A Sotchi, c’est une Espagne dominatrice et un Ronaldo opportuniste qui ont clôturé ce duel de coupe du monde spectaculaire et renversant. Selon nos dernières informations, l’Etat espagnol serait en train de réétudier le dossier fiscal de Ronaldo pour finalement lui faire purger sa peine de prison.
Le match en deux mots
Le Portugal, bien en place en première mi-temps et porté par son génie madrilène éternel a tout fait juste ce soir. Les hommes de Fernando Santos ont tactiquement orienté leur jeu autour de leur duo maître Ronaldo-De Gea et ont su contourner la domination nette de la Roja. Une victoire pour le Portugal, une défaite pour l’Espagne.
L’homme du match
CR7, pétri d’énergie en première mi-temps, avec ses deux coups de pied arrêtés et son but gag, mais avant tout pour avoir montré à lui seul la voie à son équipe. 3 buts contre l’Espagne, 4 contre le Maroc et 5 contre l’Iran ? Si Infantino a autant de chance que Ronaldo ce soir, il lui remettra le soulier d’or avant les huitièmes de finale. Avec à la clef un remboursement anticipé de ses 18,8 M d’amende pour fraude fiscale.
La buse du match
Qui d’autre que David De Gea ? Attrapé par le syndrome de Karius, l’autre gardien abonné aux boulettes. Dommage, l’Ibérique semble le seul véritable point faible de la Roja. Peut mieux faire le bonhomme.
| Pos | Équipe | P | W | D | L | F | A | GD | Pts |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 |  Espagne | 4 | 1 | 2 | 1 | 10 | 10 | 0 | 5 |
| 2 |  Portugal | 4 | 1 | 2 | 1 | 6 | 6 | 0 | 5 |
| 3 |  Iran | 3 | 1 | 1 | 1 | 2 | 2 | 0 | 4 |
| 4 |  Maroc | 3 | 0 | 1 | 2 | 2 | 4 | -2 | 1 |
Le tournant du match
Une percée classique dès la 3e minute de CR7 et un 11 mètres fraîchement transformé. Le leader des Lusitaniens a permis de mettre son équipe dans la situation qu’elle affectionne le plus : laisser venir son adversaire pour le piéger en contre.
Le geste technique du match
Difficile de nommer un geste en particulier tant le niveau technique des deux nations était stratosphérique ! Néanmoins, en voici le top 3 :
- L’incroyable séquence de jeu qui mène à la finition rêvée de Nacho à la 57e est une démonstration parfaite de la qualité de la machine espagnole.
- Le coup franc splendide de Ronaldo sur le 3-3, presque synonyme de victoire cognitive de son équipe.
- Costa à la 23e qui met dans le vent Pepe puis sur deux crochets feintés dépose le pauvre Fonte et la défense pour égaliser.
Le geste pourri du match
La bourde de De Gea sur la frappe pour le 2-1 de Ronaldo. Un cadeau qui sans doute prive la Roja de la victoire et maintient la valeur marchande de Karius par la même occasion.
Le jour où tout a basculé.. #DeGea #Karius #roja #WorldCupRussia2018 pic.twitter.com/a4YbwEz3kC
— Soso RR (@bigsosorr) 15 juin 2018
L’anecdote
Le Portugal a joué ce soir avec 3 titulaires et un remplaçant actuellement sans club. Quand le talent vient de nulle part…
Et sinon, dans les tribunes ?
Ce soir, les spectateurs étaient probablement les mêmes qu’aux JO de Sotchi pour le curling mixte. Même les plus passionnés en ont sué. Une ambiance bien trop inerte sans le show Ronaldo et la sortie … d’Iniesta, … Iniesta, … Iniesta. On connaît la chanson.
La minute Pierre-Alain Dupuis
A l’occasion de cette partie, il ne fallait pas être groggy comme De Gea, ou nostalgique comme Alain Morisod, quand à la 26e minute, un Rinaldi convaincu analyse : « David Villa bouge beaucoup ». On pense ainsi à un retour miracle de l’ex-star nationale, en vain. Mais c’est alors que le meilleur buteur de l’histoire de la Selección est à nouveau cité à la 49e. Les plus fous ont dû contrôler la liste des 23. Merci pour ce moment de commentaires, Stéphane.
La rétrospective du prochain match
Pour la suite, les Espagnols devront se montrer plus réalistes que ce soir : Iniesta, Isco et Cie auraient dû mettre leur formation à l’abri avant que Ronaldo ne frappe. Contre l’Iran puis le Maroc, le nombre de buts inscrits aura le poids d’une première place en poules.
Le duo-maître Ronaldo-DeGea.. Bon. Très bon..