Ukraine – Irlande du Nord : L’Ukraine nous fait un ulster à l’estomac

Dans la vie, il y a 2 catégories de matchs. Ceux qui te font rêver avant et ceux qui te font rêver pendant. Et en fait, il y en a une troisième. Ceux qui te font chier avant et pendant. Un peu comme celui-là. On s’attendait au pire et en fait on a eu encore pire. Trop pire quoi.

image21. Le résumé.

Pour tout dire, on s’est fait royalement chier de la 1ère à la 49ème. Puis McAuley nous a réveillé. Puis, dans la foulée, l’Ukraine est passée tout proche de l’égalisation par Seleznyov. Puis la grêle a interrompu le match. Puis nouvelle sieste d’une demi-heure. Puis la Green & White Army en a planté un deuxième par McGinn dans les arrêts de jeu. Will Grigg is on Fire.

2. L’homme du match.

Alors là je sèche. Peut-être Oliver Norwood pour son coup franc superbement dosé pour la tête de McAuley sur l’ouverture du score. Ou alors Jamie Ward. Mais pour la seule raison qu’il évolue à Crystal Palace.

3. La buse du match.

A la mi-temps, j’aurais nommé l’ensemble des 22 acteurs. Ou alors un duo-pack composé du Biélorusse Sergueï Kornilenko et de l’Ecossais Steven Fletscher qui, avec leurs sélections respectives, n’avaient pas réussi à nous éviter à se taper ce match indigeste en leur barrant la route de la France en qualifications. A tête reposée, je pencherais plutôt pour l’intégralité de l’équipe ukrainienne. Mais c’est un peu facile. Alors autant se concentrer sur les deux pseudo-stars du contingent que sont Yevheniy Konoplyanka et Andriy Yarmolenko qui auront traversé la rencontre telles des âmes en peine et brillé par leur transparence.

4. Le tournant du match.

Outre le splendide coup-franc nord-irlandais amenant l’ouverture du score, le véritable tournant de ce match fut le moment où un important client m’a forcé à renoncer à me rendre à Lyon malgré les billets en ma possession. Du coup, j’avais plus d’excuse pour écrire ce compte-rendu avant la rencontre en raison des délais rédactionnels quasi staliniens imposés par la direction de Carton-Rouge à ses pauvres rédacteurs, qui rendait toute ponte impossible au retour au bercail. Vous avez sans doute ainsi échappé au pire.

5. Le geste technique du match.

A défaut d’avoir pu (su ?) apprécier le spectacle sur le terrain, c’est dans les tribunes qu’il a fallu se tourner. Et là, la performance nord-irlandaise fut juste splendide. Des chants qui claquent et un soutien sans faille pour une ambiance exceptionnelle. Et pour avoir passé quelques jours à Nice avec eux en fin de semaine passée, ils sont vraiment incroyables. Et ils ont une putain de descente.

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6. Le geste pourri du match.

La performance de toute l’équipe d’Ukraine in corpore. Pas une action ou presque, pas une bonne passe, à peine quelques tacles et pas l’ombre d’un début de soupçon de révolte. On aurait dit le LS sous l’ère Duvillard.

7. Ce match m’a fait penser à…

Un concert de harpe. En moins rythmé. En plus chiant aussi.

8. L’anecdote.

Il y a quelques années, lors d’une escapade à Belfast, mon guide et driver d’un black cab sur Falls Road m’a répondu, suite à une interpellation de ma part concernant son implication présente ou passée sur les événements ayant eu lieu en Ulster, que tout dépendait de la valeur qu’on donnait au terme implication et qu’ainsi chacun avait une perception différente du terme. J’en ai jugé qu’il avait dû buter au moins la moitié des habitants de Shankill Road ou qu’il était le fabricant numéro un de Semtex de Belfast alors qu’il n’avait peut-être que distribué des tracts. Tout ça pour dire que la perception d’un match peut être bien différente selon l’approche que l’on prend.

9. La minute Pierre-Alain Dupuis.

Ou celle de Stéphane Rinaldi : « Les irlandais vont attaquer devant leurs supporters, et vice et versa pour l’Ukraine ». J’ajouterais qu’au retour ils auront derrières eux ceux qui étaient devant les autres avant. Et vice et versa bien sûr.

10. Le tweet à la con.

#EuroCR : Il a pas l’air DC, Washington…

11. La rétrospective du prochain match.

L’Irlande du Nord, gonflée à bloc par son succès, va s’en aller créer la sensation face à la Mannschaft et arracher la deuxième place du groupe. Et s’offrir le premier huitième de son histoire. Face à la Suisse, pour un affrontement royal entre Lafferty et Seferovic. J’en salive déjà. L’Ukraine, elle, en manque d’hommes dans le Dombass, va déclarer forfait et rapatrier les joueurs combattre l’Armée Rouge. Ils ne pourront pas être moins bons que sur un terrain de foot.

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