Top coupe du monde : les 10 matchs les plus vilains

Je déteste le mois de février. Alors histoire de rendre ce mois bien pourri jusqu’à l’os, j’ai décidé de me remémorer les 10 matchs de coupe du monde que je n’aimerais absolument pas revoir, même sous la contrainte. Parce que le football c’est aussi des matchs de 90 voire 120 minutes longues et chiantes et tous les 4 ans on a bien tendance à se le rappeler.

24 juin 2014, Belo Horizonte

L’Angleterre se devait de figurer dans ce classement en tant que véritable spécialiste des 0-0 barbants dans des matchs de poules qui ne servent à rien. En 2014, déjà éliminés, les Anglais ont la malchance de devoir disputer un dernier match de poule face au Costa Rica. Une sorte de purge infligée à une équipe déjà taclée par toute une nation. Les Ticos sont eux, qui l’eût cru, déjà assurés de la qualification en huitièmes. Une sorte de match de remplissage qui va se solder par un 0-0. 8 tirs dont 2 cadrés, un exploit quand même. Bon et puis ça suffit, rien à dire de plus, c’est déjà un sacré tour de passe-passe d’avoir réussi à écrire huit lignes sur une rencontre aussi pourrie.

30 juin 1998, Bordeaux

Rien que de parler de ce match j’ai envie de m’énerver tellement il avait été dégueulasse. Un huitième pourtant alléchant entre deux équipes d’Europe de l’Est qui avaient souvent l’habitude de proposer du beau jeu. D’un côté les Roumains avec leurs cheveux teints en jaune pour fêter leur qualification au second tour et de l’autre les Croates qui termineront tout de même troisième de ce tournoi 1998. Un match disputé sur un rythme aussi élevé qu’un tube de Michel Sardou (sauf les Lacs du Connemara). Une rencontre terminée 1-0 pour les Croates. D’accord, tu vas me dire : « Mais il y a quand même eu un but ! ». Oui un pénalty discutable transformé par Davor Šuker qu’il a d’ailleurs dû retirer parce que des mecs sont entrés dans la surface avant le coup de sifflet de l’arbitre. Franchement si ça n’est pas vilain de gagner là-dessus.

8 juin 2002, Jeonju

Comme quoi on peut avoir une rencontre avec 4 buts et la trouver pathétique. Oui ça arrive assez souvent en fait. Pas de chance pour le Brésil et la Chine ce sont eux que j’ai choisi de dénoncer dans ce classement. Un de ces matchs entre un grand favori et un petit pays de football qui est déjà content d’être arrivé jusque-là. Autant le dire il y avait autant de suspensr dans ce Brésil-Chine que dans un épisode des Bioman. Et la comparaison ne s’arrête pas là. On savait très bien depuis le début que comme dans Bioman les gentils rigoleraient très fort à la fin de l’épisode, parce que les Brésiliens quand ils gagnent rient souvent niaisement. Sauf que pour le coup ils ne sont pas asiatiques. On me rétorquera qu’il y avait quand même eu de belles actions de football et un joli but. Parce que tu trouves que Roberto Carlos mettait des jolis buts toi ? Un mec qui marquait presque tous ses coups francs sur déviation.

19 juin 2014, Natal

Je n’ai rien contre le Japon en général. Mais force est de constater que tous les 4 ans, les samouraïs nous offrent des prestations soporifiques en Coupe du Monde. A tel point que je commence à les détester et à espérer qu’ils se vautrent en qualification contre l’Ouzbékistan. Evidemment, lorsque ces Harlem Globe Trotters du ballon rond affrontent la fofolle Grèce en phase de poule en 2014 on ne s’attend pas à un feu d’artifice, loin de là. Un sentiment qui devient bientôt réalité avec un match parmi les plus ennuyeux de ces dernières éditions. Une rencontre disputée à minuit chez nous qui a dû servir de somnifère à bon nombre d’amateurs de football.

29 juin 2010, Pretoria

Encore un huitième de finale, mais cette fois-ci un duel entre Nippons et Paraguayens sur les pelouses sud-africaines. Deux équipes souvent dans le coup lorsqu’il s’agit de livrer des prestations minables, disons-le haut et fort. Un match à élimination directe dont l’enjeu a sans doute tendu ces deux équipes, déjà crispées en temps normal. 120 minutes de football, ou un sport qui s’en rapproche, pour quatre occasions de but, ce qui fait une occasion toutes les 30 minutes. C’est peu quand même. Autant dire qu’on aurait pu passer directement aux tirs au but et là surprise, ceux-ci ont aussi été d’une grande médiocrité.

22 juin 1994, Boston

C’est une affiche peu ragoûtante et un match franchement insipide qui met aux prises les deux « petites équipes » du groupe C de l’édition 1994. Une confirmation qu’un duel entre une formation sud-américaine et asiatique c’est presque toujours d’un ennui à s’ouvrir les veines. Pour en rajouter à notre peine, ce jour-là, l’arbitre écossais Leslie Mottram a également la bonne idée d’oublier de siffler la fin du match et de rajouter involontairement 11 minutes à ce pitoyable spectacle. De l’humour britannique sans doute. En même temps, ça ne risquait pas de changer quoi que ce soit à l’issue du match…

26 juin 2006, Cologne

Personne ne l’a oublié ce huitième de finale entre la Suisse et l’Ukraine. Non seulement, c’est le jour où la Nati s’est ridiculisée devant une bonne partie de la planète (surtout Marco Streller), mais en plus il s’agit d’un des matchs les plus pourris de coupe du monde de ces dernières éditions. Une rencontre qui a offert une piètre publicité au football helvétique, il faut l’avouer. Un vrai furoncle. En voyage, à l’évocation de ma nationalité, on m’a à plusieurs reprises ressorti ce match comme étant la référence du match le plus naze de l’histoire. Comme quoi il n’y a pas que notre pays qui ait été traumatisé par ces 120 minutes de pure platitude. Et pourtant durant cette rencontre, il y a quand même eu deux lattes !

28 juin 1994, New York

Prends une équipe de grands dadais majoritairement blonds qui ne font que défendre parce qu’ils n’ont jamais appris à attaquer. Mets-les face à une autre équipe, de roux cette fois-ci, dont le jeu consiste essentiellement à dégager le ballon devant et à courir comme des dératés. Ça te donne une bonne idée sur ce qu’est Norvège-Irlande en 1994, un match comptant pour la dernière journée du groupe E. D’un côté des Irlandais qui avec un score nul et vierge sont certains d’être qualifiés pour les huitièmes et de l’autre des Norvégiens qui n’aiment pas lorsqu’un ballon entre dans le but parce que le public est content et fait trop de bruit. Un 0-0 qui devait avoir la cote la moins élevée de l’histoire du football (1.0001).

9 juillet 2014, São Paulo

Argentine-Pays-Bas, une confrontation qui fait rêver. Surtout lorsqu’on repense à la finale de 1978 ou encore au mythique quart-de-finale de 1998 avec le but magique de Dennis Bergkamp. Forcément, quand ces deux grands noms du football s’affrontent en demi-finale au Brésil, on s’attend à un match qui peut rentrer dans l’histoire. Et puis en grattant un peu, on se souvient que les deux équipes se sont déjà affrontées en 2006, que ça avait été d’un ennui mortel, que Messi affronte déjà Robben chaque année en Ligue des Champions et que les deux équipes ont déjà livré des rencontres ennuyantes en quarts. Bref, on se rend compte que ça peut aussi ne pas être la fête du football et ce ne le sera assurément pas durant 120 minutes d’ennui mortel. Mais bon il y a une justice, les Argentins perdront en finale et les Néerlandais seront condamnés à ne plus disputer de compétitions internationales durant 6 ans au moins ! Bien fait.

25 juin 1982, Gijón

A la première place de notre classement, on retrouve un match avec une saveur un peu particulière, un bon vieux derby entre l’Allemagne et l’Autriche. On pourrait penser qu’une rencontre entre les deux pays se disputant la paternité du schnitzel soit forcément explosive, mais pas en 1982. Lors de la dernière journée de la phase de poules, la Mannschaft de Guillaume II et l’Autriche de François-Joseph (on est en 1982) s’entendent pour faire 1-0, afin que les deux équipes passent au second tour. Concrètement, après l’ouverture du score à la 10e minute de Horst Hrubesch, les deux équipes se mettent à jouer à la baballe et à faire une partie endiablée de passe à dix. Un non-match qui s’opère au détriment des Algériens, vainqueurs du Chili la veille. Mais surtout, il s’agit probablement de la rencontre la plus ennuyeuse de l’histoire de la compétition. Un énorme scandale éclate à la suite de ce « match de la honte », beaucoup crient au scandale et la rencontre se termine sous les sifflets du public. La FIFA en tirera des leçons puisque depuis les troisièmes matchs de poule se jouent toujours en simultané.

A propos Olivier Di Lello 141 Articles
...

Commentaires Facebook

2 Commentaires

    • C’est vrai elle avait été pénible, mais il y avait au moins eu une grande tension et deux cartons rouges… et les finales sont souvent vilaines (Italie-Brésil, Pays-Bas-Espagne, Brésil-Allemagne,…). Après c’est aussi toujours subjectif!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.