Jiri où tu iras

Qu'importe la place, qu'importe l'endroit

Malgré un recours d’Ambri auprès de la Cour pénale internationale pour violation de la mitaine de son portier Juvonen dimanche dernier, le troisième acte de l’affrontement entre les tout gentils Léventins pas mauvais perdants pour un sou et le méchant LHC porté par une doublette Douay-Krakauskas des grands soirs a pu se dérouler comme initialement prévu. Avec un dénouement heureux puisque le public lausannois a pu dignement fêter la sixième qualification de son histoire en playoffs (si on a bien compté au milieu de la nuit). Un bilan à en faire pâlir plus d’un.

Le match en deux mots

Simple formalité.

Les trois étoiles du match

⭐️ Chris McSorley. Le bougre a fêté ses 60 ans hier et sa cote de popularité, tel un président français en temps de guerre, n’a jamais été aussi haute (auprès des fans lausannois évidemment). Je ne pensais jamais le dire mais joyeux anniversaire Chris ! Et merci de rendre cette belle semaine encore plus belle.

⭐️ ⭐️ Luca Boltshauser. Il a tenu les siens dans la partie durant un premier tiers où chaque occasion léventine était une énooooorme opportunité. Franchement, c’est qui ce Juvonen ? Surcoté le type.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Jiri Sekac. Pour son énergie. Pour sa série. Pour son année 2022. Mais surtout pour l’action qu’il invente tout seul sur le 2-1 de Riat. Une récupération contre la bande dont il a le secret et un assist en cloche aussi improbable qu’un transfert de Boltshauser à Langnau, qui offre le but décisif.

Le tournant du match

La petite feinte de Riat pour coucher Juvonen sur ce même 2-1. Alors certes, il avait plus de temps pour la réaliser qu’un Yéménite attendant son goûter mais c’était LE geste à faire. Un dribble qui a permis de faire baisser un tantinet le rythme cardiaque d’une affluence qui ne demandait que ça. On vous jure, on était monstre sereins juste après.

Le slapshot en pleine lucarne du match

La prune de Gernat sur l’égalisation. Si Juvonen était un bon gardien, il l’aurait sortie. CQFD.

Le vieux rotoillon en cloche du match

Tous les contrôles approximatifs lausannois du premier tiers. J’étais tendu, nous étions tendus, ils étaient tendus. Tendus comme des crampes.

Les chiffres à la con

50/50.

Peut-on officiellement bannir l’expression inutile « c’est du 50/50 sur ce match » et la ranger au cimetière des banalités puériles, bien enterrée auprès de « les pré-playoffs, c’est la loterie » et « de toute façon, il faut battre tout le monde pour être champions » ?

Merci d’avance.

L’anecdote

La très surprenante décision de l’EPFL qui a soudainement décidé hier d’interdire l’accès aux cours à ses ressortissants tessinois en raison d’une rixe à la sortie du mythique bar Satellite qui a eu lieu en juin 2012 entre un dénommé Paolo, originaire de Quinto et Kevin, de Senarclens, les deux se disputant la seule représentante féminine de leur volée. Cette décision a bien entendu été prise d’entente avec la police cantonale vaudoise, qui n’était par contre bizarrement pas au courant. Une interdiction qui a légitimement porté ses fruits puisqu’aucun incident n’a été constaté en cette journée de mardi sur le campus, preuve de l’efficacité de la mesure. Il faut dire que les places laissées libres à la dernière minute dans les auditoires ont été réattribuées à l’une des classes de 5P de Chavannes-près-Renens dont les élèves ont passé une excellente journée d’initiation malgré quelques photos douteuses qui circulent sur les réseaux sociaux.

Franchement, les décisions pour fermer les secteurs visiteurs, on est à peu près à ce niveau de réflexion.

Et sinon dans les tribunes ?

Notre ami biélorusse Francis avait quémandé des sifflets stridents en vue de ce troisième acte lors de son interview d’après-match au Tessin. Malheureusement, pendant très longtemps, le public n’a pas eu l’occasion de le rendre heureux. C’était sans compter sur l’infernal duo zébré Stricker-Tscherrig qui a cru bon de sanctionner Bertschy pour capture du puck au sol alors qu’il venait de prendre un essai de plein fouet dans une zone douteuse (et fait mine de décéder sur quelques mètres mais ça ce n’est qu’un détail). Honnêtement, quel scandale de sanctionner le vaillant Christoph sur sa meilleure action de la série ! Avec le recul, la pluie de sifflets qui s’en est suivie n’était que plus jouissive.

Francis a l’air satisfait au final.

La minute Phil Varone

Dire que l’espace d’un match, j’avais peut-être cru qu’il était meilleur que Sekac. Quand j’y repense Jiri, mais Jiri.

La rétrospective du prochain match

Tout fan de Gottéron vous explique déjà complétement résigné que ça va faire pschitt comme d’habitude en séries finales. Problème : c’est désormais le LHC qui se dresse devant eux. Entre deux clubs historiquement aussi à l’aise en playoffs que Christian Constantin devant une Renault Clio, on s’étonnerait à peine que tous les membres des deux effectifs soient les dernières personnes de Suisse à être placées en isolement spécial Covid et que des Aiglons du bord du l’Arve soient repêchés pour jouer les demies.

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