Le fût en perse

La VAR de Molière, Cristiano Harpagon et l’accord iranien

Le match en deux mots

Intense et débridé, entre deux semi-puissances que tout oppose décidé par un arbitrage sophistiqué.

Une partie qui fait penser qu’entre coups de théâtre et final imprévu, tout le drame possible est dans la Coupe du Monde.

Sur le fil, l’Iran a failli jeter le Portugal, en profitant du score de la fête des voisins simultanée, qui voit les joueurs de Hervé Renard (golden globe du blaze moisi 2018) dézinguer l’ex-empire espagnol. Une purée géopolitique globale à grands coups de pieds dans le cuir.

L’homme du match

Le ou la VAR, quel que soit son genre et sa vie propre revoit le football en permettant de penser que des nains peuvent obtenir justice sur des anecdotes de jeu qui leur auraient valu des moqueries condescendantes avant sa mise en oeuvre. Qui leur font aujourd’hui obtenir justice, malgré les râles peinés des traditionnalistes gênés dans leur goût de l’injustice instantanée.

La buse du match

Le ou la VAR, qui a 21h45 décidait du score final de deux matchs à la fois.

D’une c’est intolérable parce que cela pourrit un jeu humain, beau, sobre et simple.

De l’autre c’est formidable parce qu’on n’est plus puissant ou misérable lorsque le directeur de jeu peut conditionner sa décision en revoyant une décision en quittant le jeu pour aller se poser devant une télévision absurde sur la ligne de touche.

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Le tournant du match

Une punaise de goal de Richard Carême, superbe artilleur, en un.

Une fin de match de zinzin, avec des Iraniens qui contraignent tous les spectateurs attentifs à des calculs de marchand de vin valaisan pour envisager les scénarios du meilleur et du pire, Giroud et Broulis convoqués en calculateurs d’opportunités, en deux.

Le raté de la 94ème par les Iraniens qui auraient engendré une gigantesque surprise, non avenue. A nos actes manqués #fredericksgoldmanjones en trois.

Le geste technique du match

Un extérieur du pied à 20 mètres dans la lulu par Quaresma. Le geste que tu tentes et qui t’envoies au mieux à Nottwil, pour jouer au mikado avec tes guiches à l’aide de physiothérapeutes ébahis, au pire sur le banc, après un combo motte-crampon qui dirige une balle folle vers un point située à 45 centimètres de l’origine du tir, mourir dans le protège-tibia d’un défenseur satisfait.

Le geste pourri du match

La cravate de CR7 sur un joueur iranien dont personne ne se souviendra du nom, VARo-compatible et qui vaut à l’idole un jaune juste. Ou pas.

L’anecdote

Anzarifardh est un joueur de foot qui a fait croire aux Iraniens qu’ils pouvaient éliminer les tosmonautes, sur un penalty qui n’aurait jamais existé dans une coupe du monde pré-2018.

Et sinon, dans les tribunes ?

Vuvuzelas. Je te jure, je sais pas quoi en penser. C’est un son qui fait saigner mes pavillons. Mais entre ça et le silence pénible des stades atones, j’ai un peu plus l’impression de suivre une compétition intense avec les trompettes. Et quand ça emmerde les bien-pensants, j’ai une tendresse naturelle qui point. Et elle point, grave.

La minute Pierre-Alain Dupuis

« Ce serait manquer d’intelligence que de se doper dans son propre pays, lorsqu’on est organisateur ». Pablo Iglesias sollicité sur la question des Russes drogués en commentaire post-game.

La rétrospective du prochain match

Face au Yemen, l’Iran en amical lapide quinze femmes adultères et l’emporte face à des yéménites vaincus par l’effort. On déplore sept décès au cours du match, tous dans le camp du Yemen.

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