Pigeon de novembre 3 : Arno Del Curto

Comme beaucoup avant lui (Mischler, Celestini, Grau…), Arno Del Curto subit à nouveau les foudres de Carton-Rouge.ch, média consulté par tous les directoires des clubs helvétiques lorsqu’il s’agit de lever ou baisser le pouce afin de sceller le sort de leurs entraîneurs déficients.

Nominé par la Rédac quelques jours avant de démissionner (preuve sur demande !), Del Curto paie le prix de n’avoir pas su partir tout en haut, voulant s’incruster lourdement tel un témoin de Jehovah en sandalette dans l’entrebâillement de ta porte de palier. Une sorte d’Arsène Wenger en patin en quelque sorte. Certes avec ses six titres en 22 ans à la bande du HCD, on peut dire sans se tromper que le tout-puissant Del Curto a assemblé légèrement plus de trophées que le HC Charrat. Toutefois les patineurs grisons se sont essoufflés sec depuis 2015, avec de pénibles saisons en yoyo depuis ce dernier titre national et surtout une entame de saison 2018/19 catastrophique, ressemblant étrangement à celle des fillettes de Tourbillon.

Lorsqu’une équipe de Ligue A suisse ne laisse que Rappi derrière elle et laisse même Langnau s’échapper, on peut affirmer que le mal est des plus profonds. Et ce mal, qu’on vénère Del Curto comme le messie davosien ou pas, il n’a plus su le contenir tant les collections d’erreurs qu’il a commises avec effronterie, se sont accumulées. Lisez pour preuve : des fessées dantesques à la maison (1-8 face à l’EVZ et même un 0-7 face aux Tigres), des erreurs au niveau du recrutement du gardien (la passoire Lindbäck alors que les prometteurs Senn et Van Pottelberghe auraient fait l’affaire), un jeu axé sur la défensive depuis l’entame du championnat alors que Del Curto était le chantre du jeu d’attaque rapide, le positionnement du ronchon Ambühl en défense, mais surtout le départ de cadors (Simion, Forster…)  qui ne supportaient plus le climat cossu et alpin de Davos ou tout simplement le caractère chafouin de l’omni-puissant entraîneur du HCD.

« Je ne sais pas, aucune idée, posez-moi une autre question ». Voilà la seule réponse que Del Curto daigna donner à la question de savoir pourquoi son retrait était si soudain. Cela symbolise l’homme qu’il est et qu’il a été. Un maverick qui a pas mal fait juste en décidant à l’instinct, mais un homme à poigne qui a aussi réussi à recruter des joueurs grâce à un budget des plus confortables (merci la Spengler !) et à des coups de fouets pour les tenir à carreau (les frère Von Arx, entre autres). Décemment, on ne pouvait justement pas laisser partir cet artiste de la surface glacée sans lui offrir un joli pigeon pour célébrer sa carrière mais également pour se moquer la moindre de sa sortie par la petite porte de la bande.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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