L’Irlande du Nord à l’ouest

Bon d’accord, on n’a pas joué contre le Vanuatu. Mais mon générateur d’image refuse obstinément de m’afficher le drapeau de l’Irlande du Nord. Et vu ce qu’ils ont montré samedi, on n’est pas si loin.

Le match en deux mots

En selle !

L’homme du match

Le gars qui a inventé cette putain de VAR. Ça nous a certes imposé d’exulter sur le but de Zakaria à la quatrième minute, puis de bander mou droit derrière quand il a été annulé près de trois minutes après, mais aussi de fêter deux fois le goal de Zuber, une fois quand la balle franchit la ligne, puis une autre quand le but a été validé (et à nouveau après de loooooongues minutes).

Et puis il y a eu ce moment hors du temps, quand l’arbitre interrompt le jeu en seconde mi-temps et que la VAR nous annonce un lunaire « Red card check » sorti de nulle part, alors que ni les 80 caméras, ni les deux commentateurs, ni les 20’000 spectateurs n’ont vu quoi que ce soit (et finalement il n’y a rien, et tout le monde soupire de soulagement).

Finalement cette VAR, c’est mal utilisé, ça dessert le football, ça n’aide pas l’arbitre, mais ça nous fait des émotions.

La buse du match

Jamal Lewis, qui pourra raconter à ses petits enfants qu’un jour il s’est fait expulser en refusant de faire une touche.

Le gars prend quand même les deux jaunes les plus débiles de l’année : sur le premier il s’accroche tellement à Embolo pour l’empêcher de passer que si j’étais ce dernier je passerais un test de grossesse ce matin pour être sûr. Et sur le deuxième, il perd tellement de temps sur sa touche que j’ai eu le temps d’aller pisser deux fois.

Le tournant du match

Le but de Zuber à la 45ème minute, ce qui reste le meilleur moment pour débloquer un match.

Zuber qui est ensuite remplacé par Fassnacht, qui plantera le second à la 90ème, ce qui reste le meilleur moment pour tuer un match et ouvrir une Xème bouteille de rouge.

L’esthète du match

Je ne m’en lasserai jamais : l’esthète de TOUS les matches à venir de la Nati dans les 20 prochaines années restera à jamais Pogba et sa petite danse de merde sur son goal le 28 juin.

Je vous la remets pour le plaisir, et je parie que vous serez nombreux à finalement revoir la vidéo jusqu’au bout. Y a pas de mal à se faire du bien.

Le geste pourri du match

La mentalité nord-irlandaise durant tout ce match.

Si on décompte le temps qu’ils ont perdu de leur possession de balle, ils terminent le match à 2% de possession (en gros, je compte 1% par engagement après chaque goal).

J’ai rarement vu une équipe essayer de perdre du temps dès la première minute sur chaque engagement, chaque touche, chaque corner, chaque coup franc. Leur sélectionneur Baraclough avait déclaré avant le match qu’ils venaient pour gagner, faudra juste lui expliquer qu’on ne peut pas gagner un match de foot en s’asseyant sur le ballon.

Le chiffre à la con

La Nati n’a jamais encaissé de goal à la Praille en match de qualif de coupe du monde. JAMAIS ! Voilà une stat qui claque, non ?

Bon, quand on gratte un peu, vu que les matches contre les grosses équipes sont systématiquement accaparés par nos amis staubirnes, cela revient à dire qu’en quatre matches contre la Moldavie, Chypre, la Lettonie et l’Irlande du Nord, la Suisse n’a pas encaissé de but.

Mais quand même, voilà une statistique qui aura fière allure au moment de jouer Gibraltar dans quatre ans en qualif du Mondial 2026.

L’anecdote

Je ne suis pas du genre à chercher des jeux de mots foireux avec les noms des adversaires, mais je dois dire qu’entre Dallas et son univers pitoyable, Washington qui n’est visiblement pas DC, Lewis qui Hamilton de faire sa touche, Thomson qui balançait tout loin devant (bon, celle-là je te l’offre, si t’es pas quadra tu peux pas l’avoir) et Cathcart, c’était du gâteau.

Et sinon, dans les tribunes ?

20’000 spectateurs chauds bouillants, de l’échauffement à l’après-match, des joueurs acclamés, des olas dans le stade… Mais ça n’empêchera jamais l’ASF de programmer les gros matches à Bâle, parce que les Welsches, hein, quand même, ils n’aiment pas la Nationalmannschaft comme nous on sait faire à Basel, où on était quand même 3’000 contre Griechenland.

Crevez !

La minute Pierre-Alain Dupuis

En plus de ses liaisons qui me font couler du pus par les oreilles (« Je suis T’extrêmement impatient », « C’était extrêmement Z’important »), Mickael Bridge nous a gratifié de cette analyse sur le carton rouge de Lewis :

C’est quand même cool de se faire payer pour des analyses de comptoir.

Sinon, Lemos a bien résumé la prestation des Nord-irlandais lorsque Brown s’est retrouvé à terre après un contact en seconde mi-temps : « Ils ont besoin de lui pour les remises en jeu ». Sec.

La rétrospective du prochain match

Gros coup de mou puisque l’Espagne a piqué à l’Italie le bâton de Nasazzi qui nous était promis en novembre. On passera nos nerfs sur les Lituaniens mardi.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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1 Commentaire

  1. « il s’accroche tellement à Embolo pour l’empêcher de passer que si j’étais ce dernier je passerais un test de grossesse ce matin pour être sûr. » ça mérite un prix nobel

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