Marchon(s) dans le dernier carré

On n’est pas en vacances ! L’occasion de vous raconter le plus impartialement possible cette victoire fribourgeoise sur les lionceaux vaudois. 4-1 dans la série pour terminer un duel romand qui était chaud chaud !

Le match en deux mots

Lendemain difficile.

Les trois étoiles du match

⭐️ David Desharnais. Incisif depuis le début de la série, DD (pour les intimes) a une nouvelle fois été l’homme fort des Dragons samedi soir. Au four, au moulin et même aux champs, le Canadien a délivré pas moins de 3 passes décisives. À noter également que grâce à lui, l’ostéopathe de Tobias Stephan peut retrouver du travail car c’est pas moins de 6 torticolis qui ont été administrés durant ce mano à mano romand.

⭐️ ⭐️ Chris DiDomenico. En plus d’être le seul homme de Suisse à avoir deux majuscules dans son nom (?!), l’autre Canadien a été une peste pour l’équipe lausannoise. Présent sur 4 des 5 buts fribourgeois hier soir grâce principalement au jeu de puissance des hommes de Dubé, Chris c’est avant tout 28 minutes (!) de provocations, de charges limites et de plaisir. Annoncé comme le « Bad boy » qui pouvait faire perdre une série à son équipe, et si l’Ontarien était finalement l’homme qui pouvait pousser Gottéron sur le toit de la Suisse ? Dans tous les cas, notre cher Chris ne doit pas regretter son départ de Langnau tant la différence d’objectifs est criante.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Connor Hughes. Une fois n’est pas coutume, mettons la lumière sur les hommes de l’ombre ! Le portier des Fribourgeois a su, pendant toute cette série, assurer le job qu’on lui a assigné. Pendant ces cinq matches, c’est plus de 350 minutes d’inviolabilité ! A-t-il laissé une seule fois la porte ouverte aux Lausannois ? Non ! Irréprochable sur tous les points notre cher Connor ! Dommage que son travail de « portier » justement le cantonne à garder la porte du banc fribourgeois…

Le tournant du match

Le temps mort de Dubé. Deuxième tiers, juste après le doublé (improbable) de Gernat, le coach fribourgeois a décidé de rappeler ses gars vers le banc. Durant trente secondes, exposé préparé sur le fait que la fondue moitié-moitié c’est quand même bien meilleur que le papet Vaudois et que les gars devaient arrêter de laisser un vieux Slovaque leur mettre pareil pâté. Aussitôt dit aussitôt fait, ses protégés ont repris le momentum afin d’égaliser par Dido en power play. Au final Dubé c’est tout de même le grand homme de Gottéron, celui qui, malgré une touche de totalitarisme avec ses postes plus que multiples, a réussi à amener Fribourg à un autre niveau ! Et quand j’entends qu’il veut peut-être rentrer au Canada pour ses enfants, je pleure, fort…

Le slapshot en pleine lucarne du match

Nous sommes samedi 2 avril, il est 21h04 et les Lions choisissent de ne plus posséder le power-play le plus stérile de l’univers entier. Il faut dire que le niveau de ce dernier était à peu près à celui des juniors de Guin. Mais lors de cette folle soirée, Lausanne aura su marquer deux fois en supériorité numérique, juste assez pour les ramener à la hauteur d’Andreï Bykov ! C’est donc 2 partout entre la superstar fribourgeoise et les plus grandes chèvres du jeu de puissance. Dommage que la série ne puisse pas continuer pour savoir qui sortirait gagnant de ce duel…

Le vieux rotoillon en cloche du match

La charge de Gernat sur Schmid dans le premier tiers. Sérieusement, on savait qu’il faisait un concours avec Marti et Glauser pour savoir qui des trois était le plus débile, mais cette fois le Slovaque a réussi à prouver qu’il était un cran au-dessus, ou au-dessous c’est selon. Lausanne tient bien son match en début de soirée, tout le monde sait que le jeu de puissance fribourgeois est dévastateur, mais notre artiste se dit que c’est une bonne idée d’aller lancer Schmid dans la bande et de se prendre 5 minutes… Une preuve que son QI est à peu près équivalent au nombre de cheveux qu’il reste sur le crâne de son entraineur.

Andrea Glauser tout déçu d’avoir perdu son concours avec Gernat…

Le chiffre à la con

37. C’est en effet pas moins de 37 minutes de pénalité qui ont été distribuées lors de ce match. Un chiffre qui montre bien à quel point la série aura été chaude et intense, mais qui fait aussi plaisir à tout un canton quand on connait la différence entre le PP fribourgeois et celui des Lions. L’occasion de rappeler que Kiki et Dido, on les aime mais que ce sera beaucoup moins drôle l’année prochaine quand l’Ontarien sera au CP Berne…

L’anecdote

Mai 1990, l’arrivée de l’été, les oiseaux qui chantent et tout le monde qui est heureux. L’occasion pour Jean-Jacques Mottet de dire à sa femme à quel point il l’aime. Et voilà, c’est à ce moment là que Gottéron gagne le match, car neuf mois plus tard, le petit Killian voit le jour et contre ça, le LHC ne peut rien faire. Le Fribourgeois n’a laissé aucune chance à ses adversaires lors de ce match et à défaut de porter la tunique jaune, aura su pousser les Lions dans leurs derniers retranchements, quitte à passer par la case prison.

Mottet qui est à peu près aussi drôle qu’un rédacteur de Carton-Rouge avec sa moustache.

Et sinon dans les tribunes ?

Lors de ce match, ce n’est pas moins de 78 minutes de plaisir intense qui ont été distillées par le public fribourgeois. L’occasion de rendre hommage aux deux équipes qui auront su faire vibrer deux cantons, parfois jusqu’au bout de la nuit, lors de ce duel romand. Alors oui, quand on a vu que ça partait en prolongations samedi soir on s’est dit que le thé bonne nuit arriverait tard et que ça n’allait pas le faire pour le train, mais qu’est-ce qu’on aime ça ! Les travées fribourgeoises étaient en feu tant la délivrance a été savoureuse, à tel point que les bars fribourgeois ont fait leur chiffre de l’année.

Même le plus grand chauve du canton n’a pas pu résister à l’ambiance. 

La minute Jérémie Kamerzin

Jérémie étant à nouveau dans les tribunes, cette rubrique sera dédiée à Benjamin Chavaillaz. Notre Chavi national n’a joué qu’une pauvre minute zéro neuf lors de ce dernier acte. Alors oui on l’aime et c’est un grand joueur, mais il serait peut-être temps de se tourner vers l’EMS des coquelicots plutôt que vers Fribourg. Il pourrait notamment prendre exemple sur Adrien Lauper qui a réussi une superbe saison avec les Ticino Rockets et un retour sur les bords de la Sarine en récompense. Cette section n’ira pas plus loin étant donné que le mal de crâne m’empêche de critiquer cette équipe merveilleuse. Sincères excuses.

La rétrospective du prochain match

Pour Fribourg, un duel contre une équipe suisse-allemande qu’on ne connait pas encore. Ce sera entre les Lions de Zurich, ce qui nous donnerait un avantage au niveau de la technique de chasse étant donné que les Lions n’ont une expérience de vie que très limitée dans le canton de Fribourg, les clowns de Rapperswil ou les Davosiens. Dans tous les cas, on prévoit encore beaucoup de nuits blanches et de lendemains difficiles pour tous les Fribourgeois.

Du côté lausannois, on partira bien plus volontiers sur un programme beaucoup plus léger. Vacances, cocktails et plage pour les plus exotiques. L’occasion pour toi, lecteur vaudois, d’aller te ressourcer au bord du Lac Léman en ronchonnant sur mon article. Mais ce n’est pas grave, dans cinq mois une nouvelle saison pleine de désillusions t’attend !

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