LS : reçu 5 sur 5 !

Les occasions d’écrire un article emballant sur un match du LS étant rares cette saison, il ne fallait pas manquer cette offrande. Voici donc un petit résumé de ce duel contre Chiasso et de cette belle victoire 0-5 !

Le match en deux mots

Le LS confirme l’embellie entrevue contre Wil. En ce week-end pascal, on peut même parler d’une petite résurrection.

L’homme du match

Autant sur certains matches il était parfois difficile d’en trouver un, autant sur la rencontre d’hier le choix est cornélien :

• Pasche a été omniprésent comme à son habitude et y est même allé de son goal, pas le moins important qui plus est. Une belle frappe du gauche, juste avant la mi-temps, pour couper court aux espoirs de Chiasso et tuer une éventuelle révolte dans l’œuf.
• Margiotta a retrouvé le chemin des filets. Si proche de l’Italie, il devait forcément se sentir comme à la maison. Sa feinte de corps sur le deuxième but est également un régal.
• Ndoye fait une entrée fracassante. Deux buts superbes, une passe lumineuse de l’extérieur du pied à faire pâlir Luka Modric, que Koura vendange malheureusement. Il a illuminé la fin de partie.
• Koura, toujours aussi remuant sur le front de l’attaque, qui a trouvé le chemin des filets et qui est impliqué sur le premier but avec sa superbe talonnade.
• Mais Puertas mérite sans doute le titre d’homme du match pour l’ensemble de son œuvre ! Il confirme match après match son énorme potentiel. Et quel travail sur les deux premiers goals ! Sur l’ouverture du score, il réussit déjà un superbe slalom et offre le but sur un plateau à Margiotta. Mais alors que dire du deuxième et de sa remontée de balle de tout le terrain avec une sangsue tessinoise accrochée à son dos ?

Le danger est venu de partout pour une fois. En cette période de Pâques, Contini a eu fin nez de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

La buse du match

Sans doute l’horaire de ce Chiasso – LS. Pourquoi mettre ce match à 20h alors que toutes les autres rencontres du jour démarraient entre 17h et 18h ? Sympa et pratique pour les fans qui veulent faire le déplacement… Avec un retour au mieux vers 2h30 du matin.

Le tournant du match

On peut mentionner ce corner de Chiasso et cette tête de Perico qui vient heurter l’extérieur du poteau, alors que le score n’est que de 0-1. On sait parfois qu’il en faut peu pour déstabiliser ce LS. Dès lors, quelle tournure aurait prise ce match si le ballon avait fini au fond ? Vu la sérénité affichée hier par les hommes de Giorgio Contini, ça n’aurait sans doute pas changé grand chose au résultat final. Au mieux, le score aurait été de 1 à 5. Pour un match qui se déroulait au stade Riva IV, ça aurait parfaitement collé.

Le geste technique du match

Ou plutôt les gestes techniques. Ils étaient bien au rendez-vous hier et ne nous ont pas posé de lapin. Outre ceux déjà mentionnés plus haut, me viennent à l’esprit ce joli enchaînement de Zeqiri en fin de match, qui met dans le vent son défenseur avec deux dribbles avant d’adresser un bon tir en direction du portier Mossi, ainsi que ce dernier but de Ndoye. La cerise sur le gâteau. Le pompon. Et je ne fais pas allusion au lapin cette fois-ci. Tout ça pour dire que ce goal est sublime. L’incursion, la remise de Gabriel Bares – qui s’offre au passage un assist pour son premier match officiel avec le LS – la prise de balle qui met dans le vent un joueur de Chiasso, le dribble pour en éliminer un second et se mettre en position de tir, la frappe surpuissante du gauche en pleine lucarne, tout y est !

Le geste pourri du match

Je ne veux pas chercher un poil sur des œufs. Tout au plus, on peut signaler cet avertissement inutile pris par Ndoye pour avoir expédié le ballon au loin après le coup de sifflet de l’arbitre. Mais il s’est largement fait pardonner par la suite. N’empêche, ça a quand même rendu franc fou notre cher rédac’ chef. Faut dire qu’il commençait à être plein comme un œuf.

L’anecdote

Le cinquième goal porte la signature de l’année 2000. Avec Dan Ndoye (né le 25 octobre 2000) en buteur et Gabriel Bares (né le 29 août 2000) en passeur. La structure de Team Vaud sort chaque année quelques pépites et, cette saison plus que jamais, le LS peut s’appuyer et bâtir sur ses jeunes. Zeqiri est né en 1999, Puertas et Pos en 1998. D’autres jeunes comme Baddy Dega ou Adam Ouattara ont intégré l’effectif de la première équipe et ne devraient pas tarder à se faire connaître. Que du positif pour la fin de saison et le futur.

Et sinon, dans les tribunes ?

490 spectateurs. Deux kops garnis d’une trentaine de personnes. Visiblement, les habitants de Chiasso n’avaient Pâques ça à faire de venir au stade voir leur équipe se prendre une fessée.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Ou plutôt la minute Nicolas Gétaz, dans son interview d’après-match. Pendant la rencontre, la victoire se dessinant, on se demandait si le LS avait déjà enchaîné trois succès de suite. Du coup, on a jeté un coup d’œil aux résultats. Et effectivement c’était déjà arrivé en début de saison avec trois victoires consécutives face à Vaduz (2-1), Chiasso (5-1) et Rapperswil (1-0). Même 4, en comptant celle en Coupe face à Kosova Zurich. Un souvenir tellement lointain que même le latéral du LS avait oublié, lui qui a déclaré : « C’est la première fois, je crois, que l’on gagne trois matches de suite ».

La rétrospective du prochain match

Un joli programme attend à présent le LS. Un parcours sinueux avec des duels face aux trois autres équipes de tête que sont Winterthur, Aarau et Servette, dans l’ordre chronologique. Avec comme objectif de confirmer ce regain de forme et cette deuxième place de barragiste. Et surtout monter en puissance dans la perspective d’un éventuel affrontement avec l’avant-dernier de Super League, qui pourrait bien être Xamax.

PS : C’est un grand plaisir de vous pondre un article pour Pâques. J’espère ne pas avoir laissé de coquille.