Un Mottet au Miele et au lit !

Ils m’entraînent au bout de la nuit, les Dragons de Kiki. Ils m’entraînent jusqu’à l’insomnie, les Lions de Prilly. On sait que vous avez lu en disant dans votre tête les « qui ça qui ça ».

Le match en deux mots

La Furrer de vaincre.

Les trois étoiles du match

⭐️ David Desharnais. Le Québécois de 35 (!) ans est toujours autant infatigable. Le Bobby Firmino du hockey : dans tous les bons coups offensivement, sur tous les pucks défensivement. Je me comprends dans mes comparaisons. De loin le meilleur Fribourgeois depuis le début des play-offs. Même sa pénalité deux minutes trente avant le but décisif est intelligente et sauve, peut-être, les Dragons.

⭐️ ⭐️ Christoph Bertschy. L’ex-futur-ex Fribourgeois ne s’est pas fait des amis à la BCF Arena. Buteur, très remuant devant, il s’est aussi illustré par sa présence physique, en témoigne sa charge plus que limite contre Mottet en prolongations. D’aucuns diront que DiDomenico s’est pris une pénalité de match pour la même sur Gernat il y a quelques jours… En tous les cas, les adversaires de Fribourg n’ont pas fini de s’énerver la saison prochaine. Ils devaient déjà supporter Mottet, ce dernier sera en plus accompagné de son clone.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Honnêtement, le match a duré bien trop longtemps pour qu’il soit possible de se souvenir des joueurs ayant été bons dès le début de match. On va donc attribuer ces étoiles de manière totalement arbitraire à Killian Mottet – un assist et une belle activité quand même – juste pour que les fans lausannois râlent dans les commentaires et puissent ainsi garantir un meilleur référencement à cet article.

Le tournant du match

Outre le sacrifice de Desharnais à la 103ème, on peut nommer le mec sur la Zamboni qui a particulièrement bien poli l’arrondi sponsorisé par Groupe E avant la dernière période de prolongations. La légende raconte que Genazzi est toujours en train de glisser en direction de la bande suite au drible de Furrer. En même temps, nous non plus on n’oserait pas se relever après s’être fait mettre dans le vent par Furrer.

Le slapshot en pleine lucarne du match

Le coup de coude sur Bozon dans le premier tiers. Enfin, selon les réactions lausannoises hein. Parce que vu de près, c’est surtout le Français qui va se fracasser contre son adversaire comme s’il était dans un collisionneur de hadrons. Au final, une chute aussi théâtrale que Neymar dans ses grandes années et une jolie petite griffure sur la tempe, probablement davantage provoquée par le frottement de la couture du maillot fribourgeois que par le choc en lui-même.

Le vieux rotoillon en cloche du match

Le cirque permanent du sieur John Fust. On l’avait déjà épinglé pour ses râleries afin de gagner 1 seconde 9 à dix secondes de la fin lors de l’acte I. Il a battu son record, en allant cette fois gratter 2 secondes pile (quel progrès) à… 0,5 secondes de la sirène ! Mais il ne s’arrête pas là. À chaque coup de sifflet, M. Malpropre arrive à aller se plaindre auprès des zèbres. Il faut croire que le service réclamation de Fust fonctionne bien.

John Fust tient la corde pour le rôle de Gru dans le prochain remake en prise de vue réelle d’Universal. 

Le chiffre à la con

Toutes les statistiques aussi improductives que le jeu de puissance lausannois distillées par Marc-André Berset tout au long du match. Et qu’on nous sort le nombre de prolongations disputées gagnées et perdues par équipe… Et qu’on nous abreuve des stats de power-play et de box-play de chaque équipe… Et qu’on nous bassine avec qui gagne le plus ses prolongations en jouant à domicile… Et qu’on nous explique les stats de Sekac en première et en deuxième partie de saison… On pourrait parier que s’il y avait eu (encore) une période supplémentaire, il aurait comparé le temps moyen que les joueurs de chaque équipe passent à se brosser les dents ou les QI d’Aurélien Marti et d’Andrea Glauser. Remarquez que cette dernière stat ne doit pas prendre trop de place sur une feuille de notes.

L’anecdote

Un beau jour de novembre 2016 à Ittigen, un faquin travaillant à la Ligue de Hockey a énoncé à l’assemblée : « Ch’ai une idée, elle est zouper. Il faut que nous enlefons les tirs au puts pendant les play-offs. À la place, on choue des prolongations sans aucune fin. C’est peaucoup plus fun. Comme ça nous fait comme en NHL, les chens vont penser notre ligue elle est aussi forte que la leur puisqu’on avons les mêmes règles, c’est clair. » Parce que oui, tous les employés de la ligue de hockey sont bourbines.

Des idées super comme ça, ça fait que non seulement je suis rentré de Lausanne à pratiquement 1h du mat dimanche, mais qu’en plus je suis encore sur ce putain d’article à 1h34 cette fois. Donc la prochaine fois que tu as des idées comme ça, Hans-Peter, tu es gentil, tu te rassois, tu manges un biberli, tu la racontes à Reto et à Ramon à la pause pour rigoler, mais tu nous laisses les tirs au buts. C’est moins bien pour l’équité sportive mais c’est mieux pour notre sommeil. Et pour celui des pauvres supporters sur place qui ne doivent tout simplement pas savoir comment rentrer chez eux. Petite pensée également pour le DJ qui ne devait plus avoir beaucoup de titres en réserve pour les arrêts de jeu…

Image garantie sans trucage. À noter que le message lui-même a probablement été écrit et traduit par la Ligue.

Et sinon dans les tribunes ?

C’est une bonne question. Autant Carton-Rouge avait fait le déplacement en nombre à Prilly dimanche – quatre des douze rédacteurs, dont votre serviteur, étant présents dans les travées de l’éléphant blanc de l’ouest lausannois – autant aucun de nos représentants n’a pu se faufiler à la BCF cette fois. Il faut dire que c’est quand même autrement plus facile de trouver des places à Lausanne vu le soutien populaire actuel qu’à Fribourg, à guichets fermés depuis la qualification en playoffs. Ce ne sont pas les centaines de dzos éparpillés dans la Vaudoise Aréna lors de l’acte II qui diront le contraire.

La minute Jérémie Kamerzin

Le brave Kamerzin n’étant cette fois même pas sur la feuille de match, j’avais prévu de me rabattre sur Furrer dans cette rubrique. J’allais dire que le vieux bernois était manifestement prêt pour sa retraite et ne souhaitait plus trop s’impliquer, qu’il était globalement à la ramasse. Puis vint la 105ème (CENT-CINQUIÈME) minute. Et cette interception. Et ce rush. Et cette feinte sur Genazzi. Et ce backhand glissé entre les jambières de Boltshauser. Furrer a été touché par la grâce l’espace d’un instant, comme transformé furtivement en Roman Josi. Alors qu’il y a plus de talent dans l’ongle du petit orteil de Josi que dans toute la carrière de Furrer. Comme quoi, les matches improbables consacrent des héros improbables. Mais quel but.

Le jeu de mots trouvé à 1h du mat’ qu’on n’a pas réussi à caser ailleurs

À un moment, Marc-André Berset a parlé de la vision du jeu exceptionnelle de Miele. Du coup on se demande comment on voit le hockey dans les yeux de Miele ? Est-ce qu’on a le soleil jour et nuit ?

La rétrospective du prochain match

Partis comme on est, le prochain match va battre le record mondial de la partie la plus longue, qui est la propriété des Detroit Red Wings et des Montreal Maroons depuis 1936 avec 177 minutes. Plus sûrement, Mottet va chercher la merde, Marti aussi, les arbitres seront mauvais, Desharnais va faire 135’984 kilomètres sur la glace et Bertschy va se faire des ennemis pour la saison prochaine.

A propos Joey Horacsek 84 Articles
Bon ça va, je vais pas vous sortir ma biographie

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