme nous l’a montré ces – pour une fois – fort intéressants tableaux Excel du Matin. Les Aigles version «whack, whack, whack !» constitueront à n’en pas douter la plus puissante équipe jamais composée dans l’histoire du hockey.
La campagne des transferts a en effet dégoûté plus d’un nanti. Toutes les tentatives zurichoises pour attirer Kamerzin dans leurs filets ayant échoué, les ZSC ont dû se rabattre sur Bergeron. Bienne a certes mis la main sur les meilleurs talents de LNB pour constituer son arrière-garde, mais n’a pas eu voix au chapitre dans le dossier du #1-prospect Iglesias. Enfin, tout le monde parlait de Seth Jones comme le meilleur défenseur de la draft NHL, mais c’était seulement après que Marti eut déclaré que la seule franchise qui l’intéressait dans la perspective des JO de Sotchi se trouvait au bout d’un lac qui porte son nom.
Et enfin, la section marketing du club a ouvert la voie à un futur partenariat lucratif avec Disney en designant cet aigle terrifiant au regard décidé qui portera les joueurs vers la victoire ! Après le triomphe des «P’tits champions», Hollywood pourra renflouer ses caisses avec la fabuleuse épopée des Geneva Mighty Chicken, prochainement sur vos écrans.
2. …et ses carences rédhibitoires.
Se contenter d’aligner des stars n’a jamais fait gagner personne, et McSorley n’est pas tombé de la dernière pluie. Rien ne vaut quelques bonnes séances de «team building» pour souder l’esprit d’équipe. Et pour combler les quelques excès amstellodamois avoués sur Léman Bleu par le sympathique Picard, l’engagement d’une nutritionniste pour recoller les morceaux dès le lundi matin apparaît comme un choix des plus judicieux. Les rumeurs malveillantes ont beau dire qu’un quatrième joueur étranger risque de débarquer incessamment et que plusieurs mouvements de joueurs sont encore à prévoir, on peut faire confiance à coach Chris pour tordre le cou à ces bruits de couloir et préserver au mieux la cohésion du groupe si durement bâtie cet été.
3. Les Genevois seront-ils meilleurs que la saison dernière ?
Evidemment, puisque cette saison sera celle du titre !
4. L’objectif inavouable !
Convaincre Tobias Stephan de peindre cette espèce de poulet sur son masque. On ne perd pas de temps à Genève, puisque c’est déjà fait.
5. Qui sera le Bour d’atout du GSHC version 2013/2014 ?
Avec Matthew Lombardi, le GSHC possède le meilleur joueur de la ligue dans ses rangs, si tant est que le Montréalais oublie ses origines de losers et se remette de sa blessure à l’épaule. Il faudra également avoir l’œil sur Lennart «Lennu» (c’est chou) Petrell, moins clinquant mais certainement très efficace. Enfin, comment ne pas mentionner LE transfert helvétique du mercato annuel réalisé par Big Mac, à savoir Denis Hollenstein dont l’association avec Kevin Romy va tout massacrer sur son passage.

6. Au contraire, qui sera le boulet du contingent ?
Il n’y a aucun point faible à Genève-Servette. Non, Antonietti n’est pas lent et mal assuré, c’est le futur défenseur numéro 1 de la Nati. Les seuls coupables de l’élimination bernoise du printemps passé ont été virés et il est donc absolument impossible que pareille mésaventure se reproduise.
7. L’entraîneur ? Homme de la situation ou simple sous-fifre ?
On ne présente plus Chris McSorley. En tant que copropriétaire, il sera l’homme de la situation aussi longtemps que ça lui chantera. Ultra-compétent, l’Ontarien sera définitivement le meilleur entraîneur de Suisse le jour où il acceptera de se remettre – même un tout petit peu – en question, comme par exemple admettre que sa défense ne tiendra pas la route d’une équipe visant le titre sans renfort de poids, qu’il soit suisse ou étranger.
8. Les Vernets : forteresse infranchissable ou piteux château de cartes ?
Venir gagner aux Vernets n’est jamais chose facile et la plupart des équipes s’y casseront à nouveau les dents cette saison. En attendant l’inauguration de la nouvelle patinoire du Trèfle-Blanc qui ne saurait tarder, comme vous l’apprendrez bientôt sur notre site…
9. Et le public dans tout ça ?
Le site officiel du club demande systématiquement au joueur qu’il interviewe de confirmer que le public des Vernets est le meilleur qui n’ait jamais garni les gradins d’une patinoire (ce que le joueur en question ne manque pas de faire alors que plane au-dessus de sa tête la menace de se retrouver à Red Ice jusqu’à la fin de sa carrière). Il faut tout de même reconnaître que la vénérable enceinte genevoise est toujours remplie à ras bord et, lorsqu’il le veut bien, son public peut presque à lui seul décider de l’issue d’un match. Au rappel d’un certain Acte VI de finale des play-off contre Berne, nul doute que les Lausannois ne goûteront vraiment leur retour en LNA qu’à partir du 15 octobre.
10. Pour (presque) finir, Genève-Servette en 3 mots.
CartonRouge.ch. Accréditation. Cul.
11. Pronostic exact (à la virgule près) :
Quatrièmes à l’issue de la saison régulière après avoir gagné tous leurs matchs contre Lausanne et Fribourg-Gottéron, les Aigles sortent Zurich 4-2 en quarts, Fribourg 4-1 en demi et battent enfin Berne en finale 4-2 dans un dernier geste de survie qui leur permet d’éviter un septième match assurément fatal.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

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3 Commentaires

  1. L’intérêt d’un article pareil?

    Etre humoristique ne veut pas dire répondre à chaque question que Genève est la meilleure équipe.

    Enfin si ca amuse certains, tant mieux.

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