Dans cette rencontre où les occasions de buts étaient aussi fréquentes que les clubs gays au Qatar, c’est finalement le Maroc qui se qualifie aux pénos après un zéro pointé des Espagnols (3 penalties manqués) qui ont loupé leurs banderilles sur les lions de l’Atlas.
Le match en deux mots
Marche arrière.
D’habitude, les grandes équipes montent en puissance. L’Espagne a réussi l’exploit de rétrograder. 7-0 contre le Costa Rica, un gros match nul contre l’Allemagne, un black-out contre le Japon pendant lequel ils prennent 2 goals pour finir sur un match stérile contre le Maroc en ratant ses 3 pénos.
L’homme du match
Le gardien Yassine Bounou dit « Bono ». Il a dû passer un « Beautiful Day ». Par des « Mysterious Ways » venues de nulle part, il sort 2 arrêts lors de la séance de tirs aux buts et c’est certainement the « Sweetest Thing » pour lui. Attention à ne pas perdre samedi, sinon ça risque d’être un « Bloody Sunday ».
La buse du match
L’entraîneur espagnol Luis Enrique. On le soupçonne d’avoir tout fait pour éviter la Croatie et jouer le Maroc lors du match contre le Japon. Il le paie cash.
Fabrice Jaton nous apprend qu’il a demandé à ses joueurs de tirer au moins 1000 penalties dans leur club avant la Coupe du Monde. Apparemment, ils font aussi bien les devoirs que des élèves de secondaire. C’est à dire pas.
Le tournant du match
Le coup de sifflet de l’arbitre à la fin des prolongations. On attendait que ça.
Il n’y avait que les pénos pour nous sortir de ce match.
L’esthète du match
Le beau geste de l’équipe d’Espagne envers les Japonais. Ils perdent contre eux en phase de poule et réussissent l’exploit de faire pire qu’eux à la séance de tirs au but. Un joli hara-kiri. Katana que l’amour…
Le geste pourri du match
Le concerto de sifflets en do(igt) majeur du public marocain. Ils n’ont pas arrêté de siffler les Espagnols dès qu’ils touchaient le ballon. C’est moche et ça fait chier. Encore plus que les Vuvuzelas.
Le chiffre à la con
74.
C’est le nombre de minutes qui a séparé la fin de ce match du choc Suisse-Portugal. Je pensais que ça allait être l’angoisse pour finir cet article parce que j’allais fêter la victoire au Flon jusqu’à 2h du mat. En fait, c’était pour une autre raison…
L’anecdote
C’est le deuxième et dernier match pour lequel j’écris pour Carton-Rouge durant cette Coupe du Monde après Belgique-Croatie.
Résultat: 210 minutes de jeu, 0 goal. C’est ce qu’on appelle avoir du flair.
Si le match avait été une chanson : U2 – Stuck In A Moment You Can’t Get Out Of
C’est le genre de match que tu regardes d’un oeil parce que tu te fais un peu chier. Tu profites pour aller te doucher, ranger un peu. Mais là, j’étais bloqué dans un moment duquel je ne voulais pas sortir. C’était définitivement la soirée de la bande à Bono (mais en plus gentils).
Le Doha dans le cul
Parce qu’on a pas ressenti grand chose, je me permets une petite prolapse.
1 doigt dans le cul, ça peut être sympa.
5 doigts dans le cul, c’est un fist.
6 doigts dans le cul, c’est Portugal-Suisse.
La minute Johan Djourou
A la mi-temps, au moment du relais entre le plateau et le direct au stade, Fabrice Jaton dit à Stéphane Rinaldi : « Ca sent un peu les penalties ce soir non ? » et Stéphane lui répond : « Ah non ! On va louper le match de la Suisse ! » S’il avait su…
La minute de silence pour les ouvriers morts
(…)
Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)
Je vous ai déjà dit que l’indice MILFF ne se trompait jamais ?
Adiós football espagnol, chiant, affreux, monotone, handballesque, stérile, insipide, lent, soporifique, affligeant, ennuyeux et insupportable.
Ne sera jamais regretté par les millions de fans du ballon !