Face à des Turcs qui n’étaient pas encore rentrés dans le bain de cet Euro, les soldats de mousse de Vrba sont pénardement restés cachés aux vestiaires de peur de nous éblouir avec leurs sémillants Speedo. Après trois matchs médiocres, on n’aura jamais réussi à encaisser ces mauvais Tchèques qui, par leur faillite, vont laisser une maigre chance aux Turcs de spéculer sur un improbable retour sur leur petit investissement.
Le résumé.
Probablement déboussolés par le maillot bleu-turquoise en batik yéyé de l’ensemble à Terim, les Tchèques perdirent très rapidement leurs illusions en abandonnant le milieu de terrain au très énergique Mor ainsi qu’au profusément utilitaire Turan. Rapidement menée au score (but d’Yilmaz, bien), la Česká fotbalová reprezentace tenta un petit sursaut avant le thé mais la maladresse du poteau (Sivok le bougre) et du pied tordu de Plasil bâchèrent les affaires des Tchèques. Dynamiques, très techniques, voir élégamment turbulents par moment (bon avec Terim sur le banc, tout s’explique), les Turcs ne donnèrent aucun crédit à la Tchéquie en deuxième période et vinrent les barrer de l’Euro suite à un joli mouvement par les ailes ponctué par la signature de Tufan.
L’homme du match.
Emre Mor. Le lutin de Dortmund a réussi à inspirer ses partenaires par sa vivacité, ses dribbles chaloupés et son envie contagieuse de s’éviter une belle oraison funèbre de la part des médias turcs qui en salivaient déjà.
La buse du match.
Jaroslav Plašil a fait tout faux dans ce match prouvant que de vieilles barriques de chênes recyclées du bordelais, on en ressort que de la piquette. Averti trop tôt en première mi-temps, le vieux Tchèque sans ressources (ni provision) abandonna lâchement le milieu de terrain aux énergiques Turcs. En fin de partie, Plašil couronna son médiocre pensum par un dégagement raté du pied droit qui lui rebondit sur le genou gauche pour mieux finir en corner… Comme quoi, quand le vin est tiré, il ne faut pas toujours le boire (sauf si c’est du valaisan)
Le tournant du match.
La sortie de Modric à la 62ème minute du nul 2-2 face aux Croates. Avec le génie du Real sur la pelouse pendant nonante minutes, les hommes de Pavel Vrba ne seraient jamais venus voler un point aux Croates. Et par conséquent, les Républicains Tchèques auraient dû sortir toute une écurie de Skoda rapides pour venir chercher les trois points face à la bande à Terim… et pas seulement quelques mulets.
Le geste technique du match.
Le télescopage tête première dans les cinq mètres entre deux Tchèques et Gönül alors que le ballon n’avait pas quitté l’orée des seize mètres où le coup-franc devait être tiré. Une sorte de partie de quilles, mais pour mime Marceau en d’autres termes. Mention spéciale au docteur turc qui ni l’une ni l’autre sortit l’agrafeuse de chez Hornbach pour recoudre le front de Gönül. Maman le travail de boucher !
Le geste pourri du match.
Yilmaz qui du banc de touche s’essuya le front et les aisselles avec un linge avant de le balancer en tribune vers ses supporters. Et si ça avait été Joachim Löw, Twitter en aurait fait tout un fromage…
Ce match m’a fait penser à…
A ma première partie de flipper. Tu sais quand la balle tape dans tous les élastiques, prend de la vitesse et rebondit dans les coins cachés et que tu as de la peine à la suivre du regard. Tu tentes bien d’agiter les deux petites manettes pour essayer de participer la moindre à la partie, mais rien n’y fait, la balle finit toujours par rentrer dans ‘le garage à boules’, par un trou de souris. Et à la fin, c’est souvent le copain que t’aime le moins qui gagne la partie.
L’anecdote.
500 kilomètres plus au sud de Lens, ce haïssable Sergio Ramos manqua ce soir un penalty en tentant de transpercer les filets de Subašić, d’un missile quasi central. 40 ans après le titre européen de la Tchécoslovaquie, le vieil Antonin Panenka pourra peut-être trouver du réconfort après la défaite de sa République en souriant du peu de sang-froid affiché par le défenseur madrilène dans son exécution. Pour son invention géniale du penalty ‘gonflé’, Panenka fut surnommé le ‘poète’. Pour l’ensemble de son œuvre, on se souviendra de Sergio Ramos peut-être comme d’un ‘cacophoniste’.
40 years ago today, Antonín Panenka scored the most iconic penalty of all time ? pic.twitter.com/qwcGbn9Kei
— Complex UK (@complex_uk) 20 juin 2016
La minute Pierre-Alain Dupuis.
PAD a un admirateur chez ITV en Angleterre «Le gardien Barbacan aurait été un peu déçu si ce ballon vicieux lui avait glissé entre les gants pour finir dans sa cage vide». Oh, mais non, on sait tous que quand un gardien prend un rouleau, il s’empresse de virer son maillot et de le faire virevolter vingt fois au-dessus de sa tête avant de le balancer dans son kop de supporters émerveillés par une si belle boulette.
Les tweet à la con.
#EuroCR : Tchèquevara ne renversera pas Atatürk !
#EuroCR : Fatih Der des der
11. La rétrospective du prochain match.
Lâché par les calculettes de l’UEFA excluant la Turquie des huitièmes de finale et outré par les ‘délicates’ performances de l’équipe turque à l’Euro, le très démocrate Erdogan décide d’inscrire son équipe pour la prochaine Coupe d’Asie des Nations. Il s’empresse de donner les clés des vestiaires au maestro du foot offensif et de la demande de mariage : Raymond Domenech. Immédiatement, ce dernier prend une sage décision pour l’avenir du football turc : il bannit le transport en bus pour se rendre au stade d’entraînement en préconisant uniquement les déplacements en taxi Uber.
La République Tchèque manque son entrée dans les éliminatoires pour la CM en Russie-Crimée en s’inclinant bêtement face aux Irlandais anglais (sur un cocasse dégagement de Czech droit dans les fesses de Lafferty à la 92ème)
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