Tiens essaie ! Tape « Président de Xamax » sur Google pour une fois. Avant que le moteur de recherches ne te donne le nom de notre « pigeonnable » ci-dessus, il t’offre de nombreux articles sur Gilbert Fachinetti. C’est dire si Christian Binggeli vit dans l’ombre de feu son génial prédécesseur, un ambitieux et passionné bâtisseur.
Et à raison. Bingelli représente la quintessence du gentil Président de club suisse qui ne veut pas faire de vagues (et de dettes) mais qui manque affreusement d’ambition et de « cojones » pour faire bouger son club. Alors oui, il a rebâti Xamax de ses cendres, mais à quoi bon venir dans la cour des grands du foot suisse pour la jouer pépère (bon dernier avec 12 points fin novembre… même Vaduz faisait mieux à l’époque). Pour tout dire, si Constantin était à la tête de l’ASF, il l’aurait déjà viré le Binggeli. Quand on sait que CC se déplace en jet privé pour faire avancer ses affaires, on suppose que le Président de Xamax se déplace en Uber pour aller à ses rendez-vous.
Après le 3-0 perdu à Tourbillon et la déroute 1-5 face à Thoune, le Président gagne-petit osa lâcher dans les médias une terrifiante remise en question: « On est horriblement triste. Je me suis pris la réalité de ce qu’est la Super League dans les gencives ». Non mais, tu pensais que d’aller mettre des esquintées à Wohlen, c’était partie de mise contre YB ou même les inconstants de Tourbillon ? On en conclut que Christian Binggeli a deux tous gros défauts : tout d’abord, il est trop gentil et deuzio, il énerve son monde en parlant tel un Anglais au moment de boire son thé en usant d’un flegme niais pour caresser son prochain dans le sens du poil. Un qui en a là où l’on pense aurait déjà balancé quelques bons pieds au cul pour remettre les Parmigiani à l’heure. Comment ne peut-il pas remettre en question son business model quand il n’amène que 3’400 spectateurs à la nouvelle Maladière ? Ça nous scotche véritablement et nous dépite pour l’image qu’on donne du foot romand.
Où va Xamax avec Binggeli à sa tête ? Après la débandade post-estivale, il admet bêtement : « Il nous faut des renforts ». Donc les caisses sont pleines de gentils sponsors mais ce GO de Neuche doit se dire que bien calé dans ses pantoufles, ça va le faire… Après tout, pourquoi avoir de l’ambition vu que la Challenge League nous tend les bras. Férocement, des fois on se met à regretter que ce ne soit pas Winterthour qui ait été promu pour booster un peu cette Super League. Ce bon Président Binggeli affirmait dans les colonnes du Matin : « On est passé pour des rigolos ». Et ben on te rassure Christian, avec le Pigeon que les lecteurs de Carton-Rouge.ch vont peut-être te remettre, ça risque fort de ne pas s’arranger.
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