Tortue à Doha, lièvre à Vienne, Pigeon à Genève ? eh bien non, Julien Wanders n’aura pas fait de podium pour l’élection au pigeon d’octobre mais au moins, il n’aura pas lamentablement abandonné comme aux championnats du monde, c’est déjà ça de pris. A la troisième place, on retrouve notre Stan national qui récolte environ 15% des votes, essentiellement en provenance du canton de Bâle, certainement de fans de tennis qui voulaient le remercier pour son abandon « médical » de dernière minute avant d’affronter le Maître.
Deuxième à une courte tête du vainqueur du mois, vous avez choisi le bricoleur de l’UEFA, Aleksander Čeferin, avec un bon tiers des votes. Si ses desseins de mettre sur pied une semi-ligue fermée des plus « grands » clubs européens se réalisent, on aura au moins le plaisir de voir Angers, Grenade ou le SC Freiburg devenir champions dans leur pays respectifs. Quel génie ce Slovène !
Toutefois, avec plus de 40% des voix, vous avez désigné Lewis Hamilton comme Pigeon d’Or d’octobre. Le champion du monde de la pollution en circuits fermés avait cru bon d’affirmer que le végétalisme était la « seule solution pour sauver la planète ». Le résident occasionnel de Luins a prouvé une fois de plus que sportifs et politique ne faisaient pas bon ménage en déclarant également que l’agriculture est la chose la plus polluante au monde ou encore que le fait que la viande soit bonne pour la santé est un mensonge. Si tous ces éléments peuvent être à des degrés divers débattus, c’est surtout la personnalité de celui qui se pose en moralisateur qui prête au mieux à rire, au pire à pleurer. En effet, le pilote le plus jet-setteur de l’histoire de la F1 possède une impressionnante collection de voitures de luxe, des maisons aux quatre coins du monde et, jusqu’à il y a peu, un jet privé pour se promener d’une très coûteuse villa à l’autre. Et ce n’est pas une pseudo prise de conscience ressemblant plus à un coup marketing quand on situe un peu le personnage – un peu comme le régime sans gluten de Djokonnard – qui va réduire son impact écologique…
Et que dire de la Formule 1 du point de vue écologique ? Le sport élu le plus chiant au monde selon un panel de juges made in Carton-Rouge pollue non seulement considérablement durant les courses et autres innombrables séances d’essais, mais cet aspect est totalement négligeable en comparaison de l’impact environnemental qu’ont les nombreux déplacements d’un circuit à un autre. Mais évidemment, du point de vue de Lewis Hamilton qui confond le rôle de pilote de F1 avec celui de modèle pour un défilé Jean-Paul Gaultier, c’est bien plus écoresponsable de se gaver de steaks de soja cultivés sur des terres cramées en Amazonie que de limiter tout ou partie des incohérences de son comportement.
Alors, pour que le frère caché de la famille Kardashian puisse avoir un animal auquel il ne risque pas de faire du mal et qu’il puisse se pavaner avec une des rares babioles en or qu’il ne s’est pas encore offerte, vous avez décidé, chers lecteurs, de lui offrir notre magnifique récompense mensuelle. Un beau pigeon d’Or d’octobre 2019.
Les pigeons de novembre 2019
Contrairement à ces derniers mois, la sélection des pigeons mensuelle ne fut pas si évidente que cela à mettre sur pied par la Rédaction de Carton-Rouge. Elle donna lieu à de « courtoises » discussions ainsi qu’à des spectaculaires rebondissements de dernières minutes. Il faut dire que le carnaval annuel généreusement offert par CC et ses troupes a tout naturellement faussé la donne, comme si une fois le Comptoir de Martigny passé, le FC Sion se devait de venir questionner les choix les plus évidents qui s’offraient à la Rédaction. Donc, désolés de vous offrir à nouveau quelques représentants treize étoilés pour ce mois de novembre mais entre les valaisaneries d’un gardien remplaçant dans l’inégalable Matin.ch et les non moins valaisaneries d’un slalomeur sur sable dans le désert persique, on ne pouvait guère hésiter à en faire un duo pack.
Le troisième invité dans notre contentieuse rubrique est un habitué que l’on accueille bien sûr à contre cœur… cette grosse frappe du CP Berne s’est à nouveau lamentablement distinguée sur nos anneaux glacés par une agression aussi minable que son camp pré-automnal auprès des Ottawa Senators. Mais que c’est bien fait qu’il se soit fait recaler !
Finalement, nous avons décidé d’emplumer un footballeur hollandais dont le doigt baladeur ne fit honneur qu’à sa vulgarité infantile, un doigt tendu qui eut le mérite de faire frémir même les plus apaisés de la tribune Nord de Tourbillon. Issu du club dans lequel s’est « révélé » Vincent Rüfli, inutile de dire que sa sélection fut quasi-automatique auprès de notre très impartial rédacteur en chef.
Les présentations auront toutes lieu d’ici au samedi 14 décembre et les votes seront ouverts dès le lendemain. Votez en individuel, en famille, en groupe, mais votez d’ici au samedi 4 janvier à minuit ! Soyez sans pitié !
Bonnard article!