République Tchèque – Croatie : FINAL EXPLOSIF À GEOFFROY-GUICHARD

À s’enfler l’ego en croyant que c’est dans la poche ; en oubliant que quelle que soit sa force ou sa faiblesse, l’autre en face ne va pas baisser les bras ; à sortir ses meilleurs joueurs trop tôt, on s’expose à se la prendre tellement profond que ça pourrait relever de la spéléo. Leçon retenue ? Check !

LE RÉSUMÉ

Première mi-temps tellement croate que tu te demandes si un club de challenge league n’aurait pas fait mieux que cette triste Tchéquie, résignée comme un automobiliste après une négociation  avec un contractuel. Un 1-0 logique pour des croates sereins et sûrs de leur affaire. Logique. Pas beau mais logique.

En deuxième, on repart sur les mêmes bases. Aucun changement dans la compo des deux équipes et c’est 2-0 pour la Croatie. Et puis presque trois. C’est alors que sort Modric et que les Cro commencent à se la péter grave. Les Tchèques se remettent dans le match. Ça reste hyper besogneux mais Rosciky semble retrouver son souffle d’antan. Centre de l’extérieur et Skoda (simply cleaver) lobe Subasic d’une superbe tête. On passe la scène des pétards, on y reviendra plus loin. Bref ça balance grave dans les 16 et Vida ne maitrise pas sa main. Péno transformé par Necid. Fin du match à la 98è. Les Tchèques sont revenus de nulle part et c’est totalement immérité.

L’HOMME DU MATCH

Perisic. Il est partout ce mec. C’est celui qui m’épate le plus. Faut dire aussi que les autres, on les voit plus souvent et que, donc, on est moins surpris de leurs qualités : les Modric, Rakitic, notamment.Le commentateur de la RTS racontait son parcours avant d’être reconnu et de jouer à l’Inter. L’homme serait venu jouer à Sochaux pour sauver la ferme de son père, éleveur de volailles, presque en faillite ce qu’il a réussi à faire. C’est sans doute pour cela qu’il est titulaire en phase de poule. Et j’aime bien Srna, le capitaine qui vient d’enterrer son papa : bouleversé, et bouleversant, pendant les hymnes, il a encore sorti un super match malgré les circonstances traversées. Chapeau Monsieur.

LA BUSE DU MATCH.

Les raies de cul bras pendants qui ont bombardé Geoffroy Guichard. Hé, bande de minus habens consanguins, hydrocéphales et syphilitiques, ce n’est pas parce que le stade de Saint-Etienne est surnommé le Chaudron qu’il faut y mettre le feu. Et qu’en plus, vous n’avez pas rendu service à votre équipe. Bande de nazes foireux. À part ça : chapeau à la Sécurité ! Putain, on vous demande de fouiller pas de caresser. On nous fait virer nos bouteilles de flottes et on n’est pas capable de dégotter des pétards ? Vous êtes aussi cons que ceux qui les lancent.

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LE TOURNANT DU MATCH

Le raté croate qui aurait donné le 3-0 si le défenseur tchèque ne s’était pas couché pour dévier en corner. Et, sans doute, les pétards qui, compte tenu de l’intervention des joueurs croates pour calmer leur public, ont certainement déconcentré l’équipe qui n’avait pas besoin de ça pour patauger.

LE GESTE TECHNIQUE DU MATCH

Le centre de l’extérieur du pied gauche de Rosicky sur le 2-1. Magnifique de précision et de dosage.

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LE GESTE POURRI DU MATCH

Je cherche au niveau du jeu mais je n’ai rien vu de si horrible. Par contre, l’enfoiré qui lance le pétard juste derrière le stadier, lui alors, il mériterait – je cherche quelque chose d’épouvantable – voilà : de passer une soirée en tête-à-tête avec Blocher pour discuter du libre-passage des croates.

CE MATCH M’A FAIT PENSER

Qu’il faut absolument que j’achète du pain. Ça n’a rien à voir mais faites pas suer : faut que j’achète du pain.

L’ANECDOTE

C’était le temps béni des embrocations d’avant-match. Le vestiaire fleurait divinement la sueur, les pieds, parfois pire,  et le fortalis. En ces temps où le moindre match de n’importe quelle ligue que nous disputions se transformait en finale de coupe du monde – nous étions jeunes, beaux et enthousiastes – long était le temps que nous passions à nous masser cuisses et molgos avec cette embrocation jaunasse au parfum inimitable. Il suffit d’ailleurs que cette fragrance ressurgisse, où que ce soit, pour que je parte in petto à la recherche de mes crampons. Mais, et c’est la subtilité du sportif de pointe, nous voulions mieux. C’est ainsi que mon ami Gus se rappliqua un jour avec un produit d’une absolue nouveauté pour nous qui étions encore loin des cultures extrême-orientales : le baume du Tigre. Pas l’œil, le baume. Ça se présentait, et je crois que ça se présente toujours, dans de petits pots décorés très asiatiquement qui contenaient un onguent miraculeux. Nous laissâmes mon pote s’enduire de cette mixture, du bas des mollets au haut des cuisses, envieux de cette pommade miraculeuse qui lui permettrait de courir tout de suite, longtemps et de manière inépuisable. C’est en effet ce qui s’est passé : il s’en était mis sur les testicules, personne n’a pu l’arrêter.

 LA MINUTE PIERRE-ALAIN DUPUIS.

« J’ai cru que les croates jouaient en blanc. Mais on n’arrive pas bien à distinguer les deux équipes » (Stéphane Rinaldi, en début de match sur la RTS.)

10. LE TWEET À LA CON

#EuroCR : pas d’échec tchèque, check !

LA RÉTROSPECTIVE DU PROCHAIN MATCH.

La Croatie, évitant de commettre les mêmes erreurs et restant concentrée de bout en bout ne perd que 4-1 contre l’Espagne mais, compte tenu de la victoire de la Turquie contre la Tchéquie se qualifie avec ses quatre points. La Turquie rentre à la maison et Terim est incarcéré par Erdogan. Quand à Vrba, il ajoute un « e » à son nom et devient prof de français à Prague.

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