Un dessert trois étoiles

On vous voit bien enfoncés dans votre canapé, tout contents de fêter la défaite de la France et la fin de vie (momentanée) de la chattasse. On ne vous prive pas de votre bonheur mais n’oubliez pas que des gens tout mignons comme Nicolás Otamendi, Leandro Paredes, Cristian Romero et Emiliano Martínez sont par la même occasion champions du monde. Alors ça fait moins chier que l’inverse mais un petit peu quand même.

Le match en deux mots

Libérés, délivrés.

L’homme du match

On pourrait citer toute l’équipe argentine qui a été proactive, incisive et méritante tout en se relevant de coups du sort venus de nulle part. Mais on va citer Di Maria car il a été lumineux et parce que c’est assez rare de pleurer à la 36ème minute d’un match (et à la 62ème, 74ème, 83ème, 88ème, 90ème, 110ème, 115ème, 118ème, 119ème et 120ème) sans être blessé.

On vous avoue quand même, on a lutté pour ne pas parler de Messi et Mbappé. La mythique Timea disait que la pression, elle « la buvait ». Sans lui manquer de respect, imaginez ce que ces deux monstres en font de la pression.

La buse du match

Didier Deschamps.

Parce que connaissant la négation du foot qu’il défend fièrement, il a dû balancer à son groupe dans le vestiaire qu’une finale de Coupe du Monde, « ça ne se joue pas, ça se gagne ». Sauf que quand tu appliques cet adage à la lettre et que tu ne joues pas, il y a des grandes chances que tu perdes, en fait.

Mais aussi parce qu’il a failli passer pour un héros national pour son double changement à la 40ème alors que l’égalisation à 2-2, c’est juste tellement du cul que j’ai cru que j’avais zappé sur Dorcel TV. En plus, concernant ce changement, si on comprend qu’il sanctionne Dembelé en raison de la qualité douteuse de sa moustache, remplacer Giroud qui l’a sorti de tellement de situations ô combien mal embarquées, c’est vraiment une belle marque de reconnaissance.

Et enfin, c’est gratuit, parce qu’il est dans les parages quasiment à chaque histoire douteuse du foot français et turinois mais qu’on en parle un peu trop rarement.

J’aurais aussi pu parler d’Hugo Lloris dont le seul pénalty qu’il a arrêté dans sa carrière est l’oeuvre de Ricardo Rodriguez. Vous en tirerez les conclusions que vous voudrez sur les qualités de tireur de ce dernier.

Les dix mille tournants du match

  1. Le marché de Wuhan a des pratiques d’hygiène aléatoires.
  2. Les Français « prennent froid ».
  3. Deschamps se fait dessus.
  4. Di Maria est malin.
  5. Messi est serein.
  6. La contre-attaque du siècle a été réalisée en finale de Coupe du Monde.
  7. De Paul, Fernández, Álvarez et Mac Allister ont un Kenenisa Bekele dans chaque jambe.
  8. Otamendi n’est pas malin.
  9. Mbappé, c’est un cheatcode.
  10. Et non, il n’y a pas hors-jeu.
  11. C’est le retour de la chatte.
  12. Martinez est un gardien de hand. Il Muani le grand écart comme personne.
  13. Plus de nouvelles de la chatte.
  14. Montiel met fin au gag.
  15. Les kimonos en soie transparente c’est vraiment super.

L’esthète du match

Toute la Coupe du monde, on nous a bassinés, à raison, avec le génie du repositionnement de Griezmann. Et ça a donné quelques idées à Scaloni qui a fait de Mac Allister son petit Grizou à lui. Le très fin joueur de Brighton repositionné dans un milieu à 3 lui a donné raison tout au long du match. Et en plus, il ne fait pas de petites danses à la con lui.

Le geste pourri du match

Emmnuel Macron a fait le déplacement jusqu’au Qatar pour rappeler très fermement que la politique n’avait aucunement sa place dans le sport. Après 43 câlins à un Mbappé qui n’en pouvait plus de lui, on ne se permettrait pas de douter de sa profonde sincérité.

Le chiffre à la con

6.

Comme la minute où Messi a décidé de faire une première course défensive dans cette rencontre. On oserait pas insinuer qu’il choisit ses matches mais depuis la dernière qu’il avait effectuée, Poutine a quitté le KGB et le Jura est devenu un canton.

Comme quoi on peut être potentiellement le plus grand joueur de tous les temps et être perfectible. Imaginez quel joueur ça serait s’il courait. À lui de bosser encore un peu en silence et de revenir plus fort !

L’anecdote

Comme quoi les séances de tirs au but, ce n’est pas une affaire de chatte.

Si le match avait été une chanson : Jean-Jacques Goldman – Il changeait la vie

« C’était un p’tit médecin, sans rien d’particulierDans un village catalan dont le nom m’a échappéIl prescrivait des hormones de croissance si jolies, si légèresQue des juniors avaient des jambes un peu moins lourdes à porter
Il y mettait du temps, du talent et du cœurAinsi passait sa vie au milieu de nos heuresEt loin des beaux discours, des grandes théoriesÀ sa tâche chaque jour, on pouvait dire de luiIl a changé Messi »

Le Doha dans le cul

-« Dernier appel pour le vol Air France à destination de Buenos Aires. Nous vous rappelons que toute présence d’animal de compagnie en vol est formellement interdite. »

La minute Johan Djourou

On était fébriles aux alentours de 15h30 dans notre salon. Allait-on avoir droit à Johan ou non ? Heureusement la réponse tombe rapidement, il est en place au stade avec Stéphane Rinaldi ! La légende est en marche.

On se moque mais l’entrain de Djourou est vraiment contagieux. « QUEL BUT ! QUEL BUT ! QUEL BUT ! » s’extase-t-il sur le génial 2-0 des Argentins. Problème, l’ancien défenseur de la Nati reprend vite ses esprits : « C’est un but du modèle de l’art ». Merci Johan.

La minute de silence pour les ouvriers morts

(…)

Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)

In-fai-lli-ble notre indice MILFF. En plus, l’équipe qui détenait le meilleur index c’était l’Arabie Saoudite, qui a battu les champions du monde. CQFD.

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