Pigeon de mars 2 : Gian-FRANCO Kasper

Lors d’un entretien accordé au Tages Anzeiger, Gian-FRANCO Kasper a confessé son admiration pour les dictatures. En y réfléchissant bien, il n’y a là rien de surprenant. Déjà, la seconde partie de son prénom aurait dû mettre la puce à l’oreille. Ensuite, ce monsieur est président de la Fédération internationale de ski depuis plus de vingt ans. Une durée tout à fait respectable, dans la moyenne haute de nombreux dictateurs célèbres. Par exemple, lorsque GFK a pris ses responsabilités à la FIS en 1998, Abdelaziz Bouteflika n’était même pas encore à la tête de l’Algérie.

Il faut cependant faire preuve de nuance et ne pas aller trop vite en besogne. Ce cher Gian-FRANCO ne parle bien sûr que des bonnes dictatures, comme la Chine. Le Qatar, par exemple, ne trouve pas grâce à ses yeux, accusé de laisser son peuple mourir de faim. Il est vrai qu’au vingtième siècle, la Chine de Mao était mondialement célèbre pour produire de la nourriture en de telles quantités que le peuple ne savait plus où la stocker.

Se sentant pousser des ailes, le petit père des skieurs ne pouvait rester sur une seule énormité et c’est avec malice qu’il en rajoute une couche (de neige) en s’en prenant à ces affreux gauchistes de climatologues. Kasper agite donc le spectre du climato-scepticisme en ressortant l’argument préféré d’un certain président américain : “Mais regardez donc toute cette neige ! C’est bien la preuve que toutes ces histoires de réchauffement climatique ne sont que des inventions”. Suite aux réactions outrées de la presse et des réseaux sociaux, il s’est ensuite platement excusé, précisant qu’il fallait prendre ses propos au “second degré”. Des excuses certainement aussi sincères que celles publiées en 2017 après avoir comparé la situation des athlètes russes bannis aux JO de Pyeongchang avec l’holocauste.

Du côté des skieurs, le seul coup de gueule est venu du slalomeur valaisan Daniel Yule qui a répondu dans le Blick (personne n’est parfait) avec véhémence. Il a même récemment joint le geste à la parole en intégrant la commission des athlètes FIS en tant que représentant masculin. Las, en dehors de lui, les réactions sont malheureusement restées très timides. Le monde du cirque blanc semble donc prêt à suivre encore longtemps son cher leader.

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