Pigeon de novembre 4 : Blerim Džemaili

Le pigeon présenté ce jour est Blerim Džemaili. Pourquoi lui ? Parce qu’il est actuellement sans club ? Non, ce serait trop facile de tacler un footballeur de 34 ans sans contrat. Parce qu’il n’a pas joué la moindre minute en Chinese Super League ? Non, ce serait trop évident de vanner un joueur qui signe en Chine, alors berceau d’une épidémie mondiale. Alors pourquoi lui ? Simplement parce que nous sommes Carton-Rouge et que nous n’avons pas d’amis.

La fin de carrière de Blerim Džemaili approche. Mais il faut dire que cette dernière a débuté tôt et plutôt de belle manière. Džemaili effectue ses débuts professionnels au FC Zurich (2003) à 17 ans et s’y impose rapidement comme titulaire, puis capitaine. De bonnes prestations qui lui ont ouvert les portes de la Nati (2006) et de la Premier League anglaise (2007). En Angleterre, Blerim se fait à nouveau une place rapidement. Malheureusement pour lui, elle ne se trouve pas sur le terrain… En effet, il n’a pas joué la moindre minute en Premier League. A croire que le joueur originaire de Macédoine était resté bloqué à la douane. Andi rait qu’il était peut-être un peu tôt pour l’outre-Manche. S’en suit un départ vers l’Italie où il aura à nouveau l’occasion d’exposer son niveau au sein du Torino et de Parma. Mais il montre surtout l’étendue de son talent au Napoli où il débarque en 2011. En Campanie, il cumulera plus d’une centaine de matches dont la plupart en tant que titulaire. Evidemment, lors de son départ de Naples, il n’a pas laissé le même vide qu’avait pu laisser un Diego Maradona. Mais bon, ce n’est pas Maradona… L’un marquait pour l’Argentine, alors que l’autre n’est pas capable de scorer face à elle, même à moins d’un mètre du but.

La suite a été plus compliquée pour Blerim Džemaili. Un départ vers Galatasaray (2014) où il diminue nettement son temps de jeu. Cependant cela peut sembler logique étant donné qu’il signe dans une équipe qui est championne locale et qui évolue dans l’un des plus grands championnats européens (cela est malencontreusement totalement faux). Encore un choix non payant. Je suppose qu’à cette époque, il devait se dire que les mauvaises décisions il en avait assez pris. Surtout qu’il a signé en Turquie alors qu’il était principalement attendu du côté du Milan AC. Cela a dû être un sacré coup dur. Heureusement, Blerim sait se renouveler et…faire pire. Un rapide retour de l’autre côté des Alpes afin de se ressourcer (Genoa et Bologna) et il décide à 31 ans (2017) de rejoindre la MLS alors qu’il est encore international suisse. L’aventure fut très brève. Une réapparition à Bologne lui offre un ticket pour la Coupe du monde 2018. Résultat ? Une frappe dans les nuages face à la Suède et un ticket retour pour l’Italie.

Chacun se console à sa manière. La langue est la même. Le logo est similaire. Mais l’occasion ne se représentera pas Blerim…

Comme vous avez pu le constater ces dernières années, tous les chemins boueux mènent à la Chine et Džemaili ne déroge pas à la règle. Eh oui ! Monsieur veut gonfler son compte en banque. Après tout, « Blé » rime avec blé, alors autant en faire. Une belle histoire pour le Suisse, qui accomplira l’EXPLOIT de ne pas y jouer la moindre minute. Alors oui, certains diront qu’il a eu la malchance de signer en Chine au pire moment possible. Personnellement je pense simplement qu’il nous a fait une Džemaili. Le pauvre ! Il n’a même pas joué ses premières minutes dans les « Premier League » où il a évolué (ou pas du coup). Blerim est actuellement sans club et je mettrais volontiers une pièce sur le championnat syrien le concernant. Et j’en placerais une seconde sur le fait qu’il n’y disputera pas la moindre minute. C’est évident puisque la compétition se nomme Syrian Premier League.  

Finalement, Džemaili était un joueur avec un beau potentiel. Pourtant, ses mauvais choix l’ont très tôt poussé à connaître une carrière en dents de scie. De plus, les quelques fois où il aurait pu être un héros national, il n’a pas su saisir ces opportunités. Aujourd’hui il est le joueur qui n’arrive pas à jouer la moindre minute en Chine. Alors oui le contexte ne l’a pas aidé, mais quelles que soient ses excuses, cela vaut en toute mauvaise fois une nomination au Pigeon d’or du mois.

A propos Bastien Ndo 13 Articles
Petit, j'étais un grand fan des blagues de Toto et de football. Du coup je me suis retrouvé chez Carton-Rouge.

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