Bien sûr, il y aura une pointe de regret.
Copyright Pascal De Cubber (Pad’R). Dessin paru dans « Sport/FootMagazine » du 11 juillet 2018 et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Parce qu’au fil du tournoi, on s’est dit que les Diables pouvaient aller au bout du rêve. Il n’en reste pas moins que la Belgique a réalisé la meilleure performance de son histoire, effaçant la 4e place obtenue à Mexico en 1986. Si on ajoute que les Diables ont enchanté cette compétition avec un jeu offensif, élégant, séduisant et parfois même teinté d’humour (au sens où Béjart parlait d’humour de la danse), on se souviendra de cette campagne de Russie avec beaucoup d’émotion. Les Diables étaient, simplement, la meilleure équipe du tournoi et si Eden Hazard ne reçoit pas le trophée du meilleur joueur (à moins que Modrić ne soit stratosphérić en finale), c’est que la FIFA est encore plus pourrie que ce que l’on est en droit d’imaginer.
Certains vont quitter le navire, atteints par la limite d’âge ou usés par les blessures, mais quelque chose me dit que la belle aventure n’est pas tout à fait finie.
Ils seront reçus en héros ce dimanche à Bruxelles et c’est largement mérité.
Copyright Frédéric Du Bus. Dessin paru dans « La Dernière Heure » du 14 juillet 2018 et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.
Le match en deux mots
Une finale de consolation fait forcément penser au dernier album d’un groupe qui sait qu’il va se séparer. On fait le boulot, le savoir-faire y est, ça demeure plaisant et on danse un peu, mais le cœur n’y est plus vraiment. À ce compte-là, les Belges semblaient avoir légèrement moins souffert de leur élimination en demi-finale.
Copyright Pascal De Cubber (Pad’rR). Dessin paru dans l’émission « L’épopée russe » (RTBF) et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.
L’homme du match
Thomas Meunier, qui a été au four et, forcément, au moulin pendant 90 minutes. On se demandera aussi éternellement qu’inutilement ce qu’aurait été le visage de la demi-finale face à la France s’il avait été là. Un joli but et le presque plus beau but de la compétition. Pickford, je te hais pour cet arrêt !
La buse du match
Phil Jones. Clownesque. On ne s’étonne plus que Mourinho soit à la recherche de renforts pour la défense de Man U.
Le tournant du match
Le sauvetage d’Alderweireld sur la ligne, qui empêche les Anglais de revenir au score.
Le geste technique du match
Dembélé récupère le ballon dans le grand rectangle, le donne à Vertonghen qui sert Vermaelen – à moins que ce ne soit le contraire – qui transmet à Hazard, qui sert KDB, qui remonte le ballon sur quelques mètres et joue un une-deux en talonnades avec Mertens, qui change d’aile et trouve Meunier esseulé dans le grand rectangle. Meunier balance alors une torgnole pavardesque que Pickford détourne miraculeusement. On a failli assister au plus beau but de la coupe du monde.
Le geste pourri du match
L’intervention de Pickford sur la volée de Meunier. On n’a pas le droit d’arrêter un tir pareil !
L’anecdote
Une chaîne belge d’électroménager avait promis de rembourser les clients qui avaient acheté un téléviseur dans le mois précédant la coupe du monde si les Diables marquaient plus de 15 buts. Ils en ont marqué 16. Faites chauffer le contrat d’assurance.
Et Roberto Martinez fêtait ses 45 ans la veille du match.
Et sinon, dans les tribunes?
Ambiance de bibliothèque un jour de deuil.
La minute Rodrigo Beenkens (commentateur attitré des Diables sur la RTBF)
« Ce sauvetage d’Alderweireld, c’est une bénédiction ! Urbi et Toby ».
La rétrospective du prochain match
Ne remballez surtout pas les écrans géants! Le championnat de Belgique reprend dans deux semaines avec un alléchant Saint-Trond – Cercle de Bruges et un non moins bandant Zulte Waregem – Waasland Beveren. Je suis déjà en apnée.
Copyright Pascal De Cubber (Pad’R). Dessin paru dans « La Dernière Heure » du 13 juillet 2018 et reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.
j’ajouterais la buse de l’immédiat après-match: un certain Didjé R…. s’incruste sur la photo souvenir de l’équipe – staff.