Les losers légendaires

A l’origine, Born to Lose est une rubrique qui a pour but de se moquer des sportifs qui avaient tout pour bien faire mais qui se sont plantés. Mais je me suis rendu compte que j’avais oublié de laisser une place pour les autres. Les vrais losers. Ceux qui en sont tout à fait conscients, et surtout sont tellement loin derrière le reste qu’ils en sont devenus des icônes. Des antihéros, voire des zéros, parfois encore plus célèbres que les vainqueurs eux-mêmes. Mais qui, d’une certaine manière, rendent le sport encore plus beau.

Mais en préambule, je voulais introduire un peu cet article. Vous n’êtes pas sans savoir que l’actualité sportive, même si elle reprend timidement, n’aide pas franchement à trouver des idées d’articles en ces temps particuliers. Je me suis donc questionné sur quoi partir pour cet opus, vu que mes camarades ont été plus prompts pour choisir la Bundesliga, le championnat biélorusse ou tout simplement trouver de bonnes idées. Quelque chose de léger après mon pavé sur l’Euro ? Un autre texte plus sérieux comme celui sur les fautes ? Revenir à mes amours pour les losers ? Franchement aucune idée. Pour la première fois depuis que j’écris sur ce site, je ne savais pas du tout sur quoi partir. Puis en désespoir de cause, j’ai tapé « losers du sport » sur google et ai trouvé cette chronique du Temps. Je l’ai bien aimée et ai donc pensé faire quelque chose y ressemblant, mais comme des sujets que je trouve excellents se font taxer de « nullité affligeante », je me suis dit qu’un non-article serait tendre la perche à ce genre de commentaires et je n’ai pas plus que ça envie de donner satisfaction à leurs auteurs. On n’a pas d’amis mais on a des fans, comme dirait l’autre. Et des haters. Ce qui est en soi la preuve que, même à notre échelle, on a un peu d’impact, au moins assez pour faire rire nos quelques lecteurs bien aimés et faire enrager nos détracteurs, qui finalement nous font bien rigoler aussi. Mais trêve d’introspection, parce qu’à la suite de cette réflexion une idée qui me plaisait bien m’est venue aussi subitement qu’un aller-retour à l’infirmerie pour notre Shaqiri national : un Born to Lose un peu spécial, qui met à l’honneur les vrais losers, ceux qui l’assument pleinement et qui en deviennent même des héros.

Eric Moussambani

Il est peut-être celui à qui vous avez pensé en lisant la phrase précédente. Eric the Eel (oui oui, ça veut dire Eric l’anguille…) est devenu une icône de l’olympisme avec sa performance aussi laborieuse que mémorable lors des JO de Sydney en 2000, qui a été vue comme une marque de courage par les suiveurs. Il faut dire que le brave Equatoguinéen avait des conditions d’entraînements à faire relativiser Nicola Spirig. En effet, la Guinée Equatoriale ne dispose pas de la moindre piscine de 50 mètres, ce qui force l’athlète à faire des traversées dans un bassin d’hôtel d’une douzaine à une vingtaine de mètres de long, selon les sources, voire même à nager dans une rivière infestée de crocodiles (même si cette information, difficilement vérifiable, semble avant tout destinée à alimenter la légende). De plus, il n’avait, avant ces olympiades, jamais parcouru 100 mètres de suite dans l’eau, lui qui ne nageait que depuis quelques mois. Pour parfaire le tableau, Eric the Eel n’avait ni maillot de bain ni lunettes pour sa course olympique, ces accessoires lui ayant été prêtés par de sympathiques concurrents. Vous en conviendrez, ça commence à faire pas mal de raisons de ne pas être tout à fait prêt pour le grand jour. Et la performance ? Une minute 52 pour parcourir les 100m nage libre de sa série, soit plus d’une minute de plus que le record du monde et 50 secondes de plus que l’avant-dernier. Pourtant, grâce a un double faux-départ de ses concurrents de série, il remportera de fait tout de même celle-ci (étant le seul à la nager), bien que cela ne suffise pas à le faire progresser dans la compétition. Au bord de la noyade, le jeune homme de 22 ans à l’époque termine sous une ovation exceptionnelle de la foule, infiniment plus respectueuse que la plupart des commentateurs sportifs qui se foutent ouvertement de sa gueule et sont morts de rire en le voyant lutter davantage pour sa vie que pour sa performance…

L’anguille la plus célèbre de l’histoire des JO !

Mais l’histoire de Moussambani ne s’arrête pas là. Il est prévu pour concourir aux Jeux d’Athènes quatre ans plus tard après un entraînement bien plus efficace, lui qui serait passé sous la barre de la minute. Hélas, l’administration olympique équatoguinéene est aussi incompétente que son nom le laisse supposer et perd la photo de passeport de son athlète, ce qui rend sa participation impossible. Il ne renagera plus à ce niveau dans sa carrière mais deviendra l’entraîneur de sa fédération en 2012. À ce jour, Eric the Eel reste le nageur le plus lent sur 100 mètres dans l’histoire des JO. Et probablement l’un des plus appréciés du public. D’ailleurs, savez-vous qui a gagné ce fameux 100 mètres de Sydney en 2000 ? Moi non plus, mais je sais qui a terminé dernier.

La Jamaïque du Bobsleigh

Bien sûr, tout le monde a déjà vu Rasta Rocket (ou Cool Runnings pour les puristes mais comme je conchie les puristes on va garder la VF) et sait que l’histoire s’inspire largement de la participation de l’équipe jamaïcaine de bob aux Jeux de Calgary 1988. Mais comme souvent, l’histoire réelle diffère un peu de la fiction. En fait, elle y est ici peut-être même encore plus incroyable ! Ce projet est en réalité une idée de deux hommes d’affaires américains totalement tablards qui, en voyant une course de caisses à savon dans les rues de Kingston, se disent quelque chose qui devait probablement être dans ce ton :

« – Hey mon cher George, ces courses sont fort amusantes ! Ne crois-tu pas qu’il y aurait une opportunité à transposer cela sur la glace et créer une équipe de bob pour les JO d’hiver ?

– Mais c’est une idée formidable, mon cher William ! Allons en parler à la fédération olympique jamaïcaine !

– D’accord ! »

Alors ils y allèrent. Et par un moyen qui m’échappe encore plus que la raison pour laquelle Josip Drmic persévère dans la musique, ladite fédération se dit que l’idée était bonne. Fitch et Maloney, puisque c’est ainsi que se nomment les deux illuminés, parachutent alors une ancienne gloire US du bobsleigh comme coach et cherchent une équipe. Mais, assez étonnamment, personne ne les prend au sérieux dans les Caraïbes. Ils se tournent donc vers l’armée jamaïcaine, où tout le monde rigole bien mais participe quand même aux sélections. Sont donc retenus le pilote Dudley Stokes, qui manie habituellement un hélicoptère, le sprinter (qui était alors vraiment considéré comme l’un des hommes les plus rapides du pays) Michael White, ainsi que Caswell Allen et Devon Harris, deux autres militaires. L’équipe, bien que totalement novice, s’entraînera de manière très intense afin d’arriver prête au Canada. Là-bas, ils déclenchent tantôt des rires moqueurs, tantôt de la sympathie, avec leurs combinaisons flashy jaunes et vertes. Quelques jours avant la course de bob à quatre, Dudley Stokes et Michael White sont loin d’être ridicules en bob à deux, se classant à la trentième place alors que 41 équipages étaient au départ. Mais lors d’un entraînement sur un lac gelé, quelques jours avant la course, Allen se blesse et se voit être forfait pour la compétition. Stokes se tourne donc vers son frère, Chris, présent en tant que supporter et qui n’a jamais mis les pieds dans un bob de sa vie. Il se retrouvera donc propulsé pousseur de l’équipe, qui n’a pas prévu d’abandonner si près du Graal. Une fois de plus, l’équipage ne sera pas ridicule, mais vers la fin du troisième run, Dudley perd le contrôle et la monture se retourne. Sous les vivats de la foule, les quatre Caribéens vont se relever et marcher jusqu’à l’arrivée, offrant l’une des images les plus mythiques de l’histoire des JO modernes.

Balance man, cadence man, trace la glace, c’est le bob man… Cool Rasta !

Cette équipe a créé des vocations sur l’île. Après 1988, la Jamaïque a en effet inscrit sept duos au fil des olympiades (dont un féminin en 2018) et trois quatuors. Mais à ce jour, bien qu’elle n’ait même pas terminé l’épreuve, c’est bien l’équipe des frères Stokes, de White et de Harris qui reste la plus célèbre de l’histoire de ce sport. N’en déplaise à Silvio Giobellina, qui n’est cette fois que second !

(Pour la passionnante histoire complète, je vous conseille ce bel article de France TV.)

Michael Edwards

Ce sauteur à ski vous est peut-être plus familier sous son surnom d’Eddie the Eagle et c’est probablement normal, tant il fut un phénomène davantage médiatique que purement sportif. A mi-chemin entre l’équipe de bob jamaïcaine et Moussambani, cet excentrique britannique né en 1963 est surtout passé à la postérité pour ses performances désastreuses mais héroïques lors des JO de Calgary 1988 (oui, encore) et sa célèbre danse de l’aigle. À la base skieur alpin, le natif de Cheltenham manque sa qualification aux Jeux 1984 de justesse. Son rêve olympique envolé, il change donc de discipline pour s’orienter vers le saut, moins coûteux et sans concurrence. Hélas, les obstacles sont multiples.

Le jeune Michael n’a absolument aucune expérience dans cette discipline, a davantage le physique de Xherdan Shaqiri que celui de Gregor Schlierenzauer, est totalement fauché, pas du tout soutenu par sa fédération qui est gênée de devoir envoyer un touriste pareil aux olympiades, et est hypermétrope ce qui le force à porter des lunettes de vue (sous celles de ski) pendant les sauts, ce qui doit être aussi agréable que boire une sangria à travers un masque jetable. Malgré tous ces vents contraires, Eddie the Eagle s’envole vers le Canada et la célébrité, un peu à ses dépens. En effet, le public l’apprécie pour son courage mais aussi, un peu, par moquerie. Qu’importe pour l’intéressé. Il a réalisé son rêve et a même détenu pendant 6 ans le record de Grande-Bretagne à l’occasion de son saut sur grand tremplin. Car oui, le casse-cou de Cheltenham ne fait pas les choses à moitié et a bien décidé de concourir dans les deux variantes de ce sport. Et ses résultats ? 61 mètres sur le petit tremplin et 71 sur le grand. Ce qui fait respectivement 10 mètres et plus de 25 mètres (par rapport au meilleur des deux sauts) de moins que l’avant-dernier. Et 28,5 et 47,5 (!) mètres de moins que le double vainqueur, le légendaire Matti Nykänen. La différence est telle qu’elle forcera même le CIO à créer une règle pour empêcher le premier venu de participer à n’importe quelle épreuve et ainsi limiter ce genre d’exemples qui, certes amusants, sont gênants de par l’impact médiatique (tout le monde se souvient qu’Eddie a fait dernier de ces Jeux, mais personne du podium exact) et le risque sécuritaire qu’ils représentent. Et cette règle sera tout naturellement baptisée « Eddie the Eagle Rule » en VO.

Presque sûr que ce sont les partitions de Hotel California qui amusent tant Eddie.

Mais il reste que Michael Edwards est devenu une légende dans son style lors de ces olympiades, bien plus célèbre à l’époque que le bob jamaïcain. Il est vrai qu’il faut en avoir une sacrée paire pour se lancer dans un sport aussi dangereux que le saut à ski en tant que parfait amateur, quand d’autres tentent davantage le slalom géant ou le ski de fond. Eddie the Eagle aura même son moment de gloire ultime lors de la cérémonie de clôture de 88, quand le président du comité d’organisation lancera cette phrase dans son discours « Lors de ces Jeux, des concurrents ont gagné l’or, certains ont battu des records, et certains d’entre vous ont même volé comme un aigle. » Le Britannique aura même droit à son biopic sorti en 2016, avec un certain Hugh Jackman dans le rôle de son coach. Comme quoi, être un amateur taré mais persévérant peut mener loin. Au propre comme au figuré.

Jean-Pierre Roy

En parlant de slalom géant, vous ne connaissez pas ce bonhomme au grand cœur, véritable attraction de tous les mondiaux de ski alpin depuis bientôt 10 ans ? Jean-Pierre Roy est un Haïtien de 56 ans, qui vit en France depuis 54 ans et qui possède un magasin d’informatique dans le civil. Rien de bien incroyable jusqu’ici. Mais suite au tremblement de terre qui a ravagé son pays d’origine il y a une dizaine d’années, il s’était fixé comme objectif de concourir aux mondiaux de ski alpin en 2011, à Garmisch-Partenkirschen, avec pour but de faire parler d’Haïti et de sensibiliser le monde au sort de ses concitoyens. Pour cela, il n’a d’autre choix que de créer l’improbable Fédération Haïtienne de Ski, qu’il préside, et de s’entraîner dur. Car ce sympathique et très motivé athlète n’a découvert le ski qu’à l’âge de 39 ans, au moment où la plupart des athlètes pros ont déjà raccroché les lattes. Le défi est donc grand pour lui, qui doit bien sûr passer par les qualifications. Mais malgré une dernière place, à plus d’une minute du vainqueur, « Rasta Piquet » aura largement réussi son pari. Il est arrivé au terme du slalom et du géant et a fait énormément parler de lui et de sa cause dans le monde du cirque blanc.

Le bronzé fait du ski !

Cependant, il faut croire que cela ne lui a pas suffi. Le Parisien d’adoption (personne n’est parfait) a également participé aux éditions 2013, 2015, 2017 et 2019 des mondiaux, à respectivement 49, 51, 53 et 55 ans (quand même) avec comme meilleur résultat absolu une 64ème place en slalom en 2013. Et Roy suscite quelques vocations sur sa petite île ! En effet, il n’est désormais plus le seul membre de sa fédération puisque l’un de ses poulains était en course lors des derniers JOJ aux Diablerets. Un jeune Haïtien de 17 ans, probablement promis à une perpétuation de la tradition des mondiaux initiée par son coach, qui pourrait être son grand-père mais qui n’a, aux dernières nouvelles, toujours pas dit stop.

Pita Taufatofua

Le Tongien au nom imprononçable est un cas très spécial dans cette liste, pour la simple et bonne raison qu’il est en train de devenir la personnification de la maxime du Baron de Coubertin « L’important est de participer ». Pourquoi cela ? Réponse en trois actes.

Le premier a lieu aux Jeux de Rio en 2016. L’homme au prénom de pain pour les kebabs, porte-drapeau de sa menue délégation, fait sensation auprès des ménagères du monde entier en mettant en avant son physique avantageux, puisqu’il défile uniquement vêtu d’un pagne et d’huile (en hommage au kebab ?) Le Tongien s’est qualifié pour l’épreuve de taekwondo, après des échecs pour participer aux JO en 2004, 2008 et 2012, et une collection de blessures à faire passer Justin Murisier pour un golem. Son résultat à Rio ? Une branlée monumentale au premier tour, 16-1 face à l’Iranien Mardani, qui se fera éliminer dès le tour suivant. Mais tout le monde connaît désormais Taufatofua, alors que personne ne sait qui a gagné la compétition (bon c’est aussi un peu parce que tout le monde s’en fout, du taekwondo).

Puisse le sort être favorable à Pita, notre homme-vaseline.

Mais l’homme est plutôt du genre persévérant. À peine les olympiades brésiliennes terminées, il se tourne vers son nouvel objectif qui est de participer… Aux JO d’hiver 2018 en… ski de fond ! Il convient de préciser que notre ami Pita n’avait jamais chaussé de skis, qu’ils soient alpins ou de fond, avant 2017. Le plus incroyable dans tout cela est qu’il arrivera à remplir les minima et à se qualifier d’un poil de torse la veille de la clôture des qualifications, lors d’une sombre épreuve en Islande. On aurait voulu écrire un scénario de film, on n’aurait pas fait mieux. Notre polyvalent ami se fera à nouveau remarquer lors de la cérémonie d’ouverture (lors de laquelle, seul athlète de son pays, il est une nouvelle fois porte-drapeau) puisqu’il défilera encore à moitié à poil alors que la température est pourtant largement au-dessous de zéro. Et son résultat à Pyeongchang ? 114ème du 15km libre sur 116 athlètes à l’arrivée, en 56 minutes 41, soit près de 23 minutes de retard sur le vainqueur, notre Super Dario national. Fun fact, le dernier de la course n’est autre que son partenaire d’entraînement, le Mexicain Madrazo.

Mais ce n’est pas fini, non d’un Pita bonhomme ! Pour 2020, il ambitionne de devenir le premier athlète à se qualifier pour trois disciplines olympiques différentes. Le type, c’est le genre de gars qui arrive à se faire un top model, qui est nul au pieu et se fait donc jeter, et qui va tenter sa chance auprès du canon suivant. Son nouveau dada est le canoë-kayak, auquel il se met en 2019. Et devinez quoi, il se qualif… Non je déconne. Cette fois il s’est planté, après notamment une course incroyable aux mondiaux, lors de laquelle il n’arrive même pas à se positionner sur la ligne de départ et où il mettra deux fois plus de temps que les autres à rallier l’arrivée. La fin de l’aventure ? Que nenni ! Loin de se décourager, le Tongien s’est qualifié en février en taekwondo pour les prochaines olympiades d’été, en guise de consolation. Quand on dit qu’il a de la volonté… Reste à voir si cette fois-ci il défilera totalement à poil !

 

N’hésitez pas à me suggérer dans le commentaire des noms des plus grands losers que vous connaissez, dans la même veine que ceux-ci ! Il se peut que des suites de cet articles se fassent dans un futur plus ou moins proche.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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4 Commentaires

  1. Je ne sais pas si on peut qualifier son histoire de lose, mais l’aventure olympique de la violoniste pop-skieuse alpine Vanessa-Mae aurait peut-être mérité de figurer dans cet article.
    D’ailleurs, avez-vous des « loseuses » magnifiques en stock? Histoire de varier les plaisirs et ne pas parler que d’hommes…

    • Merci pour la suggestion, elle sera dans la liste si je fais la suite !
      Effectivement, la liste ici est exclusivement masculine, c’est dommage. Mais dans mes recherches j’ai constaté que les hommes avaient vraisemblablement une propension plus développée à se lancer dans des disciplines qu’ils ne maîtrisent absolument pas, sans toujours vraiment réfléchir, pour le meilleur et pour le pire… Il serait intéressant de trouver la raison à cela. Mais je tiens compte de la remarque et vais tâcher de trouver des perdantes légendaires la prochaine fois 😉

        • Il y a peut-être aussi la possibilité de parler du faux accident de moto des médaillés mondiaux et olympiques grecs Ekateríni Thánou et Konstantínos Kentéris, ceci afin d’échapper à un contrôle antidopage avant les JO 2004? Même si ça ne vaudra jamais le cas Sun Yang, on est d’accord.

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