Pigeon d’Or 2013 : la grande finale !

Ils sont huit finalistes, huit personnalités du sport sur lesquelles on t’a déjà raconté plein d’horreurs cette année. Alors, pour faciliter ton choix, comme l’an dernier, on a joué les avocats du diable et on t’a donné dix bonnes raisons de ne pas voter pour chacun des huit candidats. Si toutefois tu choisis quand même d’en élire un, tu as jusqu’au dimanche 12 janvier à minuit pour le faire.

Amir Abrashi

1. Parce qu’on le préfère à Shaqiri.
2. Trois semaines aux Jeux Olympiques avec Morganella, on comprend qu’il veuille changer de pays.
3. Choisir de défendre les couleurs d’une contrée défavorisée plutôt que celles d’un pays riche est louable et témoigne d’un admirable esprit de sacrifice.
4. Shaqiri, Džemaili, Kasami, Mehmedi : il y a déjà assez de noms qui se finissent en « i » dans cette Nati ! C’est pas la Squadra Azzura non plus…
5. S’il décide de se mettre à la natation, il aura nettement plus de chances de participer aux JO.
6. Pourquoi vouloir gagner à tout prix dans un pays à succès ? Représenter une nation qui aligne un bilan largement déficitaire est un acte incompris, mais les victoires récoltées n’en sont que plus belles.
7. C’est un choix qui se respecte : au moins il n’aura pas la tentation de finir aux putes au Brésil avec Behrami et Seferovic.
8. Parce qu’on n’a pas envie d’avoir la LICRA ainsi que les gauchistes sur le dos en cas de victoire finale.
9. Soyons honnêtes : de toute façon il n’aurait été qu’un coupe-citron de luxe au sein de la Nati. 
10. Des échauffourées entre ressortissants des Balkans, on en a déjà suffisamment dans les sorties de discothèques. Essayons au moins d’en réduire les risques au sein de l’équipe suisse.

Pascale Blattner

1. Elle donne de l’espoir aux jeunes en démontrant que, oui, même sans grande compétence, on peut devenir journaliste à la RTS.
2. Depuis qu’elle s’est fait reprendre sur son faux-pas, elle essaie de se rattraper à en faire des tonnes pour se la jouer méga-monstre-depuis-toujours-hyper-ultra supportrice du LHC.
3. Déjà qu’elle doit régulièrement se faire engueuler par Massimo Lorenzi aux séances de rédaction, on ne va pas lui infliger une punition supplémentaire.
4. Avoir Pierre-Alain Dupuis comme modèle est un acte de bravoure.
5. Devoir être quotidiennement sous le feu des quolibets pour la simple raison d’avoir la RTS comme employeur est déjà suffisamment difficile comme ça. N’en rajoutons pas.
6. Pourquoi lui en vouloir ? Être anti-LHC, ce club pour VIP cravatés, est désormais à la mode en Suisse romande.
7. Parce que ce serait quand même sévère que Pascale Blattner remporte un Pigeon d’Or annuel alors que le palmarès de Jacques Deschenaux à ce niveau-là est toujours vierge.
8. Vu le prix de la redevance, il y a matière à être davantage offusqué au vu de la programmation de la RTS plutôt que de s’en prendre à un des maillons – certes faible – de la chaîne.
9. Son sport de prédilection c’est le patinage artistique, on ne va tout de même pas lui reprocher de ne rien connaître au hockey sur glace.
10. Déjà qu’elle est en froid avec son coiffeur, elle ne va pas encore se mettre à dos les lecteurs de CartonRouge.ch.

Didier Défago

1. Il fait déjà tellement de peine en interview qu’on n’a pas envie de l’accabler davantage.
2. On ne peut pas lui en vouloir de ressembler à Robert Smith : au moins, il ne met pas de rouge à lèvres ni de mascara, lui – enfin pas aux dernières nouvelles.
3. Il a été au niveau du ski suisse l’année dernière.
4. Passer du statut de favori à celui de simple faire-valoir en l’espace de deux ans à peine relève d’un exploit certes peu banal mais foutrement bien réussi.
5. Il a l’air si gentil.
6. On ne mérite pas de recueillir des voix en étant pas assez fort pour aller à Sotchi même en portant les couleurs du Botswana.
7. Attendons encore avant de faire un bilan au terme des prochains Jeux Olympiques. En cas de fiasco, on aura tout loisir de se défouler sur lui.
8. On ne frappe jamais un homme à terre. Il faut dire que ça lui arrive très souvent.
9. Ne le critiquons quand même pas trop, il risque d’arrêter sa carrière et de devenir consultant sur la RTS, ce qui serait encore pire.
10. Au moins lui, au contraire de cette fillette de Carlo Janka, il n’est pas (encore ?) tombé en dépression nerveuse.

Patrice Evra

1. Il va être champion du monde l’été prochain… enfin, on parle d’un dîner là.
2. S’il n’était pas là, qui se porterait volontaire pour aller envoyer péter Pierre Ménès, Rolland Courbis et Bixente Lizarazu avec panache alors qu’ils le méritent tant ?
3. Il a assez eu l’occasion de remarquer que, au sein de la FFF, ça ne portait pas à conséquence de faire toutes les conneries possibles, alors pourquoi il se priverait ?
4. Il est l’une des meilleures chances de voir la France se foirer contre la Suisse en juin prochain.
5. Rien que pour la lettre et l’histoire du car en Afrique du Sud qui nous ont tant fait marrer, on serait prêt à tout lui pardonner.
6. Réussir à rendre sympathique Thierry Henry, il n’y a que Patrice Evra qui en est capable.
7. Parce qu’à choisir, autant être adulé à Manchester et détesté en France, non ?
8. Le seul défenseur qui est capable de se faire des auto-petits-ponts et des contre-roulettes ne mérite clairement pas de récolter des suffrages.
9. Parce que cette phrase vaut des ronds et on l’en remercie : «Michel Fernandel, à part sucer des Chupa Chups et danser la Macarena au bord du terrain, je ne sais pas ce qu’il a fait au PSG.»
10. Dans ce monde de bisounours et du politiquement correct, Evra a au moins le courage de ses opinions et ne manie pas la langue de bois. Avec lui, pas de réponse «On va prendre match après match» ou autre «La saison est encore longue» comme le fait le 98% des footballeurs.

Izet Hajrovic

1. Il va bien assez se faire insulter par Dzeko. 
2. Quand on compare la folie en Bosnie par rapport à l’indifférence en Suisse après la qualification pour la Coupe du Monde, on le comprend aisément.
3. S’il fait la même carrière que Kuzmanovic, on s’en foutra complètement. 
4. Si Abrashi lui a raconté son voyage avec Morganella, on comprend qu’il veuille changer de pays.
5. Hajrovic ne performe que dans des atmosphères hostiles. En se mettant à dos le plus de personnes possibles, il ne peut que progresser et ça, il l’a très bien compris.
6. Son coéquipier Grichting lui a certainement raconté sa mésaventure à Istanbul en 2005. Hajrovic a dû se dire qu’il serait plus en sécurité avec des gros bras bosniens autour de lui.
7. Parce que nous aussi, on n’aurait pas forcément envie de se taper les théories de Michel Pont pendant 4 semaines l’été prochain. 
8. Jouer au Letzigrund depuis 5 saisons, franchement, ça te motiverait à défendre les couleurs helvétiques ?
9. S’il gagne cette grande finale, on va encore dire que les Suisses votent UDC.
10. Avec un prénom pareil, est-il vraiment nécessaire d’en rajouter ?

Henri Laaksonen

1. Niveau Coupe Davis, il ne nous décevra jamais autant que Roger Federer.
2. Car au tennis masculin, tout ce qui se trouve au-delà de la dixième place mondiale n’a strictement aucun intérêt. 
3. Il faut le comprendre. Jouer dans la patinoire du Littoral, c’est comme se retrouver enfermé dans une cellule capitonnée : ça rend débile. 
4. Depuis quand reproche-t-on aux Finlandais d’avoir un caractère de merde ?
5. Il a réussi à énerver Severin Lüthi, et ça, c’est très fort.
6. Devoir se confronter à la terrible réalité qu’il ne deviendra jamais un grand joueur de tennis est déjà pénible. Ne l’accablons pas davantage avec un titre honorifique qui pourrait être mal interprété.
7. Si son modèle est Federer, on comprend qu’il décide de s’en foutre de la Coupe Davis.
8. Grâce à lui la rencontre de barrage Suisse – Equateur n’est pas tombée dans l’indifférence totale.
9. Il porte le même prénom qu’un certain Henri Leconte. On ne peut pas lui en vouloir d’être bête comme ses pieds.
10. Envoyer chier Severin Lüthi : tout le monde en rêvait, Henri Laaksonen l’a fait.

Oscar Pistorius

1. Flinguer sa femme de 4 balles et sortir après comme ligne de défense «j’ai pas fait exprès», il fallait le faire.
2. Il nous fait passer pour des mecs géniaux à la maison grâce à la fameuse phrase «oui certes, je t’ai trompée mais au moins je ne suis pas Oscar Pistorius…»
3. Parce que l’histoire d’un «mec né sans jambes alors on lui a mis des prothèses et du coup il a fait de l’athlétisme et du coup il a gagné des médailles et soudain il a tué sa femme qui était un mannequin blond magnifique et il a été en prison.» Si ça c’est pas un destin…
4. Il avait écouté Noir Désir tout l’après-midi le jour du drame.
5. Un blanc qui s’en prend à une blanche, c’est une grande première en Afrique du Sud. Pistorius n’est pas un taré, c’est un pionnier. 
6. Il a certainement voulu défendre la cause féministe en s’en prenant à un mannequin, être ô combien superficiel, symbole des carcans paternalistes de beauté imposés dans notre société (il s’est juste un peu emballé).
7. Car, finalement, la façon qu’il a de gérer sa vie de couple ne nous regarde pas.
8. En cas de victoire finale, on n’a pas envie qu’il se fracasse le crâne sur un satellite géostationnaire en sautant de joie et qu’on nous considère comme responsables.
9. Normalement, on flingue des prétendus étrangers devant le perron de la porte principale, pas dans les toilettes. La discrétion d’Oscar Pistorius se doit d’être saluée.
10. Car excitante comme elle était, sa femme méritait bien 4 coups.

John Tomic

1. Il a tapé moins fort qu’Oscar Pistorius. 
2. Avant de voter Tomic, organisons d’abord un ultimate fight entre Jim Pierce, Stefano Capriati, Youri Sharapov et lui-même. Et là on pourra désigner le vrai lauréat dans la catégorie «Coach Cogneur».
3. On trouve que Joey Barton est génial pour les mêmes raisons. 
4. On le comprend : voir son fils jouer comme une brêle semaine après semaine, ça doit rendre franc fou à la longue.
5. On a trouvé qu’Eric Cantona était génial pour les mêmes raisons (en revanche, depuis qu’il a arrêté sa carrière de footballeur, il est devenu sacrément con).
6. Car ça donnera une bonne raison au gouvernement australien de lancer un référendum sur l’expulsion des délinquants criminels étrangers.
7. Parce qu’il a raison ! Ce n’est pas lui, c’est ce vilain lampadaire vindicatif qui s’en est pris au sparring-partner du rejeton.
8. Péter la gueule à un joueur de tennis français (enfin, monégasque, mais c’est pareil) : tout le monde en rêvait, John Tomic l’a fait.
9. Le père Tomic n’est en rien responsable des gènes que lui ont transmis ses ancêtres.
10. Le tennis est devenu tellement aseptisé ces dernières années qu’un mec un peu taré là au milieu ne fait pas de mal. Au contraire même !