Les pinces de Bruxelles

Quand Louvain est tiré, il faut le boire.

Le 8 octobre dernier, la Suisse joue un match amical, ouvre le score, effectue plein de changements à la mi-temps et finit par perdre 1-2. Bienvenue à Punxsutawney.

Le match en deux mots

Copier coller.

L’homme du match

C’est un peu la solution de facilité de nommer le buteur, mais je ne vois pas tellement qui mettre en avant d’autre que Michy Batshuayi, qui cadre deux tirs de tout le match pour autant de goals. C’est bien le seul Diable a avoir surnagé au sein de cette très faible équipe B de Belgique.

La buse du match

Franchement je n’ai pas le courage d’attendre les déclarations d’après match de Petko. Il va nous raconter de la merde, comme d’hab, du genre « La Suisse a dominé la meilleure nation du monde. On a démontré qu’on pouvait rivaliser avec les plus grands. L’équipe est en progrès, à l’image de Benito ce soir ».

Le tournant du match

A la mi-temps, alors que tout va plutôt bien, Petkovic effectue quatre changements. Contrairement au mois dernier contre la Croatie, et dans la même situation, on a plutôt l’impression que l’équipe est – sur le papier – au moins aussi forte qu’en première mi-temps… C’est oublier que sortir Xhaka est une erreur, et que de le remplacer par Shaqiri en est une autre, au vu de son peu d’engagement hier. C’est un peu comme si son manque d’implication avait tiré toute la vivacité de l’équipe vers le bas en deuxième mi-temps, permettant à cette pâle copie d’équipe de Belgique II de revenir dans le match, puis de passer l’épaule.

Le geste technique du match

Le football est un sport ingrat. C’est parfois lent, un peu bloqué, techniquement imprécis… En tant que téléspectateur tu te grattes le cul machinalement et soudain tu tombes pile sur l’endroit exact de la démangeaison. Tu fermes les yeux de plaisir pendant une seconde… Et c’est pendant cette seconde que Schaer effectue une passe splendide de 60 mètres, que Mehmedi prend la profondeur en pressentant que le défenseur belge sera un  peu court à la réception, reçoit la balle et arme un tir imparable en deux touches de balles.

Quand tu réouvres les yeux, c’est 0-1 et tu attendras la mi-temps pour aller te laver les mains, de peur de rater le deuxième but, qui évidemment ne viendra jamais.

Le geste pourri du match

La dernière fois que j’ai vu une relance aussi moisie que celle de Benito  à la 49ème, c’était lors d’un match féminin de junior F en cécifoot. Comme en plus c’est lui qui coupe le hors-jeu sur le but qu’il offre ce faisant, et qu’il est également aux fraises sur le deuxième goal (même s’il n’est pas le seul) les mots me manquent pour qualifier sa performance d’ensemble.

Le chiffre à la con

2020 est une année maudite pour le football (comme pour toutes les autres activités, je te l’accorde), et elle risque de se terminer sans aucune victoire pour l’équipe de Suisse. Ce qui serait une première pour la Nati depuis depuis 1998, autre année maudite pour le foot, avec un pic de mortalité le 12 juillet.

L’anecdote

Ne serait-ce pas possible à la RTS de se coordonner un chouïa avec le stagiaire qui prépare le visuel de la compo avant le match ? Il me semble que sur les quatre derniers matches, trois fois les commentateurs en plateau ont dit « Ah, ça m’étonnerait que XXX joue dans cette position, ce sera plutôt YYY avec ZZZ à sa droite », et à chaque fois ils avaient raison. Ce ne serait pas possible de briefer l’infographiste AVANT qu’il balance son image ? Ou c’est sous-traité en Moldavie ?

Dans les faits, la défense à trois c’était Benito-Schaer-Cömert…

Et sinon, dans les tribunes ?

La minute Pierre-Alain Dupuis

Pierre Poullier qui fait le con en début de reportage en demandant à quoi sert ce match, alors qu’il connaît très bien la réponse : puisque la Ligue des Nations est (et c’est heureux) prise au sérieux par toutes les sélections, il ne reste que quelques rares amicaux dans l’année pour faire tourner l’effectif et procéder à des tests. C’est exactement à ça que servait ce match.

Sinon y a Lemos aussi, qui nous explique que le péché mignon de Embolo c’est de foirer son dernier geste. Je rappelle quand même qu’un péché mignon, c’est un léger défaut auquel on ne peut pas résister, comme la gourmandise par exemple. Y a des déviants, j’te jure.

La rétrospective du prochain match

La dernière fois qu’on a perdu 2-1 en Belgique, on leur en a planté 5 au retour. Mais il paraît qu’il n’y aura pas de retour cette fois… C’est malin. On passera nos nerfs sur la Roja samedi, ma foi, fallait pas nous énerver.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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