Un p’tit shot de Jäger et ça repart

L’échauffement contre Ambri terminé, place désormais aux choses sérieuses. Victorieux de leur premier match en 7 rencontres, un bilan digne du HC Ajoie, les Dzos débarquaient gonflés à bloc en terres lausannoises. L’occasion pour Carton-Rouge de se mettre définitivement en mode playoffs et de laisser le soupçon d’objectivité qui nous restait au vestiaire. D’autant plus qu’avec l’engagement d’un scribouillard fribourgeois, qui a conté le premier acte sur notre site, il est d’autant plus important de remettre la cathédrale au milieu du village et de rappeler haut et fort que le monde entier se contrefout de la Bénichon. 

Le match en deux mots

(Même) pas peur.

Les trois étoiles du match

⭐️ John Fust. Le bougre avait ressorti son coup de sac habituel au moment de grifonner sa feuille de match. Retour de Stephan dans les cages (qui a sauvé la mise en prolongations) mais surtout un choix fort, celui de couper sa triplette la plus prolifique de l’année pour intégrer Bertschy au côté de Sekac et Fuchs. Sans doute pour féliciter les récentes performances XXL de son futur déserteur. Résultat ? Le meilleur match du bon Christoph depuis des lustres. Mais ce n’est pas tout, à une minute de la fin, Fust prend son temps mort pour reposer ses troupes et…n’envoie même pas ses meilleurs éléments sur la glace pour tenter d’égaliser. Le pire c’est que ça a marché avec le 4-4 du beau Ken. Tout ça pour humilier encore plus Gottéron, quel génie ce John.

⭐️ ⭐️ Andy Miele. A la tête du trio vaudois le plus remuant du soir, il a quasiment fait tout juste tout le temps. Pas du tout Andycapé de ses mains, Miele a tout d’abord offert une petite sucrerie de passe décisive sur le 1-1. Avant de gagner un engagement non moins décisif en prolongations qui amène le 5-4. Je ne sais pas s’il demande des Miele et des cents, mais j’espère que l’offre de contrat pour l’an prochain est déjà chez son agent.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Ken Jäger. Parce que qu’il a fait exploser la Vaudoise aréna à 32 secondes de la sirène. Parce qu’il est la plus belle progression de la saison. Et parce qu’en plus, Ken a une très belle petite Barbiechette.

Hé oui, on la voit bien. 

Le tournant du match

La ruse de Tobias Stephan.

Le portier lausannois est sorti tellement tout discrètement sans faire de bruit vers son banc pour jouer à 6 vs 5 dans les dernières secondes que DiDomenico ne s’en est pas rendu compte. Et lorsqu’il a eu l’occasion d’aller fixer la cage vide tout tranquillement, le futur pestiféré de la BCF Arena a donc balancé un vulgaire puck à suivre en fond de patinoire. En tout cas, c’est vraiment l’impression qu’on a eue depuis les gradins. Qui a dit que DiDo n’était pas décisif en playoffs ?

Le slapshot en pleine lucarne du match

Dur de ne pas parler du but décisif de Francis Paré en prolongations. Déjà, parce qu’il nous a évité quelques minutes supplémentaires où la barre des 100 dégagements interdits aurait allégrement été dépassée tellement tout monde faisait dans son froc. Mais aussi pour louer la qualité de son lancer face à un Berra désemParé.

Le vieux rotoillon en cloche du match

Les magnifiques triangulations du power-play lausannois. Cela devient presque miraculeux de gagner des matches avec une daube pareille. Heureusement, lueur d’espoir, Tim Bozon est conscient qu’il faut encore progresser dans le domaine. On est soulagés.

Le chiffre à la con

3.

Comme le nombre de points de Fabian Heldner hier, qui portera donc le casque jaune mardi. Pas de blague ici.

L’anecdote

Saviez-vous que chaque jour qui passe rapproche Killian Mottet de la retraite puis du tintébain ?

Quelle sainte horreur de se rappeler que ce funeste personnage a porté le plus beau chandail du monde pendant 43 rencontres (de trop). Mottet, c’est vraiment le petit caniche qui essaie de jouer au dur avec des petits cris stridents devant un berger allemand.

Pour résumer, le type va arranguer ses supporteurs après une simple ouverture du score où il n’y est pour rien. Puis il fait son malin en provoquant le banc adverse après quasi chaque but de sa formation. Il ne reste plus qu’à trouver le bon berger allemand dès mardi pour lui faire comprendre la vie.

Et sinon dans les tribunes ?

Ah cette 60ème minute et cette clim monumentale dans le secteur visiteur. Toujours aussi jouissif. C’était tellement puissant qu’à côté, même la clim d’un Genève-Dubaï en classe affaire, c’est trois fois rien.

Et cette égalisation, elle est pour tous les abrutis qui ont quitté leur siège 60 secondes avant la fin. N’essayez même pas de revenir pour l’acte IV.

La minute Jonas Junland

Vous le savez, cette rubrique est dédiée aux hommes dépassés qui ne mettent plus un pied devant l’autre. Depuis le début de la série, elle ne peut être que dévolue au quatuor zébré. Deuxième braquage manifeste hier avec l’immense slashing sur Miele qui ouvre la porte à l’égalisation de Marchon. Et dire que c’est le bon vieux DiDo qui ose encore réclamer sur le game-winning goal. Il est presque touchant le petit. Ou alors il voulait juste repasser devant Mottet dans la course au titre du type le plus détestable de la série.

La rétrospective du prochain match

Le contenu, à ce stade on s’en fout. L’important c’est surtout de fermer le clapet du petit caniche.

A propos Pierre Diserens 75 Articles
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3 Commentaires

  1. J’avais jamis tilté que le rouge de « carton rouge » faisait allusion au « rouge et blanc ». Très partial, dommage pour vous

    • Pas forcément impartial effectivement mais tout cela est vrai (désolé si ca vous fait mal de l’entendre) et l’article est très bien écrit. Bravo à l’auteur.

    • Ça fait toujours plaisir de croiser des nouveaux lecteurs ! J’imagine que c’est ton premier contact avec la mauvaise foi qui nous caractérise, bienvenue Super Dzo !

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