Durant la vie, chaque individu grandit en ne cessant d’apprendre. Il est socialement formé pour au mieux ne pas reproduire deux fois les mêmes erreurs ou pour au pire se relever afin de rebondir sur le droit chemin. Tout cela paraît bien simple et redondant. Or, chaque domaine social comporte ses exceptions. Prenons à tout hasard l’exemple du football, mondialement observé, tant il y est plus facile de mettre en évidence les exceptions. Évoqué est ici le ballot-elli, celui qui a la chance de représenter une idole pour les plus jeunes, de pouvoir vivre d’un jeu, de gagner même plus qu’un peu et qui malgré cette chance n’a toujours pas appris. Voici Serey Dié qui, à 34 ans, est toujours comme avant.
L’Ivoirien international à de multiples reprises, a évolué en Suisse la majeure partie de sa carrière. Il a débuté son éduc-à Sion, puis a rencontré un franc succès avec le FC Bâle de la période des exploits à répétition et enfin, après un détour raté à l’étranger, il est aujourd’hui prêté par Bâle à Neuchâtel dans le but de se relancer.
Il va sans dire que Serey Dié est rapidement devenu un pilier du onze xamaxien. Non sans rappeler qu’il a d’ailleurs toujours incarné le joueur engagé et déterminé qui conditionnait son équipe à jouer vers l’avant. Le FC Bâle de Vogel et Fink ne peut lui en être que reconnaissant. Cependant, lorsqu’on se penche sur le passé footballistique du joueur en question, il est légitime de se poser des questions : suspendu pour avoir giflé un ramasseur de balles, soupçonné de matchs truqués, sanctionné pour rupture de contrat illégitime, des cartons rouges à répétition, des affaires extrasportives, la liste est longue… Pas vraiment étonnant pour un personnage qui aurait voulu s’engager pour l’armée s’il n’avait pas été footballeur pro.
Serey Die perd son calme et se fait expulser face à son ancien club! Neuchâtel s'incline finalement 2 à 0 contre le FC Bâle. #XAMAX #XAMBAS #TeleclubSportsRomandie pic.twitter.com/GgILPHqaBw
— Teleclub Sports Romandie (@TeleclubSports) 23 février 2019
Or, à un moment donné, il serait judicieux de choisir entre l’armée et le sport ou de se décider à grandir, tout simplement. Et ce, puisque pas plus tard que samedi 23 février lors de la confrontation Neuchâtel-Bâle, le joueur s’en allait agresser les deux mains en avant la gorge de la nouvelle victime rhénane Widmer, qui plus est son ancien coéquipier. On peut toujours riposter en affirmant que Widmer l’a provoqué et qu’il se laisse trop facilement tomber, ce qui est certainement véridique. Mais quoi de plus puéril que de répondre à de tels gestes sur un terrain de foot ? Ce n’est pas la Johan Cruijf Arena mais la Maladière, Geoffroy ! Quand on est prêté par le deuxième club de Suisse pour se remettre sur de bons rails et qu’on est censé aider ceux qui luttent contre la relégation, en tant que professionnel, après toutes les gaffes accumulées et payées, et surtout à 34 ans, on semble plus proche d’une honte que d’un mastodonte.
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