Une Super League plus si super…

Désormais, chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans le nouvel hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. Cette édition s’interroge sur le véritable niveau de notre Super League nationale, qui, à la lumière de certains transferts récents, semble avoir la même courbe de progression que Vladimir Petkovic…

Le mercato d’hiver vient de se terminer et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il fut animé pour le championnat suisse. En tête de liste, on pense bien sûr au départ du buteur du FC Bâle Arthur Cabral à la Fiorentina. Mais aussi aux derniers joueurs vaudois du Lausanne-Sport, Puertas et Barès, partis à l’Union Saint Gilloise et à Montpellier. Ou encore aux deux Suisses de Young Boys Michel Aebischer et Silvan Hefti, tentés par les sirènes italiennes, respectivement à Bologne et à Gênes. Toujours à Berne, Nsamé a aussi fait ses valises pour rejoindre Venise.

Hormis Barès, encore très jeune, tous étaient des joueurs importants de leur club. Et hormis lui, tous ont des destinations qui interrogent un peu. La Fiorentina est 8ème de Serie A, un club de milieu de tableau, alors que Cabral, néo-international brésilien et l’un des meilleurs buteurs en Europe cette saison, pouvait espérer mieux. Le Genoa est avant-dernier du même championnat et le club est au bord de l’implosion. Venise est exactement dans la même situation et Nsamé pèse quand même plus de 100 buts en 200 matches avec YB. Bologne est dans le ventre mou et Aebischer, à l’aune de ses performances avec la Nati, pouvait raisonnablement viser plus haut. Quant à Puertas, l’un des meilleurs joueurs du LS depuis sa promotion, s’il rejoint un club en pleine bourre et leader du championnat belge, ça reste un néo-promu d’une ligue de seconde zone…

En bref, des destinations pas très séduisantes. Pourtant, le championnat suisse sait vendre ses pépites. Salah à Chelsea, Shaqiri au Bayern (avant de finir au sommet de sa carrière à Chicago), Akanji à Dortmund ou encore Elneny à Arsenal, pour n’en citer que quelques-uns. Dès lors, que se passe-t-il récemment, puisqu’on se souvient aussi du transfert foireux en 2020 de Cedric Itten aux Rangers alors qu’il pétait le feu à St-Gall et avec le maillot national ?

Deux hypothèses. Soit les footballeurs deviennent un peu plus réfléchis, refroidis par les échecs de Shaqiri ou Ben Khalifa par exemple, qui se sont peut-être vus un peu trop beaux trop tôt, et se disent qu’un club intermédiaire est une solution intéressante. Mouais. Soit la Super League est redevenue un championnat tout naze. On sait que Bâle a longtemps été le cache-misère, surperformant en Europe en vendant ses joyaux à prix d’or. Il n’y a qu’à voir qui était derrière les gros transferts susmentionnés. Et depuis la chute des Rhénans au niveau national, les clubs suisses font pâle figure à l’international et la valeur des joueurs a pris un sérieux coup. Il semblerait donc que notre bon vieux championnat ne vaille plus grand-chose. Espérons qu’à terme, cela ne prétérite pas la qualité de la Nati, qui pourrait ne plus vraiment compter sur l’expérience de joueurs évoluant dans de grands clubs.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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