Harry beau, c’est beau la vie

A force de souffler le Shaw et le froid, l’Angleterre a failli s’emMæhle les pinceaux face à des Danois qui n’avaient plus d’essence dans le moteur. Et finalement, tout s’est presque joué sur le fil du rasoir, malgré Phillips à mi-terrain.

Le match en deux mots

Forza Italia.

L’homme du match

Raheem Sterling.

Certes, on peut lui reprocher d’être parfois maladroit. Mais ce n’est pas une tare Raheem ! Acteur majeur de son équipe, il n’a cessé de faire des différences et provoque les deux buts de sa formation, dont un très très très trèèèèèès fortement.

La buse du match

Gareth Southgate.

Ton adversaire ne touche pas la balle depuis 60 minutes. Tu as une maîtrise totale sur le match. Tu mets le 2-1 sur un péno généreux et rien ne peut t’arriver ou presque. Ça c’est l’avis de tout le monde mais pas de Gareth qui fait dans son froc et sort donc illico un milieu offensif (qu’il a fait entrer 30 minutes avant sous les hourras de la foule) pour un latéral. Rien de mieux pour remettre en selle un Danemark qui était déjà sur le tarmac d’Heathrow. Il y aurait eu une troisième mi-temps dans la prolongation, Southgate faisait sortir Kane pour son gardien remplaçant dans le plus grand des calmes. Et si Gareth était nocif ?

Rares images de Southgate qui s’adresse à Grealish à sa sortie.

Le tournant du match

A peu près toute la seconde période durant laquelle les Danois devenaient petit à petit cramés. C’était Kjaer comme de l’eau de roche. Mais on ne leur en voudra pas, leur Euro était la meilleure publicité possible pour le pays depuis la série Borgen. C’est dire s’ils ont été magnifiques.

L’esthète du match

Harry Kane.

On l’attendait dans la surface, eh bien non ! Harry zona bel et bien dans le dos des milieux adverses. Un 9 avec un cerveau de 10. Du début à la fin, il a orienté, calmé, accéléré à chaque fois qu’il le fallait, tout en délicatesse.

Sous le charme, on en oublierait presque son pénalty moisi, avec une exécution aussi immonde que le jeu au pied de Pickford. Heureusement il a scoré en deux temps. Et Kane n’a volé personne comme disent les Bretons.

Le geste pourri du match

On a beau chercher, on ne voit pas pire que le changement de Porte sud en prolongations. Il sera puni un jour pour cela. Il ne reste plus que ça soit dimanche.

Le chiffre à la con

1.

A l’heure du coup d’envoi, il ne restait qu’un seul joueur du Barça dans la compétition. Et c’était Martin Braithwaite. Rien que ça c’est forcément rigolo.

L’anecdote

Saviez-vous que l’Angleterre avait joué tous ses matches à Wembley hormis son quart de finale à Rome ?

La rubrique de Diz : Et si ce match était un paysage ?

Kane et Sterling au milieu de la grisaille.

Et si le match avait eu lieu en 2020 ?

Mikkel Damsgaard n’aurait pas été sur le terrain puisqu’il a fêté sa première sélection en novembre passé. On n’aurait donc pas assisté à son bijou de coup-franc. Tout le monde aurait été triste sauf peut-être lui, puisqu’à l’époque il n’avait sans doute pas encore de pré-calvitie.

La minute Pierre-Alain Dupuis

A chaque fois que Peter Zeidler parle football, c’est un devoir de l’écouter religieusement. Alors quand Pierre Poullier balance à l’antenne que l’entraîneur de Saint-Gall s’est exclamé pendant la première mi-temps « qu’un peu de pressing, c’est comme un peu enceinte, ça n’existe pas », on est prêt à entrer pour la vie dans les ordres.

La rétrospective du prochain match

It’s coming Rome. 

 

Crédits photographiques :

éclaircie : lazer12/LicenceCommons/https://www.visoflora.com/photos-nature/photo-eclaircie.html

 

 

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2 Commentaires

  1. « Le match en deux mots :
    Forza Italia. »

    Délicieux, j’adore !

    Sinon, quelques très jolis jeux de mots, notamment « Et si Gareth était nocif ? » -> Superbe !

  2. Il ne faut pas accabler Gareth Southgate, Pierre. Le bon docteur Fröyd nous donne les clés pour comprendre ce qui s’est passé. Southgate a vécu un gros traumatisme quand il était jeune, et inconsciemment, il met en place toutes les stratégies possibles pour ne pas avoir à le revivre, ne serait-ce que par procuration : TOUT SAUF DES TIRS AU BUT. (Surtout quand on un a un Pickford qui doit se mesurer à Schmeichel dans la cage). Mais c’est peine perdue : au final, ce seront quand même les italiens qui seront champions d’Europe…

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