Après ce nouvel échec frustrant au possible de notre Nati, l’envie était grande d’oublier le foot le temps d’un instant, d’aller m’installer en Papouasie-Nouvelle-Guinée nourrir de mignons petits possums pygmées… Finalement, je me suis réconcilié avec le ballon rond, cette rencontre me procurant une belle dose d’émotions.
Le match en deux mots
Putaaaaaainnnn ! Mais pourquoi ?! Pourquoi ? Pourquoi tu as dévié cette frappe Akanji !? Elle finissait tranquillement dans les bras de Sommer ! Oui, ne vous inquiétez pas, je vais quand même (un peu) parler de ce Colombie–Angleterre. Mais bordeeeeel, il était minable ce tir de Forsberg !
Bon, si je m’arrête là avec le mode rabat-joie, il faut bien avouer que ce duel nous a offert tous les ingrédients qui rendent ce sport aussi magique, incroyable et unique : de l’intensité, de la tension, de l’émotion, des rebondissements. En gros, tout ce qu’il a manqué à la Suisse. Et merde, on y revient…
Tellement apaisants ces braves possums pygmées !
L’homme du match
Mina aurait pu prétendre à ce titre, mais malheureusement pour lui son but n’aura servi à rien, si ce n’est à nous offrir une prolongation et des tirs au but de folie. Ce qui en soi est tout à fait respectable. Et sans doute à amplifier les regrets du côté de la Colombie, aussi. Pour le reste, Kane a transformé deux penaltys et s’est montré une fois de plus indispensable dans le jeu. Si les gardiens anglais ne sont pas souvent à la fête, il faut saluer la belle prestation de Pickford et sa main ferme sur la frappe de Bacca.
La buse du match
Pour cette rubrique, j’aurais pu faire un copier-coller de mon article entre la Colombie et le Japon, mais on m’aurait traité de flemmard. Mais en même temps ça vous obligera à aller le lire, si ce n’est pas déjà fait.
Le tournant du match
En gentleman, Walker a bien tenté d’aider les Colombiens à arracher l’égalisation en fin de rencontre, en perdant bêtement le ballon dans son camp alors qu’il ne restait qu’un seul défenseur en couverture. Mais ses adversaires n’ont pas voulu de son offrande, Cuadrado préférant expédier le cuir dans les tribunes. Pour faire plaisir à un jeune supporter, sans doute. Un beau geste qui, selon nos sources proche du dossier, aurait ému Elisabeth II, dont on dit qu’elle l’aurait gratifié du titre de « Sir ».
Le geste technique du match
Cette reprise de volée de Maguire sur la pommette de Falcao à la 59ème. Une précision chirurgicale. Sinon, l’hallucinante frappe lointaine d’Uribe, qui amène le corner de l’égalisation. L’envolée et la déviation du bout des doigts de Pickford valent également le détour.
Le geste pourri du match
Le choix était vaste. C’était un peu la cour d’école sur le terrain. On a ainsi eu droit à plusieurs séquences assez risibles, avec en apothéose ce coup franc en fin de première période et ce vilain geste de Barrios, qui se dispute son territoire dans le mur de manière têtue. Si tu y tiens autant, à ton mur, demande à l’autre mégalomane, il ne sera sûrement pas contre l’idée de le prolonger jusqu’à la frontière de ton pays avec le Panama.
L’anecdote
Excusez-moi, ami(e)s colombiens, mais je crois que je porte la poisse à votre équipe. Déjà lors du premier compte rendu que j’ai fait sur la Colombie, on a eu droit à un penalty et un carton rouge en tout début de rencontre. Bon, en même temps, j’y peux rien si C. Sanchez (ah bah tiens, c’est pas déjà lui qui avait pris le rouge contre le Japon ?) est assez malin pour faire une phase de lutte-catch sous les yeux de l’arbitre.
Et sinon, dans les tribunes ?
On a surtout vu James Rodriguez dans tous ses états. Un peu comme moi au moment de l’égalisation, partagé entre la frustration (je venais de boucler mon article et ce but colombien remettait tout en question, chaque rubrique et chacune de mes blagues) et la joie de voir cette partie se poursuivre suite à ce sacré rebondissement inattendu.
La minute Pierre-Alain Dupuis
Après quelques minutes de jeu, David Lemos nous informe que « Ashley Young est le joueur le plus âgé de cette sélection ». Ou quand tu portes vraiment mal ton nom. C’est comme si Drinkwater s’enquillait uniquement des mojitos toute la journée, que Stones était léger comme une plume, que Walker n’aimait pas la randonnée, que Maguire détestait Spiderman, que Pope était un fervent contestataire de François 1er ou que Rose n’en offrait jamais à sa femme (qui par ailleurs en mériterait sûrement). Ou encore que Pickford volait des voitures. Ah non, ça, ça a rien à voir.
La rétrospective du prochain match
Libérée par cette victoire aux penaltys, l’Angleterre étrille la Suède sur le score de 5-0 grâce à un quadruplé de Kane. Elle poursuit sa route en mettant en échec les Croates, pourtant à l’aise dans le domaine (des échecs donc, référence à leur blason, faut tout vous expliquer). En finale, les Anglais sont en état de grâce et écrasent la France. Leurs supporters peuvent enfin chanter « football is coming home » sans passer pour des cons.
Toutes mes condoléances au gars qui devait écrire le commentaire de Suède- Suisse. Apparemment il s’est suicidé