Tu Pérou tu passes. Nous on passe.

Dans un match de bonshommes qui pouvait sceller le sort des deux équipes, chacun a eu sa mi-temps. Si au final les Péruviens peuvent nourrir des regrets après deux bonnes prestations qui n’ont pas empêché leur élimination, les Bleus se rassurent un peu et montent en puissance tout en validant leur ticket pour les huitièmes.

Le match en deux mots

But. Poteau.

Fan péruvien qui France les sourcils.

L’homme du match

Olivier Giroud. Un des mecs les plus décriés et moqués en équipe de France depuis qu’il y a mis les pieds. Toujours la cible des journalistes et du public et ce malgré un statut de 4ème meilleur buteur de l’histoire des Bleus. Il s’était fait évincer du onze titulaire pendant la préparation, au grand bonheur de beaucoup et de ma propre personne. Et comme à chaque fois il est revenu, et comme à chaque fois il a fermé des bouches, s’est montré précieux dans son registre travailleur et collectif, a mis les petits jeunes sur le banc et a sûrement gagné sa place pour le reste de la compétition. Bravo et pardon Olivier. Jusqu’à la prochaine fois.

La buse du match

Matuidi ailier gauche.

Le tournant du match

La frappe sublime de l’extérieur du pied d’Aquino en début de deuxième période qui vient s’écraser sur l’arête de Lloris. « Si elle est dedans c’est pareil », comme on disait à l’époque. C’est bon de changer d’époque.

Le geste technique du match

La sortie de Mbappé à la 75ème au moment de son remplacement, il réussit à saluer 5 adversaires et 4 coéquipiers avant de quitter le terrain près d’une minute plus tard. 19 ans et déjà l’envie de ressembler à un vieux roublard argentin. Depuis 2010 et Knysna on ne fait que lisser l’image de cette équipe tout en se plaignant qu’elle manque de caractère. Alors vas y mon Kiki, traîne la patte t’es sur la bonne voie !!!

Le geste pourri du match

Deschamps qui écrit Matuidi à coté d’ailier gauche quand il remplit la feuille de match.

L’anecdote

Les honneurs pour la formation à la française avec cet article du Parisien paru hier qui se réjouit que pas moins de 50 joueurs présents au mondial soient nés sur le sol français ! Loin devant le Brésil et ses 28 représentants ! Grande classe !

Alors oui, c’est peut-être lié au fait que la France a été un empire colonial qui a pillé les ressources d’un grand nombre de pays, avant de se servir de la main d’oeuvre bon marché issue de ses anciennes colonies, et de les faire émigrer pour les parquer dans des cités dortoirs et ne proposer que le football comme facteur d’intégration à leur descendance… Mais bon faut pas chipoter non plus. Cocoricoo !

Et sinon, dans les tribunes ?

Limaterinbourg. Le ton était donné dès les hymnes. Onze joueurs français esseulés qui fredonnent la Marseillaise du bout des lèvres. Avant de découvrir les 20 000 supporters péruviens entonner leur hymne avec ferveur et ne plus s’arrêter de chanter jusqu’à la fin du match. C’est beau un public. Vivement que la France ré-organise une compétition pour que les joueurs français ressentent à nouveau cette ferveur.

La minute Pierre-Alain Dupuis Christian Jean-Pierre

Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu sur TF1, inspiration :

– Vous savez que j’aime bien les surnoms Bixente, surtout les surnoms sud-américains. Celui de Gallese, je l’aime bien celui-là. El pulpo. Le poulpe.
– C’est parce qu’il a des tentacules!
– Oui, sûrement, des grands-bras. Haha.
…
– Il me semble qu’il y en a un qui s’appelle Orejas. Oreille
– Ça doit être Flores non ? Je crois.
– Je crois.
– Ça fait vraiment…y’a…n’y voyez vraiment aucune moquerie de notre part… moi j’adore ces surnoms sud-américains…
…
– Lui c’est Kiki, en gros plan ! En France on l’appelle Kiki !

La rétrospective du prochain match

Le Pérou en colle trois à des toujours vaillants mais limités Australiens. La France déjà qualifiée, Deschamps fait jouer les coiffeurs et bat de timides Danois 2-1 avec un penalty de chaque côté.
Comme il y a vingt ans.