Le LS mène le Baldé vaudois

Match à enjeu, grosse affluence, derby : autant de mots qui ne laissent rien présager de bon quand on est supporter du LS. Surtout quand en face c’est l’ogre Yverdon qui débarque avec une équipe hargneuse et déterminée, composée d’anciens de la maison comme Kevin Martin ou Nicolas Gétaz, d’une nouille Sauthier ou de joueurs qui ont du piquant comme Johan Kury.

Au final, il a fallu 2 minutes et 30 secondes au LS pour doucher les espoirs d’Yverdon-les-Bains. L’éclair de génie de Brigthon Labeau aura eu l’effet d’une électrocution digne de Claude François (aah). Yverdon ne s’en relèvera pas (aah), la tête sous l’eau il gardera (aah).

Le match en deux mots

Flûtes et champagne.

« Flûte ! », c’est ce que doivent se dire les supporters d’Yverdon jusque dans la région de Champagne (big up, Cornu).

Flûtes et champagne, c’est ce qu’ont sorti les fans du LS pour fêter cette victoire pétillante.

L’homme du match

Avant le match, Kukuruzovic avait annoncé : « Le LS est la meilleure équipe de la Ligue et on va le montrer contre Yverdon ». En entendant ces déclarations, on s’est dit que Stjepan une bonne idée de trop parler.

Mais les Lausannois ont joint le geste à la parole et ont assuré l’essentiel avec une équipe expérimentée, où Kuki a retrouvé son brassard de capitaine et sa place au milieu du terrain. Après une longue blessure, l’élégant gaucher a pu à nouveau faire étalage de tout son talent et a reçu une ovation méritée à sa sortie du terrain.

Il n’a d’ailleurs même pas eu le temps de rejoindre le banc qu’il tapait déjà un sprint en sens inverse pour aller célébrer le 2-0 de Baldé avec toute l’équipe.

Saurez-vous retrouver le Martin-pêcheur, petit et vif, qui a dû récupérer la balle deux fois au fond de ses filets ?

La buse du match

L’attaquant d’Yverdon Steve Beleck, pour trois bonnes raisons :

  • Son nom de famille. Beleck, ouille, ça fait mal. En arabe, beleck signifie faire attention. Une vaste fumisterie quand on sait qu’il n’a pas marqué le moindre but cette saison en 18 apparitions. Les défenseurs adverses n’ont donc pas la moindre raison de s’en méfier. Il aurait mieux fait de s’appeler Steve Miskin.
  • Son incroyable carrière. 16 clubs en 14 ans, ça impose le respect. Avec des passages par la Grèce (2 clubs), l’Italie (6), l’Angleterre (2), la Belgique (1), la Roumanie (2), la Turquie (2) et donc la Suisse (1). Steve Beleck, c’est un peu le Djibril Cissé du pauvre. Et lui ne sort même pas à la mi-temps pour aller mixer au MAD.
  • L’hommage d’Aya Nakamura :

Si quelqu’un comprend plus de trois mots, merci de m’éclairer.

Le tournant du match

Le passage à l’heure d’été du week-end dernier.

Visiblement les Yverdonnois avaient oublié de mettre leur montre à l’heure et ont commencé le match avec 60 minutes de retard. Un comble pour une équipe qui a dans son effectif un joueur-horloge en la personne de Sandro Theler. Car oui, à chaque fois que ses coéquipiers s’adressent à lui, ils lui disent « Hey, Theler ? ». Et Sandro leur donne l’heure.

Dommage pour eux, mais comme leur étymologie l’indique, Yverdon est un club d’hiver donc. Avec le passage au printemps, leur saison est ainsi terminée.

Le geste technique du match

Sur le terrain :

Face à la meilleure offensive de LNB et son attaquant que l’on Kone bien, l’arrière-garde lausannoise n’a pas été inquiétée le moins du monde. Personne ne Gétaz de froid dans l’enceinte de la Tuilière, pas même la bise qui était tranquillement restée chez elle. Après la claque reçue contre Thoune il y a deux semaines, le retour de Simone Grippo a fait le plus grand bien et a permis de retrouver une certaine solidité défensive.

En-dehors du terrain :

Autant sur le terrain qu’au niveau de l’organisation, on a pour habitude (voire même tradition) de se vautrer royalement quand il y a un peu de monde au stade. Et là, rien. Tout a été fluide, de l’entrée dans notre secteur D en passant par le service aux buvettes.

Le geste pourri du match

Les fans d’Yverdon ont cru bon de préparer un tifo montrant le LS dans leur rétroviseur. Petit problème, la tournure des événements a quelque peu fait capoter leur plan. Pour ne pas gâcher leur œuvre d’art, ils ont quand même décidé de le déployer fièrement à la 90ème minute de jeu.

Aux cours d’auto-école, on apprend le RTI. Yverdon avait le rétroviseur, mais Lausanne avait la tête (notamment celle de Labeau) et l’indicateur. Et même les warnings, à 140 km/h sur la piste de gauche pour annoncer un dépassement pressant.

Le chiffre à la con

12’034 spectateurs : l’affluence enregistrée pour ce derby vaudois.

4’234 spectateurs : la future affluence du derby lausannois dans deux semaines.

L’anecdote

Le défenseur d’Yverdon Breton Malula a un nom de famille qui prête à confusion pour le milieu médical. Au point d’avoir été opéré de la mauvaise jambe lorsqu’il était plus jeune. Gravement touché du côté gauche lors d’un match de foot, il a été emmené à l’hôpital pour se faire soigner. En pointant sa jambe droite, le chirurgien lui a demandé : « Mal où ? Là ? ». Breton a répondu oui.

L’archive du match

Gamin, je découpais les articles de journaux sur le LS. En fouillant un peu parmi les centaines de bouts de papier en ma possession, je suis tombé sur cette image…

23 ans plus tard, Ludo Magnin avait donc toutes les cartes en main pour faire un Kuzba à son ancienne équipe.

Pour la petite histoire, le LS l’avait déjà emporté 2-0, grâce à un but de Celestini et un autre de Kuzba.

La rétrospective du prochain match

Durant le week-end pascal, la troupe lausannoise s’en ira défier l’AC Bellinzona. Une équipe qu’elle n’a toujours pas battue cette saison en trois confrontations. L’acclimatation s’annonce compliquée avec le passage d’une Tuilière pleine comme un œuf à un stade communal qui risque de sonner aussi creux que la tête de Mario Balotelli. Bellinzone ne déplace pas les foules. Au Tessin, on a Pâques ça à faire.

Espérons donc simplement que le LS ne posera pas un lapin à ses supporters et repartira de son long voyage avec trois points dans les valises.

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2 Commentaires

  1. Oooooooooooooooooooooooooohh….. Là……. Laaaaaaaaaaaaaa……… Tous ces jeux de mots ! Trop fanta(stique). Dommage que Pepsi ne joue plus à Yverdon.

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