Débacalhau

Morue vif

Au coup d’envoi, les confrontations entre la Suisse et le Portugal c’est 23 matches, 10 victoires des Suisses, 8 des Portugais et 5 nuls.

Au coup de sifflet final, c’est 24 matches, une tournante, 10 victoires des Suisses, 8 des Portugais et 5 nuls.

Le match en deux mots

Gang bang.

L’homme du match

Vargas, qui a préféré se blesser à l’échauffement plutôt que d’être associé à ce naufrage.

La buse du match

Xhaka qui à la suite du fiasco en République tchèque  fait bien comprendre à son coach Yakin qu’il désire jouer en 6 et non en 8 (en gros milieu défensif devant la défense, et non milieu offensif derrière les attaquants, ce qui le met moins sous pression des adversaires et lui laisse plus de facilité pour orienter le jeu).

Il se trompe de débat : les supporters suisses aimeraient juste le voir jouer, avec n’importe quel numéro sur le dos. Pas seulement se balader sur une pelouse 90 minutes et venir provoquer à chaque début de bousculade. Juste jouer.

A l’aune de ses dernières prestation, il va falloir lui floquer le numéro 69 dans le dos pour qu’il fasse un match vaguement sexy.

Le tournant du match

Le deuxième but portugais, à la demi-heure. Jusque-là la Nati tient à peu près la route, on se dit qu’on est mieux en place que contre la République Tchèque quatre jours auparavant. Et c’est là que le Portugal se met à jouer au football.

Ceux qui ont vu le troisième set de Casper Ruud quelques heures avant et la dernière heure de la Suisse hier soir ont une meilleure compréhension des trous noirs ce matin.

Le geste technique du match

Un jeu de mot pourri, en l’honneur du créateur de carton-rouge.ch : ce match dans le stade du Sporting, ça n’a finalement pas été l’Alvalade des gens heureux.

Le geste pourri du match

La pataugée de la défense suisse durant tout le match, rejointe par tout le reste de l’équipe durant la dernière heure.

Yakin, depuis son arrivée et tout au long de nombreuses interviews, a énormément insisté sur le fait que l’amélioration des séquences défensives était sa priorité. Après quatre matches en 2022, la Suisse a subi trois défaites et encaissé neuf goals.

Ce n’est pas encore la crise, mais on a un peu l’impression d’avoir confié l’avenir de l’ébénisterie à un termite.

L’anecdote

Je vais t’expliquer ce qu’est le Teletext, si tu as moins de 35 ans : c’est un peu le Tik Tok des vieux, une sorte de croisement pixelisé entre un thread Twitter et un flux RSS (mais en respectant l’orthographe, tu vois le genre).

Cela posé, et pas sûr que cela te donne envie de rejoindre la communauté des vieux machins, je ne comprends pas pourquoi les rédacteurs du Teletext s’amusent à balancer au pif complet une composition d’avant match avant que celle-ci ne soit connue. Hier ça donnait ça à 18h00 :

Puis une fois la composition connue à 19h30 :

Non seulement le système de jeu est différent, mais en plus il y a 6 titulaires sur 11 qui sont faux… Alors c’est quoi le but ? Un irrésistible besoin de passer pour des cons ?

Le chiffre à la con

2 matches, 0 point.

Mais on y croit encore ! Ce serait dommage d’être relégués dans le groupe B après s’être brillamment maintenus lors de l’édition précédente suite à une victoire 3-0 contre l’Ukraine (par forfait, certes, mais bon, 3 buts d’écart, c’est une ligue d’écart, e basta).

Autre chiffre sympa : la dernière fois que la Nati a perdu par quatre buts d’écart en compétition officielle remonte à une branlée 4-0 en 2001, en Russie. L’entraîneur était Köbi Kuhn. J’avais pourtant l’impression qu’on avait évolué depuis.

Et sinon, dans les tribunes ?

Photo envoyée par mon pote Mic sur place, sa dernière vision avant d’appeler Exit pour en finir en douceur.

La minute Pierre-Alain Dupuis

Djourou a montré qu’il était capable de plusieurs figures de style au commentaire hier soir :

L’euphémisme : « On sent que Fabian Schär n’est pas dans sa meilleure forme en ce moment. »

L’allégorie : « Seferovic s’est relevé, mais ça ne sert plus à grand chose. »

La répétition : « Gna gna gna verticalité gna gna gna », au moins 52 fois durant le match.

Après deux matches au commentaire, on sent déjà le potentiel de créer un « Bingo » avec lui, on vous tiendra au courant.

La rétrospective du prochain match

85% de possession de balle pour l’Espagne, une seule réelle occasion pour la Suisse et Gelson Fernandes Noah Okafor qui la met au fond.

Joie.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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1 Commentaire

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