Déjà c’est le genre d’affiche qui vous font dire avant le début de l’Euro « bon ben au moins, ça me fera une pause où je ne regarderai pas un match ». Alors quand on ajoute qu’une des équipes est déjà éliminée, cela atteint son paroxysme du désintérêt. Mais que ne ferait-on pas pour Carton-Rouge.
Le résumé
L’une des affiches les moins sexy de ce premier tour commence par deux énormes occasions gâchées par les Polonais en 3 minutes. Suite à cela, on assiste à une archi-domination ukrainienne infructueuse en première mi temps. Cela recommence de la même manière en seconde mais c’est finalement Błaszczykowski (autant vous dire que j’ai fait un « copié-collé ») qui délivre la Pologne d’un but magnifique. L’éclair de génie de ce match d’une faiblesse technique ahurissante. Quand on pense qu’il y avait les courageux Nord-irlandais qui affrontaient la grande Allemagne en même temps…
L’homme du match.
McGovern, Müller, Fabregas, Perisic, Tufan… ah non pardon… eux ils étaient dans les autres matchs. Alors les courageux supporters ukrainiens qui sont quand même venus soutenir leur équipe déjà éliminée. On sait à quel point ce n’est pas fendard ce genre de situation. Bon en même temps ils avaient sans doute déjà acheté leur billets avant et réservé leur séjour donc je garde McGovern, Müller, Fabregas, Perisic et Tufan.
La buse du match.
Moi qui n’ai pas acheté dans la file d’attente de la poste le livre « Apprenez à dire non ». Ça aurait été pratique au moment où on m’a demandé de couvrir ce match.
Le tournant du match.
Pour le coup, le but. Il n’y en a pas d’autre. Mais il est vrai que l’action de Błaszczykowski était magnifique. Mais c’est aussi le but de Müller dans l’autre match. Eviter l’Allemagne en huitième, personne ne cachera que c’est un soulagement.
Le geste technique du match.
On se serait cru en octobre tant le vendangeage d’occasions monumentales rappelle qu’il n’y a pas que Seferovic qui louperait Pierre Ménès dans une tasse à espresso. Yarmolenko et Lewandowsky reçoivent chacun le Prix spécial du jury à ce niveau-là.
Le geste pourri du match.
Les gestes de l’Ukraine en général durant cet Euro. Ils avaient fait tellement bonne impression face à l’Allemagne que repartir avec zéro point et zéro but, c’est quand même bien dommage et un peu la honte. Etre supporter de l’Ukraine, ça doit faire mal quand on voit que toutes les petites équipes de la compétition ont réussi à faire quelque chose au moins.
Ce match m’a fait penser à…
Le huitième de 2006 à Cologne. Mais de toute façon, chaque fois que je vois l’Ukraine, j’y pense. J’espère qu’il n’est pas annonciateur du suivant.
L’anecdote.
Les merveilleux supporters qui ont affichés leur banderole Defender of European Culture, sans doute des étudiants en art animés par la volonté de promouvoir les budgets dédiés à la culture en Europe afin que les peuples apprennent à se connaître et à se respect… ah… on me dit que non…
La minute Pierre-Alain Dupuis.
Au TJ de Rochebin, ce dernier demande à notre PAD national s’il a fait l’extraordinaire test « Quel joueur êtes-vous ? » sur le site de la RTS, ce à quoi il répond « Ferlani le chevelu »… On croirait à un remake de Johnny en 2002 qui disait « mon joueur préféré c’est Zazou ».
Le tweet à la con.
Bon vous l’avez tous vu bien sûr. Le « Adolf Hitler soutient la Pologne. Adolf Hitler, vous êtes un supporteur de la Pologne pour l’Euro 2016 ! » sur le compte de l’UEFA… franchement une bourde pareille, chapeau les gars ! Il y a un Community Manager qui doit se sentir malin ce matin.
La rétrospective du prochain match.
On ne va pas se faire d’illusion. La répartition totalement déséquilibrée des équipes d’un tableau à un autre offre un boulevard à toutes les équipes qui évitent l’Espagne, la France, l’Allemagne et l’Angleterre. Mais comme tout le monde se dit ça, tout le monde jouera crispé et frileux. Le huitième qui s’annonce entre la Suisse et la Pologne risque bien de nous offrir un match abominable dans lequel chacun se dira « c’est la Pologne/Suisse en face, c’est notre plus grande occasion de passer en quart ». Et avec des attaques aussi maladroites d’un côté comme de l’autre, cela risque d’être compliqué.
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