France – Albanie : SPRINT FINAL AU VELODROME : DEUX CHUTES ALBANAISES !

Avec un Platini retrouvé, un Fernandez accrocheur, un Zizou au sommet de son art, avec Tigana, Giresse et Petit dans une forme étincelante, la France nous a fait rêver contre une Albanie décomplexée et d’une qualité technique hors du commun. Qu’est-ce que je déconne, moi ? Cette équipe de France est l’ombre de son passé. Franchement, me réjouis d’être devant mon écran dimanche : y a vraiment un coup à jouer tant les Tricolores bégayent un foot proche du néant. Et le français, quand on le bégaye, c’est vite chiant. Même si les Albanais sont des gens admirablement courageux.

LE RÉSUMÉ.

1ère mi-temps : rien. Enfin, pas beaucoup.

2ème mi-temps : pas plus quoiqu’un petit peu quand même

90ème : Griezmann 1-0 sur centre de Rami qui avait, pour une fois, les points pour ouvrir

94ème : Paillette 2-0, ouverture de Pogba pour Gignac – à l’aise 70 mètres – glissade du mexicain et Paillette qui mystifie Xhaka et enroule

95ème… : des albanais en larmes parce que la défense est une tactique et qu’ils l’ont bien appliquée… juste pas assez longtemps.

L’HOMME DU MATCH.

Avec ces bleues danseuses de french cancan qui lèvent la jambe plus haut qu’une péripatéticienne aux fragrances marinières en recherche de ventilation sur le vieux port un soir de canicule, qui d’autre que Paillette, le seul tricolore à avoir tenu son rang. Côté albanais, j’avoue que j’ai été séduit par Ajeti : sobre, efficace, bon à la relance. Etonnant. Je n’ai d’ailleurs toujours pas compris pourquoi il était sorti ce qui a complètement désorganisé la défense albanaise ni Veseli ni Xhaka ne l’ayant remplacé.

LA BUSE DU MATCH.

Evra, pour son geste de taekwondo qui aurait pu aisément arracher la tête de son adversaire et Giroud, incapable de casser une pommette malgré plusieurs tentatives. Ajouterais-je ce pauvre Martial qui, de martial, n’avait que le nom, errant lamentablement n’importe où avec un sens du n’importe quoi porté à l’excellence.

FBL-EURO-2016-MATCH15-FRA-ALB

LE TOURNANT DU MATCH.

Le poteau de la 52ème alors que Lloris était aux fraises. Je ne sais pas si les Français seraient revenus tant la défense albanaise était efficace et la sortie d’Ajeti qui, selon moi, a complètement déstabilisé la défense des aigles.

LE GESTE TECHNIQUE DU MATCH.

La double roulette de Coman, Kingsley de son prénom qui, dans un mouchoir de poche, ustensile que, depuis l’invention du kleenex, on ne porte quasi plus, enrhume – le lieu est parfait pour ça –  deux albanais, pourtant en excellente santé et qui, soyons glaires, ne demandaient nullement à se faire moucher de la sorte.

LE GESTE POURRI DU MATCH.

Lié à la buse précédemment citée : battu, pris de vitesse, l’Evra, depuis derrière, hisse ses baguettes à 1 mètre 80 et, dans un geste que ne désavouerait pas un sauteur en hauteur pratiquant le ciseau dans une salle de gym pourrie d’un collège de campagne, dégomme le museau de l’albanais devant lui, finissant son geste dans une tentative, heureusement avortée, de strangulation gargoulettière. Comme David Lemos le préconisait, je t’aurais mis ce vilain à la porte vite fait.

CE MATCH M’A FAIT PENSER…

Pas tellement, en fait.

L’ANECDOTE

Lorsque j’étais môme, mon papa m’emmenait toujours au match avec lui. C’était un homme pondéré qui, quand il cédait à l’enthousiasme, poussait des « hop Lausanne » même s’il devait être le seul de la tribune nord. Papa adorait le foot et encore plus le LS ce qui prouve que c’était un homme de goût. Quand les choses ne se passaient pas bien pour ses couleurs, il gémissait mais ne dénigrait jamais. Il lui arrivait d’être enthousiaste comme ce fameux dimanche gris où les barrières cédèrent lors d’un match contre le Servette de Fatton et que les spectateurs n’osaient bouger, tenus qu’ils étaient par un flic tout seul, le motard Mottaz. Mais souvent, lorsque ça ne voulait pas, que les poteaux carrés refusaient la victoire, il se penchait vers moi et me disait : « c’est comme Barcelone-Benfica », finale de coupe des Champions qu’il avait été voir à Berne et qui vit Benfica gagner alors que le Barça avait dominé tout le match. Il m’avait même rapporté un pins du Benfica que je portais fièrement. Ce soir, en regardant l’équipe de France, je me suis surpris à dire à mi-voix « C’est comme Barcelone-Benfica ». Oh, ça n’a, de fait, que peu d’importance mais ça m’a fait penser à Papa et c’était top. Voilà.

FRA-ALB 3

LA MINUTE PIERRE-ALAIN DUPUIS.

David Lemos nous dit : « Evra se couche pour se faire oublier alors que ça mérite un carton rouge » Merci pour la pub ! sympa ! s’il vaut mieux se coucher quand on mérite un Carton-Rouge, je me demande pourquoi on reste debout jusqu’à pas d’heure pour l’écrire.

LE TWEET À LA CON.

#EuroCR : 4-2-3-1 ! t’étais pas starter dans une autre vie, Deschamps !  ou tu as arrêté l’école trop tôt.

LA RÉTROSPECTIVE DU PROCHAIN MATCH.

La France, déjà qualifiée, aligne les seconds couteaux, ceux qui sont presque aussi mauvais que les premiers, contre la Nati qui les nique grave, sur des buts de Derdiyok et Embolo, passant à 7 points et devenant première du groupe A. Du coup, les Tricolores voient s’éloigner les rêves de finale. De son côté, l’Albanie, toujours aussi généreuse, balaie les troupes du général Iordanescu et, avec trois points passe en huitième comme moins mauvais troisième. J’aime bien l’idée.

 

A propos Bertrand Jayet 21 Articles
...

Commentaires Facebook

2 Commentaires

  1. Très chouette, l’anecdote ! On a tous au tréfond du fin fond de nous-même cette petite graine qui a été un jour semée, et qui fait qu’on aime le foot, tout simplement

  2. D’un positif ! J’ai aimé l’histoire ! pas trop le match.
    Se dire bon ne suffit pas, il faut le montrer, et pour le moment … l’EDF, est en mode light

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.