Maxanada répétitive

Depuis Miami, l’écurie Red Bull s’impose en unique dominatrice sur le monde de la Formule 1. Ce week-end était l’occasion de le prouver une fois de plus. Serait-ce le début d’une nouvelle ère de primauté incontestée et incontestable comme déjà vu avec Vettel puis Hamilton ? Dans tous les cas, ce week-end fut rempli de belles surprises avec notamment l’arrivée de la pluie pour les qualifications.

Le week-end en deux mots

Nouvelle suprématie.

Les trois étoiles

⭐️ Charles Leclerc. Très peu aidé par ses ingénieurs qui enchaînent les bourdes depuis le début de la saison, le Monégasque s’est à nouveau battu envers et contre tous ce week-end. Changeant de « Power Unit » pour des raisons de fiabilité, le francophone s’est vu contraint de débuter la course à la 19ème place. Bien que les dépassements furent légion tout au long de la course de dimanche, un pit-stop de 5.3 secondes ainsi qu’une stratégie le plaçant par instants derrière un « train de DRS » (plusieurs voitures se suivant à moins d’une seconde d’intervalles et donc très compliquées à dépasser) l’ont empêché de terminer plus haut qu’une cinquième place. Un résultat honorable qui lui vaudra notamment le titre de « Driver of the day ». Vivement Silverstone afin de voir s’il pourra être concurrentiel avec ce nouveau bloc.

⭐️ ⭐️ Georges Russel. Comme à son habitude, le Britannique n’a pas déçu ce week-end. Malgré la perte de son titre de « Mister Saturday », il a prouvé une fois de plus qu’il était autant constant que Gérard, roi du pistolet sacré il y a deux semaines lors du tir en campagne. Les belles performances s’alignent et sa suprématie sur « le meilleur pilote du monde » s’agrandit, bien que ce dernier ait signé une belle troisième place ce dimanche. L’occasion pour lui de réaliser une interview sans chouiner pour la première fois depuis son dernier titre de champion du monde en 2020.

⭐️ ⭐️ ⭐️ Alonso. Bien aidé par la pluie des qualifs, l’Espagnol débutait la course de dimanche en « Front Row » pour la première fois depuis 2012. Tout de suite  bien plus lent que le Néerlandais de l’écurie du taureau rouge, le double champion du monde n’a pas non plus été aidé par ses stratégistes qui le feront rentrer tard aux stands et ainsi perdre tout espoir de podium. Les mauvais résultats de l’écurie française sont sûrement dus au fait que, quand on a quelqu’un comme Cyril Abiteboul dans l’équipe, on ne s’en sépare pas. Acteur principal de la série Netflix Drive to survive, le plus beau des chauves était également le porte-bonheur de l’écurie tricolore. Cheh comme diraient les jeunes.

 

 

 

 

 

 

 

Pronto ? Si, Sbinalla !

Le tournant du week-end

Au Canada, le tournant du week-end fut le Virage 8. Ne me demandez pas pourquoi, kamoulox.

Le late-brake

Cette rubrique est l’occasion de glisser un petit clin d’oeil mais surtout un tonnerre d’applaudissements pour Sébastien Buemi qui a remporté, il y a de ça quelques semaines, la première place des 24 heures du Mans en compagnie de Hartley et Hirakawa pour l’écurie Toyota. Malheureusement, cette victoire est assez atténuée par le fait que les deux autres monstres habituels que sont Audi et Porsche n’étaient pas présents cette année. Mais heureusement pour Sébastien, si ça ne marche pas l’année prochaine, il Hirakawa’r ailleurs…

Le vieux spin

Bien maladroit lors de qualifications, Sergio Perez n’aura pas vécu le week-end rêvé lors de ce séjour au Canada. Il terminera ainsi la course sur une panne au niveau de la boîte à vitesse. Obligation dès lors pour le mexicain d’aller visiter la jungle entourant le circuit. Cette scène assez cocasse Ferrari-re les téléspectateurs les plus mesquins.

Frontière Canado-américaine, extrémité du mur de Trump, 2022, colorized.

Le chiffre à la con

1. C’est le nombre de fois que Max Verstappen a terminé une course sans la remporter cette saison. Mais cette course là, mesdames et messieurs, c’était la course des seconds coureurs Red Bull ! Avec la victoire de Sergio Perez, les souvenirs d’un Daniel Ricciardo flamboyant et plongeant dans la piscine tout habillé me reviennent et les larmes montent. La Bromance australo-néerlandaise n’est plus et DR n’est plus que l’ombre de lui-même dans sa « Papaya car ». Il n’empêche que Max continue d’accroître son avance sur son coéquipier, ce qui met légèrement en péril l’attractivité de la Formule 1 vis-à-vis des nouveaux fans arrivés grâce à Netflix.

Un petit même sympa pour égayer votre journée.

L’anecdote

Encore une année de plus où Alfa Romeo est composé d’un vieux pilote finlandais ainsi que d’un pilote bien moins expérimenté. Et une année de plus où des scènes touchantes nous parviennent sur les réseaux sociaux. Après les scènes d’adieux émouvantes entre l’homme de glace (Kimi) et Jésus (Antonio), c’est désormais des images de Bottas en compagnie de Zhou sous un parapluie qui sont arrivées sur le Twitter de l’écurie suisse. Outre cette touche de douceur, cette apparition de pluie pendant le week-end était certainement un clin d’oeil au Manager Frédéric Vasseur voire un coup de pouce pour que ses deux poulains finissent dans les points.

Certains agriculteurs de la région payeraient cher pour pareille pluie…

La minute Nicholas Latifi

D’un Canadien à un autre, Lance Stroll nous a, durant un week-end, prouvé que l’argent de papa ne suffit que très rarement à assurer une carrière à succès. Aston Martin évoquant habituellement la classe à l’anglaise, la marque inspire désormais la médiocrité. Une médiocrité qui serait passée du blanc américain à l’émeraude canadienne en une année. Armée d’un moteur Mercedes, l’écurie n’y arrive plus cette année. Pourtant confiant samedi matin lors des FP3, Vettel et compagnie n’ont pas même réussi à arracher une place en Q2 lors de l’après-midi. Une bien piètre façon de Lance(r) leur week-end. Bien médisant que je suis, j’omettrais presque de vous confier que le Canado-belge a réussi une belle remontée le dimanche pour arracher un petit point qui permet à Aston Martin de passer devant Haas. L’écurie Américaine qui a fait tout le contraire ce week-end : deux magnifiques places aux qualifs pour que le week-end se finisse en queue de poisson…

Rare image de l’Aston Martin la plus rapide du week-end.

La mise en place du prochain virage

Réjouissez vous amis des moteurs hybrides ! Silverstone arrive ! Et avec lui peut-être pourrons nous assister au sport favori de nos amis anglais : le lancer de Red Bull dans les barrières de sécurité ! Attention petit changement au niveau des scores cette année, les performances ne seront plus notées selon le nombre de « g » endurées par les victimes des concurrents mais bien par le nombre de victimes, les Alpha Tauri comptant désormais également dans le classement scratch. Ces deux changements servant à pallier à la non-compétitivité des pilotes au service de sa Majesté cette année.

P.S.: la catégorie reine reste la catégorie réservée au lancer de Red Bull, afin de pouvoir espérer observer une victoire de la Scuderia.