Seule équipe à avoir battu le LS cette saison, Stade-Lausanne-Ouchy se rendait à la Pontaise pour un petit slow entre voisins. Résultat : il s’est fait danser dessus, subissant la foudre du grand frère. Boom : 5-0.
Le match en deux mots
Ou plutôt en une lettre : le V. Comme vendetta et comme le 5 en chiffre romain.
L’homme du match
Et du début de saison : Aldin Turkes. Un vrai tueur devant le but, un renard des surfaces comme on n’en avait plus eu depuis, euh… Simone Rapp, Roman Buess ou encore Emil Lyng, pour ne citer que les meilleurs. Déjà 11 buts inscrits en championnat, alors que l’an dernier le meilleur buteur du club n’avait planté que 7 misérables goals. Zeqiri n’est pas loin non plus, mais comme il a déjà eu droit aux honneurs de cette rubrique contre Lugano…
La buse du match
Merci aux défenseurs adverses de me faciliter la tâche à chaque rencontre. Après l’autogoal de Daprelà en Coupe de Suisse, voilà que Le Pogam a décidé d’y mettre du sien en trompant son gardien d’une frappe digne d’un avant-centre ! Un plat du pied net et précis dans le petit filet, alors qu’il n’y avait absolument aucun danger derrière lui. Pas de po’ : game over.
Le tournant du match
La double parade exceptionnelle de Castella sur le corner de SLO à la 9ème minute de jeu, alors que le score est de 0-0. Sur une première tête croisée du capitaine Danner, puis sur une reprise à bout portant de Ndongo, le portier du LS se déploie avec brio.
« On a un gardien, il faut bien qu’il fasse quelque chose », dixit Igor Nganga. Oui, et il le fait plutôt bien.
Le geste technique du match
Cette reprise de volée parfaite de Schneuwly pour le 2-0. Pour épauler ses jeunes bourrés de talent, le LS est allé chercher des vieux briscards de la trempe de Kukuruzovic et du Fribourgeois. Ils ont fait étalage de toute leur classe sur cette action. Avec un service parfait de Kuki du mauvais pied, pour son 10ème assist de la saison, et une frappe croisée très pure du cadet des Schneuwly.
Le geste pourri du match
On joue depuis quelques secondes que c’est déjà le drame. Un coup du pied maladroit, un rebond incongru : mon pantalon et mes chaussures perdent leur duel aérien avec la bière de mon coéquipier du rang du dessus. Un choc frontal qui laisse des traces. Le SLO a pris l’eau, mon froc un bock.
Le chiffre à la con
56%. Oui, le SLO a tenu le ballon la majeure partie du temps. Bien utile d’avoir la possession, allez demander aux Belges.
L’anecdote
Stade-Lausanne-Ouchy jouait son premier match de la saison à domicile… à l’extérieur. Hein ?
Et sinon, dans les tribunes ?
Une Pontaise bien garnie et vivante, des centaines des gamins surexcités, un mec qui crie : « C’est qui le patron ? » sur une action rondement menée du LS, un joli bordel de rouleaux de papier bleu et blanc qui virevoltent dans le bloc lausannois. Bref, une belle ambiance festive et un match plaisant. Les seuls qui font la gueule, ce sont ceux qui vont devoir nettoyer tout ce boxon.
La rétrospective du prochain match
Xamax tremble après avoir vu le récital du LS. Coup de tonnerre, Binggeli décide de prendre les devants et rappelle Stéphane Henchoz pour remplacer Joël Magnin. Peut-on dès lors dire que le président de Neuchâtel souffle l’Henchoz et le froid ? Insuffisant néanmoins pour faire déjouer les hommes de Contini, puisque que malgré tout le panache de l’ancien joueur de Liverpool, ce qui avait été prédit après LS – Lugano se réalise. Expulsion de Nuzzolo, égalisation de Nganga et but décisif d’Aldin Turkes : le LS poursuit son rêve bleu.
Et voilà un excellent article bourré de bons jeux de mots ! Le seul « truc » dommage, est l’absence d’une meilleure photo de la Pontaise et cette Tribune Nord, pour la 1ère pleine depuis des années (voire décennies ?) ainsi qu’un vrai commentaire à ce sujet.