Or donc, le coronavirus aura eu raison de la carrière du Genevois à Tourbillon, après deux petits matches au compteur, un point récolté au forceps et… pour époustoufler les fans valaisans, 65 minutes officielles à gambader sur un rectangle vert. Vous en conviendrez, ça fait un peu cher le point, même pour CC. Bon, on pourra toujours me répondre qu’avec ses six semaines à l’infirmerie à Sion, il a duré plus longtemps que Claudio Gentile. C’est déjà ça de pris quand on est au fond du bac.
Mais commençons par le commencement. L’arrivée de Johan Djourou dans le cadre du FC Sion est un copier-coller des erreurs faites dans le passé par Bartou (puisqu’après tout, c’est lui le dirlo sportif) qui a choisi, stupidement, d’aller récurer les fonds de vestiaires européens pour se procurer des joueurs qui n’en peuvent tout simplement plus, style Alex Song (ouf, ouf !) et Kevin Constant (ouf, ouf, ouf !).
« L’expérience de Johan et ses immenses qualités footballistiques et humaines ne se discutent pas. Il s’agit d’un très grand transfert pour nous, tant sur le terrain qu’en dehors »
s’exclamait naïvement le fils à papa. Et Djourou de lui répondre en écho :
« Je me sens très bien physiquement, j’ai bien travaillé avec le groupe durant cette préparation. Je me sens prêt à apporter au club ce qu’il attend de moi »
Alors là, je ne sais pas vous, mais à la vue de ses deux dernières saisons en perdition tant à Antalyaspor (18 matches) qu’à la Spal (6 matches), on aurait mis une petite piécette sur le fait que le mariage d’amour entre l’ex (?) international suisse et Christian allait durer aussi longtemps que ceux de Pamela Anderson.
L’ambition sportive du FC Sion en accueillant le Genevois dans ses rangs était d’amener de la stabilité au sein de son arrière-garde. Oui, mais quand on s’appelle Johan Danon Djourou-Gbadjere, on peut logiquement trouver plutôt normal de systématiquement pédaler défensivement dans le yoghourt, ce qui s’est confirmé assez régulièrement en équipe nationale. Remplacer les Bamert, N’Doye, Abdelaoui, par un joueur relativement hors de forme et qui parvient toujours à nous placer sa fameuse « Djourou » par match (ndlr : une erreur défensive majeure), ça équivaut un peu à troquer une Heineken chaude pour une Carlsberg tiède dans un avion d’EasyJet. Et cela n’a pas manqué, avec ce qu’il a montré en quelques semaines à Sion sur le terrain et dans le cabinet du physio, cette hypothèse du zéro apport sportif s’est malheureusement vérifiée.
Alors tournons-nous désormais sur l’extra-sportif, car quand on débarque dans le cirque sédunois, il faut traditionnellement s’attendre à une acrobatie présidentielle au moment où l’on s’y attend le moins. Elle survint au début de la crise du coronavirus en Suisse avec le désormais fameux épisode du WhatsAppGate. Pour faire court, CC veut mettre toutes ses fillettes au chômage partiel : les vingt-trois joueurs sont solidaires le mercredi soir pour refuser, une bonne partie se dégonfle déjà au petit matin du jeudi et, à onze heures, neuf « ingrats » se font licencier à travers un message WhatsApp qui ressemblait étrangement au pied au cul reçu par un certain rouquin dans un stade en Suisse italienne.
On n’est pas là pour juger à Carton-Rouge.ch, vous nous connaissez ! Mais sérieusement, est-ce que Djourou n’aurait pas pu accepter de tomber à 12’350 frs (c’était moins apparemment d’après le syndicat des joueurs, mais ne chipotons pas) pour quelques mois et différer ses salaires ? « Nous étions tous dans le flou et nous ne savions pas ce que ce papier impliquait… lorsque la reprise des activités complète aurait lieu, on quitterait le chômage partiel. Mais cela peut vouloir tout et rien dire (…) Ce n’est pas une question d’argent mais une question de principe. » Ah bon Johan ? C’est bizarre, car nous on avait compris du premier coup. Au moment où la population valaisanne voyait sa fin de saison hivernale mise à la poubelle et où de nombreuses PMEs tiraient le sonnette d’alarme, ça aurait vraiment été la moindre que Djourou fasse un petit effort. Monsieur Danon voulait certainement le beurre et l’argent du beurre mais quand on sait que le laitier s’appelle Christian Constantin, on te laisse imaginer qui repart de la laiterie avec le Bagnes 25 et qui doit se contenter du sérac…
Dans cette triste affaire, les seuls gagnants seront comme d’habitude les avocats. Car non content de ne rien avoir amené sportivement à Sion, Johan Djourou décide désormais d’aller perdre son temps en justice avec CC et gagne par là même le droit de se faire traiter de tocard de Genevois la prochaine fois qu’il remet les pieds à Tourbillon. « Mes avocats et moi avons lancé une procédure contre le club pour atteinte à l’honneur et tort moral. Mon objectif est de réparer devant la justice les dommages causés par cette affaire. » Un conseil de la rédac : garde tes quatre francs six sous Johan et focalise toute ton énergie à réussir pour une fois ton énième come-back afin de sérieusement redorer ton blason (au fait, est-il orné de béquilles ?) Bon, sachant désormais que c’est à Xamax que tu as décidé de poser tes valises, on en conclut que tu es enfin devenu raisonnable sur le niveau qui est encore le tien.
En attendant, pour que tu te remémores ton passage en Valais, les avides lecteurs et lectrices de Carton-Rouge.ch choisiront peut-être de te refiler un pigeon estampillé treize étoiles. Tu ne l’aurais pas volé à notre avis.
J’ai pas bien compris moi pourquoi le fait d’être à Xamax change quelque chose au niveau attendu.. hein ? hein ??
Au final, le pigeon aurait pu aussi être donné a Barthelemy Constantin, pour le coup.
Il lui faudrait une volière, si il en reçoit à chaque ânerie qu’il fait.