Schaffhouse en bouche un coin ?

Alors que le Paléo bat son plein et que la canicule monopolise toute l’attention, quoi de mieux qu’un petit tour du côté de la Tuilière pour changer d’air ? Sur les hauts de Lausanne, le programme était d’ailleurs bien plus alléchant que celui du festival nyonnais. DJ Snake ? Merci, mais on a avalé assez de couleuvres au LS. D’ailleurs, on a vu passer tellement de serpents ces dernières années qu’on pourrait ouvrir un vivarium. PNL ? On a déjà donné au niveau des deux frères. SCH ? Ici, on n’est pas trop fan des initiales S et C. Grand Corps Malade ? On a déjà Karim Sow.

Le match en deux mots

Pour continuer avec les artistes Paléo, on va emprunter quelques titres à Stromae pour qualifier cette rencontre :

Formidable. Alors on danse. Cisséoutai (titre en préparation).

L’homme du match

Pas facile de faire un choix, car plusieurs joueurs sont sortis du lot :

  • Olivier Custodio nous a régalé en orchestrant le jeu de main de maître et en distribuant des caviars avec une facilité déconcertante.
  • Alvyn Sanches a ouvert la marque d’une frappe lourde sous la barre et a fait étalage de sa technique hors du commun.
  • Brighton Labeau a débloqué son compteur de fort belle manière en inscrivant deux buts importants.
  • Même Zoukit a livré la marchandise.
  • À souligner également que Zohouri a fait son meilleur match sous les couleurs du LS. Aucune bourde de sa part à signaler !

La buse du match

S’appeler Müller, être défenseur central et un peu roux : ça ne suffit pas à faire de toi un bon joueur. Serge Müller, le capitaine du FC Schaffhouse, l’a appris à ses dépens sur l’ouverture du score. N’est pas Patrick Müller qui veut. Sur la transversale de son coéquipier, il attend la balle comme un junior D (terme à remplacer à votre guise par Armel Zohouri) et se fait passer devant par Sanches, qui file seul au but marquer le 1-0.

Pour le coup, il l’a laissé sur le cul, Sanches.

Le tournant du match

La pause boisson de la 22ème minute.

Alors que Lausanne vient de se ramasser l’égalisation, l’arbitre de la rencontre siffle une pause boisson dans la foulée. Les joueurs vont se rafraîchir un bon coup le long de la touche. Quelques secondes plus tard, le LS marque sur l’engagement suite à un tir sec de Labeau.

L’eau, c’est vraiment magique. Ou alors c’est simplement la rouste de Magnin qui a fait son effet.

Le geste technique du match

Toute l’action qui amène le 3-1 est un régal. Avec cette triangulation magique en une touche de balle entre Custodio, Schwizer et Labeau, qui conclut au premier poteau d’un véritable geste de renard des surfaces.

Rien que sur ce but, on en a vu plus techniquement que toute la saison dernière. Maintenant imaginez la même action avec N’guessan, Poundjé et George à la finition. Non, impossible. Les deux premiers n’auraient jamais réussi à combiner en une-deux. Et même si ça avait été le cas, George aurait (cochez la bonne réponse et gagnez une fraise Tagada) :

  • de toute façon été hors-jeu
  • trop attendu la balle
  • tout simplement pas suivi l’action, car victime d’un point de côté

Alors on danse !

Le geste pourri du match

Bobadilla, de son nom complet Raúl Marcelo Bobadilla. Non mais c’est quoi ce cheat code ? Ils ont grave abusé ses parents… C’est trop facile de lui donner le prénom de l’un des meilleurs attaquants de l’histoire du foot et de l’associer à celui de l’un des latéraux les plus techniques du monde. Forcément que le mec va être bon.

D’ailleurs, si on avait été un poil malin, on aurait pu renommer Armel Zohouri en Cafu Maldini Zohouri. Il aurait peut-être tenu la route comme ça.

Le chiffre du match

100 décibels, soit approximativement le bruit émis par un marteau piqueur ou par Ludovic Magnin le long de sa touche. Ça nous change de Casanova ou de Borenovic. Et surtout, ça fait drôlement plaisir à voir. Une hargne et une énergie communicatives qui se ressentent sur le terrain. L’état d’esprit de l’équipe est irréprochable et chaque joueur se bat comme un mort de faim. Quel meilleur exemple que ce pressing à 3 joueurs lausannois sur le porteur du ballon schaffhousois alors que le score est de 4 à 1 ?

Tout ceci confirme les déclarations de Husic avant la reprise du championnat : «La mentalité a déjà changé. On est passés à autre chose. Au sein du groupe, on sent une plus grande solidarité, une meilleure cohésion. Tout le monde fait les efforts qu’il faut. Si quelqu’un commet une erreur, un autre est là pour la rattraper. L’équipe est plus soudée, en dehors du terrain également. On fait déjà plus de choses ensemble, même avec les Suisses-Allemands! (rires)».

Alors que la saison dernière, c’était plutôt : si quelqu’un commet une erreur, un autre est là pour en commettre une autre. Une forme différente de solidarité.

L’anecdote

Si Francis Cabrel était présent à Paléo jeudi, c’est bien vendredi du côté de la Tuilière qu’a eu lieu la corrida. Avec le gardien Francesco Ruberto dans le rôle du taureau. Vous me croyez ou non, mais je l’ai surpris en train de fredonner :

Dans les premiers moments
J’ai cru qu’il fallait seulement se défendre
Mais cette place est sans issue, je commence à comprendre

La rétrospective du prochain match

Un déplacement périlleux à Aarau pour tenter de confirmer cette belle victoire 5-1. Avant deux derbies face à Stade Lausanne Ouchy et Xamax. On est pas si mal que ça finalement en LNB.

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