Résultat de novembre et élection du Pigeon d’Or 2017

D’habitude assez prompte à critiquer le pathétique public français, tellement bien personnifié par ce pauvre Lalanne, la rédaction avait pour ce dernier pigeon mensuel de 2017 mis en avant nos supporters bien à nous. Vous avez été nombreux à partager ce choix.

Ce sont évidemment les sifflées du public suite à la ridicule prestation de Seferovic contre l’Irlande du Nord qui sont en cause. Comme l’a brillamment écrit Chessex, s’il était possible que des sifflets ne soient pas les seuls éléments qu’on retienne du public après une qualification… Et pourtant au sein même de la rédaction les réactions avaient été partagées au sortir de ce barrage. J’avoue que je fais partie de ceux qui ne savent pas s’ils auraient sifflé lors de la sortie de ce grand pin aux deux pieds bot. Quand je me rappelle que ce clampin a 25 ans, je me demande par quel miracle il est possible que j’aie l’impression que ça fait 30 ans que je le trouve nul. Je prends donc une partie de ce pigeon pour moi.

Sur la deuxième marche du podium, on retrouve Léo Lacroix, pour son tacle débile sur Fekir, dont il n’aura jamais le quart du talent, et qui le fait rejoindre instantanément le gotha de l’intelligentsia helvétique à l’étranger, avec Ruefli et Morganella. Enfin, les scores confidentiels de Streit et de Di Lello frisent l’erreur de casting.

Election du Pigeon d’Or 2017

Nous voici donc en ce début 2018 avec onze pigeons à départager, que je vous liste ci-dessous :

Janvier : Jo-Wilfried Tsonga

Février : Mehmet Nazif Günal

Mars : Mike Echenard

Avril : Christophe Roessli

Mai : Un joueur de foot

Juin : Ernesto Bertarelli

Juillet : Sylvio Bernasconi

Août : Kevin Constant

Septembre : La publicité sur RTS

Octobre : Jean-Philippe Rochat

Novembre : Le public suisse

 

Voici comment le vote va s’organiser :

  • Dès aujourd’hui et jusqu’au mercredi 17 janvier, vous pourrez voter pour élire les deux finalistes d’un premier groupe de cinq Pigeons, tous issus du monde du football (car pour contredire notre lectrice « Paf » dans son commentaire de septembre, nos lecteurs ne sont pas tous des hommes qui votent pour le football : sur onze pigeons, seuls cinq sont liés au foot).
  • Du jeudi 18 janvier au samedi 3 février, vous pourrez voter pour élire les deux finalistes du second groupe de six Pigeons, avec zéro morceau de ballon rond dedans.
  • Enfin, vous aurez tout le mois de février pour départager les quatre finalistes. Rappelons que dans le mesure du possible, il s’agira ensuite pour la Rédac d’aller remettre le trophée du Pigeon d’Or 2017 à l’heureux vainqueur.

Après un break de quelques années, aurons-nous le plaisir de remettre le pigeon à notre victime en personne, comme cela avait été le cas en 2013 pour Pascale Blattner et en 2007 pour Christian Constantin ? Rappelons par exemple qu’en 2008, sa Seigneurie Pierre-Alain Dupuis avait refusé de nous rencontrer…

A vos votes chers lecteurs, et faites passer le mot : LES PIGEONS SONT BIEN DE RETOUR !

Cliquez sur les titres ci-dessous pour lire les présentations des cinq pigeons « Foot » de l’année 2017

Février : Mehmet Nazif Günal

Février : Mehmet Nazif Günal

Février : Mehmet Nazif Günal

Chaque cinq ans (ou par-là autour), le foot suisse se sent obligé d’accoucher d’un farfelu investisseur qui rêve de donner naissance au prochain TSG Hoffenheim suisse mais qui finit inéluctablement par accoucher d’une vulgaire imitation de l’ETG.

Seule bonne nouvelle dans ce dernier micmac, ce n’est pas le foot romand qui subit les acrobaties financières d’un nauséeux baratineur. Par contre, du côté du FC Wil où ce filou de Mehmet Nazif Günal a tout foutu par terre, on tire plutôt la gueule. Toutefois et contrairement à ce mytho de Marc Roger, le magicien turc paraissait avoir des billes (une fortune de 1,2 milliard de francs d’après la NZZ). Et si ce fourbe de Mehmet avait été payé aux nombres de conneries qu’il déversa dans les medias suisses-allemands depuis 2015, il aurait pu doubler ses avoirs. Morceaux choisis:

– « le FC Wil est le club qui m’a le plus vu durant mes recherches approfondies » : certes, le FC Bulle n’était probablement pas à vendre.

– « J’ai enfin trouvé un club dans lequel je peux réaliser ma vision du foot et investir pour le long terme » : Waldemar Kita vient de mouiller son slip

– « Je veux faire de l’argent avec ce club, un peu comme j’en fais avec mon entreprise MNG, mais pas en Challenge League » : Bulat Chagaev, sors de ce corps !

Arrivé en 2015 avec des ambitions stratosphériques dans les brumes catholiques de St-Gall (« Mon ambition, c’est la Ligue des Champions ! »), notre généreux musulman décida de tout plaquer début février 2017, de manière fort peu catholique. Avec ses 70 collaborateurs (!) et des salaires de joueurs allant jusqu’à quarante mille balles par mois (!!), le FC Wil s’est donc fait planter par cette enflure de Günal, un peu comme une BMW plaque belge chaînée à l’avant sur les hauts de Grimentz. Bon quand tu sais que le « généreux » investisseur du Bosphore suce les basques du démocrate Erdogan pour développer son entreprise (nouvel aéroport d’Istanbul) et qu’il élargit son business au Liberia, ça te situe un peu le gaillard sur l’échelle de Richter de l’éthique en affaires.

« Vivoter en Challenge League n’apporte rien, ni public, ni sponsors, cette vie-là ne procure aucun plaisir » déblatérait ce vendeur de rêves fallacieux tout juste sorti du Grand Bazar. C’est vrai que d’être relégué administrativement en 2ème ligue interrégionale après le coup de pute de Günal procurera nettement plus de plaisir aux 560 pelés du Bergholz. Paradoxalement, Marc Roger avait au moins amené du boulot à long terme aux gardiens de Champ-Dollon tandis que ce Tapie stambouliote quittera la Suisse en ôtant le boulot à nombre de ses ex-employés. Y’a vraiment pô de justice !

Paul Carruzzo

Mai : Un joueur de foot

Mai : Un joueur de foot

Mai : Un joueur de foot


Vous vous pensiez calés sur le monde du ballon rond et vous ne connaissez pas ce joueur ? Pas de panique. F. H. ne s’est pas fait remarquer pour ces grands talents de footballeur et il ne va pas faire une grande carrière. Preuve en est, il ne pourra plus fouler les terrains jusqu’au 31 décembre 2054. En effet, ce jeune homme de 17 ans a pris 37 ans de suspension suite au match de 3ème ligue opposant son équipe Bursins-Rolle-Perroy au FC Saint-Sulpice le 14 mai dernier.

A la 35e minute, altercation entre F. H. et un joueur adverse. Les deux joueurs sont renvoyés au vestiaire. Jusque là, rien d’incroyable méritant un sanction record. Mais c’est à la fin du match, après une jolie défaite 6-0 au passage, que le joueur (ou ex-joueur désormais) va avoir la bonne idée de sortir une arme de son sac afin de régler ses comptes. Et là c’est un peu la panique. Heureusement, il n’y aura aucun blessé. On saura par la suite qu’il s’agissait d’un vulgaire pistolet à billes. Mais pour l’association vaudoise de football, vrai ou faux revolver, c’est inadmissible. Prochain match en 2055.

La vraie question, c’est à quel moment le gars se dit qu’il lui faut un pistolet pour venir au match. Je l’imagine faire son sac : « Alors protège-tibias, c’est bon. Chaussures, chaussettes, ok. Maillot et short pas besoin, le club s’en occupe. Ah mince ! J’ai failli oublier mon air soft ! Mais où avais-je la tête ! ». Le mec s’est cru dans GTA, il a voulu faire le caïd mais mal lui en a pris. Le football c’est fini pour lui. Il n’a désormais plus que la possibilité de s’entraîner à fond pendant 37 ans pour revenir jouer chez les vétérans. Il est le bon exemple de ces imbéciles qui pensent que ce sport se joue avec les mains en frappant l’adversaire. Ceux qui jouent tous les week-ends la Champions League alors que cela reste un football de talus. C’est un jeu, est-ce utile de le rappeler ? Alors Messieurs, je vous propose de vous calmer un peu. Certains s’en sortent avec quelques matchs de suspension. Mais F. H. a poussé le bouchon un peu trop loin. Il devient alors le porte-parole de toute cette clique, qui confond terrain et ring de boxe. Prendre 37 ans aussi bêtement, ça mérite largement un beau prix, le plus beau des prix : le pigeon d’or du mois.


Valentin Henin

Juillet : Sylvio Bernasconi

Juillet : Sylvio Bernasconi

Juillet : Sylvio Bernasconi


Reconnaissons à Sylvio Bernasconi un certain courage, celui d’avoir accepté l’interview parue dans le Matin Dimanche du 9 juillet 2017, dans le cadre d’un dossier sur la manière dont des personnes peu recommandables approchent les clubs suisses. L’homme qui a vendu Xamax à Chagaev est évidement un interlocuteur privilégié.

Ce qu’il nous y raconte est par contre à pleurer des larmes de sang : « La vérité, c’est que je n’ai pas pris le temps de me renseigner. Il faut remettre les choses dans leur contexte. À l’époque, le canton de Neuchâtel nous causait beaucoup de soucis, notamment par l’intermédiaire du conseiller d’État Jean Studer. Les relations n’étaient pas bonnes. Je n’en pouvais plus. Alors, j’ai vendu au premier venu ». Puis « J’ai compris un peu tard qui était vraiment ce monsieur ». Et pour conclure : « Bien sûr que ça me rend triste. Mais on ne peut rien y changer. On peut reparler du passé, me replonger dedans comme vous le faites aujourd’hui, mais ça ne changera rien à l’affaire. »

Tu sais où tu peux te la planter ta tristesse, l’apprenti fossoyeur ? Comment peut-on se retrouver à la tête d’un club et ne pas prendre le temps de se renseigner au moment de le remettre ? Alors bien sûr, on comprend bien que tout ça c’est de la faute des chicaneries de ce polisson de Jean Studer, et que finalement c’est bien fait pour lui, qui doit aussi être bien triste avec tout ça. Mais quid des supporters ? Quid des soutiens, des joueurs, de tous ceux qui se sont investis dans ce Club ?

L’ultra-capitalisme ambiant permet aujourd’hui de considérer un club de football comme une entreprise parmi d’autres, mais un Club ne sera jamais une entreprise. Il génère trop d’attachement, d’émotions, de passions, de rivalités pour être dirigé comme la quincaillerie du quartier. Toute personne intéressée qui n’a pas conscience de cela ne devrait jamais pouvoir accéder aux manettes.

Les supporters n’oublieront jamais Kita, Chagev ou Roger. Ces trous du cul sont des bandits de grand chemin, ils ne connaissaient pas le club qu’ils ont dépecé. Ils se foutent pas mal du mal qu’ils ont fait. Mais n’oublions jamais ceux qui ont permis cela. N’oublions jamais qu’à la base il y avait toujours un dirigeant local, qui a pu mettre en avant un attachement aux couleurs avant de tuer le Club.

N’oublions jamais Jean-François Kurz, le vieux rupin qui s’est servi du LS comme tremplin pour devenir le dirigeant le plus nul de l’histoire de l’ASF, et qui a donné les clefs du LS au mafieux Kita.

N’oublions jamais Monsieur le conseiller national Christian Lüscher, le très droitier avocat qui a remis le Servette entre les mains de Marc Roger, et qui ne s’en porte pas plus mal aujourd’hui.

Et enfin n’oublions jamais Sylvio Bernasconi, qui a compris un peu tard qui était vraiment Chagaev.

Vous trois êtes intimement responsables et associés à ce qu’est devenu « votre » club. Vous vous partagerez moralement ce Pigeon.

Yves Martin

Août : Kevin Constant

Août : Kevin Constant

Août : Kevin Constant


Vous le sentiez aussi le gros coup d’épée dans l’eau du sieur Constantin avec l’arrivée sous le chandail sédunois de Kevin Constant, hein ? Et oui, après la rigolote saison de Gattuso en Valais, CC a cru bon de nous amener la plus belle pioche de tous les temps en provenance de San Siro, sans doute pour nous démontrer sa vaste connaissance du déliquescent Calcio.

Seulement à défaut de belle pioche, le FC Sion s’est retrouvé avec un sacré manche à balais dont Tramezzani ne sait plus quoi faire à Tourbillon. Peu efficace là où on l’attendait (milieu défensif), Constant doit être sempiternellement bougé comme dans un marolet pour trouver une utilité quelconque au trentenaire franco-guinéen. Aux dernières nouvelles, notre bras-cassé milano-bolognais aurait finalement trouvé un point d’ancrage dans l’effectif sédunois qui correspond mieux à l’étendue de son talent : assis sur la banquette des remplaçants, bien calé entre Fickentscher et Barthélémy Constantin.

Intermittent dans son rendement, le Const(ern)ant possède un immense melon, situé juste entre celui de Ronaldo et de Diego Costa : « Il ne faut pas se baser uniquement sur notre défaite en finale de la Coupe et notre échec dans la course à la troisième place pour juger mes premiers mois à Sion ». Quand un loustic arrive à te placer deux fois le mot « échec » dans une même phrase, soit il s’appelle Kasparov, soit c’est une brèle finie. Il faut dire que ce monsieur aux tendances princières déplacées aime faire de la place autour de lui et n’hésita pas à semer la zizanie dès son engagement sur les bords du Rhône en se prenant notamment de bec avec Salatic et Reto Ziegler. Bien modeste, Constant décida d’en remettre un couche bien orgueilleuse dans les colonnes du Nouvelliste : « Le FC Sion m’a offert un contrat ce qui est un signe de confiance et il ne l’a pas fait pour Salatic ». Mouais, c’est d’une naïveté rare pour un joueur sous contrat avec l’impatient Constantin quand on sait que le PDG du Valais donne autant de valeur à un pacte de travail qu’à une bouteille de Dézaley qui a pedzé un après-midi entier dans le coffre d’une bagnole au soleil. En parlant abus d’alcool, une source connue de la rédaction nous a glissé à l’oreille que l’ex-Milanais serait arrivé fin gelé à l’entrainement, après un tête à tête intensif avec une bouteille de whisky. Un pro dans l’âme notre Gascoigne valaisan !

Une fois de plus, le directoire du FC Sion s’est trompé sur toute la ligne en recrutant ce Thauvin du foot suisse car à part quelques demi-saisons potables à Milan ou au Chievo, Constant n’a fait valoir qu’une présence superfétatoire et un caractère bougon dans la kyrielle de club qui ont dû l’endurer. Comme cadeau de départ de notre Raiffesen Super League, dépêchons-nous de lui allouer un joli Pigeon d’Or pendant qu’il en est encore temps.

Paul Carruzzo

Novembre : Le public suisse

Novembre : Le public suisse

Novembre : Le public suisse


Le 12 novembre dernier, la Suisse s’est qualifiée pour la Coupe du Monde, avec un peu de chance mais en ayant globalement été plus forte que l’Irlande du Nord. Mais elle n’a pas marqué, à part un penalty très très généreux. A dix minutes de la fin, le non-buteur Haris Seferovic se fait copieusement siffler par une partie du public présent à Saint-Jacques.

On peut comprendre la frustration de l’assistance qui aurait voulu voir des goals, on peut être d’accord que la performance et les ratés de l’avant-centre ne soient pas suffisants à ce niveau-là. Sauf que… sauf que siffler un joueur qui, malgré sa nullité, ne s’est pas caché durant les 180 minutes qu’auront duré ce barrage, qui n’a clairement pas de concurrent actuel à son poste et qui fait partie d’une équipe qui s’est qualifiée pour la Coupe du Monde, cela n’est pas exactement ce qu’on peut attendre d’un public qui se veut 12ème homme et passionné. Les troupeaux de gens qui ont immédiatement quitté le stade après le coup de sifflet final et une pathétique banderole exhibée par les joueurs pour remercier les fans, d’une façon aussi impersonnelle qu’une lettre-type pour un bon McDonald’s, a enterré l’idée que la Suisse avait la moindre effervescence footballistique, le moindre enthousiasme. On pense à ne pas rentrer trop tard parce qu’il y a le boulot, à ne pas être coincé dans les bouchons, à prendre « celui de 48 parce que sinon il est douze minutes plus tard et il fait un arrêt de plus ». Non, on n’a pas le droit de prendre un peu le temps de savourer, d’être content, de faire un dixième de ce qu’auraient fait le mecs de Belfast s’ils s’étaient qualifiés, eux.

On commence à avoir l’habitude et du coup c’est moins symbolique pour nous ? C’est potentiellement archi-faux. Sur l’échelle de notre vie, il y a des probabilités qu’on se souvienne du début du 21ème siècle comme d’un âge d’or et nous passerons peut-être le reste de notre vie sans voir la Suisse se qualifier pour une compétition mondiale. Il y a des mecs, par exemple, qui sont nés en 1910 et qui sont morts en 1993 et qui ont passé leur fin de vie à ne plus jamais voir la Suisse au Mondial. Alors certes, la FIFA, jamais avare d’une bonne idée de merde, a décidé de passer le tournoi à 48 équipes d’ici pas longtemps, mais qui sait ce que deviendront les autres petites nations européennes.

Le match n’était pas la hauteur ? Non il ne l’était pas, et l’équipe aura sans doute toutes les peines à passer le premier tour en Russie. Donc raison de plus d’être content d’atteindre cet objectif d’équipe un peu nulle: se qualifier.

Je suis assez d’accord avec Roy Keane, lorsqu’il s’agaçait, après un Euro 2012 où l’Irlande s’était fait tauler la gueule par la Croatie (1-3), l’Espagne (0-4) et l’Italie (0-2), de voir les supporters verts continuer à chanter avec joie dans les tribunes, considérant cela comme une mentalité très peu ambitieuse (« I think the players and even the supporters, they all have to change their mentality, it’s just nonsense from players speaking after the games about how great the supporters are, let’s not just go along for the sing-song every now and again. ») Oui c’est vrai, être tout joyeux et rigolard après s’être fait démonter la tronche comme des nazes, c’est excessif. Mais qu’on se rassure, la Suisse en est loin.

Sans incroyable talent, sans aura internationale, sans jeu époustouflant, la Suisse est une moyenne équipe d’Europe, au mieux « plutôt pas mal ». Se qualifier est une réussite, en gagnant tous ses matches de groupes sauf un, encore plus (et fermons-la définitivement sur les « ouais mais le groupe il était faible! », regardez la moitié des autres groupes de qualif et vous verrez qu’il n’y avait pas le champion d’Europe, deux huitièmes de finalistes à l’Euro et un voyage chaotique aux Féroés).

Oh bien sûr j’ai adoré croiser des types sympas lors des déplacements à l’étranger, les hordes bruyantes de supporters qui boivent des bières et chantent « Oh Embolo », attirant une fréquente sympathie auprès des locaux. Et il y aura toujours et chez tout le monde, deux-trois impressionnants fils de pute pour faire des doigts d’honneur à un supporter portugais qui passe en souriant devant la terrasse mais heureusement, ils sont très minoritaires. Donc les fans suisses voyagent généralement bien et sont presque de bons ambassadeurs.

Mais pourquoi diable, à domicile, ce monde-là se métamorphose-t-il ? Pourquoi ces festifs gouailleurs à l’étranger deviennent de moribonds mormons à Bâle, à Genève ou à St-Gall ? La tristesse pataude et coincée qui entoure chaque match à domicile fait honte. On ne demande pas de devenir des Scousers d’Anfield ou des fanatiques de Boca Juniors, mais s’il était possible, de temps en temps, de péter un peu un coup. Ou en tout cas que des sifflets ne soient pas les seuls éléments qu’on retiendra du public après une qualification…

Robin Chessex


Qui est le Pigeon d'Or 2017 ? Groupe 1
A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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1 Commentaire

  1. Même si les quatre autres candidats ont d’indéniables talents à faire valoir et font aussi de beaux Pigeons, je ne peux pas m’empêcher de voter à nouveau pour Bernasconi ! Faut vraiment être la dernière des enflures pour vendre le Club dont on est le président (donc le garant, dès le moment au on est élu à ce poste par l’assemblée générale, constituée de facto par des gens qui aiment leur club) au premier filou venu (et sieur Chagaev en terme de filou, il avait placé la barre très haut vous en conviendrez !) .

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