A la base, je ne te cache pas que ce mois-ci je voulais parler du club de Rosenborg Trondheim pour fêter le début de la saison 2019 du championnat de Norvège. Par manque de temps, et surtout par peur de n’intéresser que trois lecteurs tous membres de la rédaction, je me suis finalement rabattu sur le club qui termine toujours deuxième en ce moment en Italie.
Surnoms et appellation à la con :
Les journalistes adorent utiliser le terme Parthénopéens pour désigner les joueurs de Naples, nous allons faire pareil. Un nom ou un surnom qui s’applique d’ailleurs à l’ensemble des habitants de la ville. Il s’agit d’un héritage de la mythologie grecque, Parthénopée étant une des sirènes qui tente de séduire Ulysse lors de son Odyssée dans les abords de la baie de Naples. Ce sera tout pour la minute culturelle merci. Pour les moins férus de culture, on peut également les désigner sous le terme d’Azzurri.
Viens tester tes connaissances sur Naples si t'en es capable !
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Stade et supporters :
Le fameux stade San Paolo accueille les rencontres des Parthénopéens, une enceinte bien vétuste rénovée pour la dernière fois il y a environ 30 ans pour la Coupe du Monde 90. Ce qu’il y a de frappant au San Paolo, c’est qu’aucun spectateur n’occupe l’étage du bas, à croire que celui-ci est plein d’amiante ou qu’un rayon laser vient immédiatement tuer quiconque ose y pénétrer. Cela signifie que tous les supporters viennent se poster dans l’anneau supérieur, donnant ainsi aux rencontres du Napoli à domicile une atmosphère pratiquement surréaliste. La mauvaise visibilité étant en réalité responsable de cette bizarrerie. Une rénovation est cependant actuellement à l’étude : il était grand temps.
Tout habitant de Naples et alentours est un grand fada du club. Franchement, difficile de trouver une personne en Campanie que ce club laisse indifférent. Ici, le football est élevé au niveau de religion. Même en Serie C (3e division), Naples attirait parfois 50’000 spectateurs, c’est dire la folie qui règne autour de ce club. On reconnaît avant tout le fan de Naples par sa passion, son admiration sans bornes pour Diego Maradona et son habitude de s’installer au deuxième étage, peu importe les circonstances.
Dieu en train de fêter un de ses miracles et vive la modestie !
Les grands rivaux du club :
Naples occupe une position bien particulière en Italie. Considérée comme la ville du Mezzogiorno (Sud de l’Italie) par excellence, elle a également une image pas toujours glorieuse qui lui colle à la peau. Je ne sais pas si les histoires de mafia te disent quelque chose ? De plus ses habitants ont la réputation d’avoir un caractère bien trempé et roublard. Autant de raisons qui font que les Parthénopéens n’ont pas un rival en particulier, mais pratiquement l’ensemble du nord de l’Italie. Juventus, AC Milan, Inter, Atalanta, Sampdoria auxquels on peut ajouter sans autre les deux équipes romaines, la liste des ennemis de Naples est aussi longue qu’une thèse de doctorat. Le sentiment d’avoir toujours fait avec les moyens du bord demeure la fierté des Napolitains. Si la situation s’est quelque peu atténuée de nos jours, les déplacements de Naples dans le nord de l’Italie sont souvent houleux et la question du racisme anti-napolitain revient souvent sur le devant de la scène.
Le ou les joueurs qui pourraient avoir leur statue à l’entrée du stade :
Jamais cette catégorie n’aura été aussi évidente dans l’histoire de Clubbing. Si actuellement Lorenzo Insigne et Dries Mertens font les beaux jours du club, si Marek Hamsik est devenu une légende ces dernières années, si Edinson Cavani et Ezequiel Lavezzi sont toujours adorés, personne n’arrive à la cheville de Dieu en personne. Il a changé l’eau en vin, multiplié les pains, fait ressusciter des gens, pris de la coke et accessoirement amené le club napolitain à ses deux seuls titres de l’histoire. On parle bien entendu de l’idole de toute une cité : Sa sainteté Diego Armando Maradona. A Naples, tous les 30 octobre (jour férié), se tiennent des processions en son honneur, des cortèges défilent en ville avec des objets lui ayant appartenu.
Certains exploits de Dieu en personne ont été filmés
Le joueur qui a joué pour le club mais qui se ferait balancer des tomates à la gueule s’il osait revenir :
Cette catégorie avait disparu depuis un moment de clubbing, mais pour le coup elle fait son retour, l’occasion était trop belle. Il était sur le point d’arriver au genou de Maradona (ce qui est déjà beaucoup) mais il est devenu un vrai « uomo di merda » auprès de tous les Napolitains. Je parle bien entendu de Gonzalo Higuain. La raison ? Un transfert surprise à la détestée Juve en 2017. Depuis la trahison, à chaque fois que les Napolitains croisent sa route, il est hué, sifflé et insulté copieusement. Petit conseil de survie, ne parle jamais de la Pipita à un Napolitain si tu tiens à rester en vie. Toujours est-il que depuis son départ de Naples, après avoir été quelques temps en grâce à la Juve, Gonzalo semble maudit et enchaîne les prestations moisies.
On a ressorti la catégorie « tomates à la gueule » du grenier rien que pour lui
Le match d’anthologie du club dont on se souviendra dans 50 ans encore :
A Naples on attend un match d’anthologie depuis bientôt 30 ans. Ces dernières saisons le club a certes participé à la Ligue des Champions et remporté deux ou trois coupes d’Italie, mais aucun match référence n’est véritablement à noter. Une finale de coupe d’Italie remportée 2-0 face à la Juventus en 2012 peut éventuellement faire le taf. Le premier titre après plus de vingt ans de galère. En Ligue des Champions, Naples peine à passer le premier tour… On est obligés de retourner à la fin des années 80. Mettons cette victoire 3-0 de Naples après prolongation, lors d’un quart de finale de coupe UEFA face à la Juventus. Une victoire qui portera cette année-là Maradona et compagnie au seul titre européen de l’histoire des Parthénopéens.
A l’époque même l’étage inférieur du San Paolo était occupé
Bon ok, et actuellement :
Naples possède actuellement une des meilleures équipes de son histoire. Pas de chance, les Parthénopéens sont tombés sur une Juventus invincible et qui est en plus prête à leur voler leurs meilleurs joueurs. Tant que les bianconeri domineront la Serie A de la sorte, les Napolitains semblent condamnés à se satisfaire de la deuxième place. Ce n’est déjà pas si mal compte tenu du fait que le club avait été placé en faillite en 2004, soit il y a à peine quinze ans. Une reconstruction relativement rapide qui amène aujourd’hui le club à disputer régulièrement les coupes européennes. Et puis Naples représente encore de nos jours autre chose, un club où le beau jeu est presque toujours une priorité et dans lequel les grandes machines à fric internationales n’ont pas encore véritablement mis le nez. Et qui sait peut-être que le premier titre européen depuis trente ans sera pour cette année en Europa League ?
Comme chaque année, la deuxième place
A moins que j’ai loupé qqch, la victoire en EL pour Napoli ce ne sera pas cette année, non ? 😉
Non en effet. Il y a parfois un problème de décalage entre rédaction de l’article et moment de sa publication inhérent à notre mode de fonctionner.