La carte de visite du technicien zurichois tient pas mal la route avec deux expériences nationales potables à Schaffhouse puis à Aarau qui permirent de lui ouvrir les portes sur une expérience « internationale » en Zweite Bundesliga à Nuremberg, et même de conquérir un titre de champion de Belgique avec Anderlecht.
Ne nous moquons pas car même Gabri rêverait d’un tel palmarès. Toutefois, une récente interview accordée au quotidien sportif belge « La Dernière Heure » (LDH) donne une image contrastée de René Weiler. Celle d’un entraîneur aigri de son succès d’antan et dont le melon pourrait concurrencer celui de Neymar et Ronaldo mis ensemble.
Quelques extraits de cette interview pourront vous donner une idée sur ce gars bizarre:
LDH : On vous attendait dans un club plus réputé que le FC Lucerne.
RW : … le foot est un milieu difficile, où beaucoup sont incapables de reconnaître les vraies qualités d’un entraîneur.
Alors qu’on aurait pu s’attendre à un petit rappel du palmarès du FC Lucerne pour un journaliste belge un peu perdu, non, Weiler subrepticement vient nous faire sa pleureuse sur les imbéciles qui n’ont pas su reconnaître le futur Alex Ferguson qui sommeille en lui.
La suite de l’interview devient particulièrement loufoque :
LDH : quels sont les entraîneurs qui vous inspirent ?
RW : J’ai eu des contacts avec Mourinho et Ancelotti, mais je ne les ai pas visités durant mon année sabbatique. J’ai rendu visite à d’autres clubs de haut niveau dans les plus grands championnats. J’ai étudié, notamment, un peu d’espagnol.
Ah, qu’on se le tienne dit. René Weiler ne s’abaisse pas à passer du temps avec Carlo Ancelotti par exemple, car le CV de l’Italien n’est probablement pas à la hauteur des ambitions grandioses du Zurichois. Et c’est vrai que de maîtriser le niveau 1 du Berlitz en espagnol, ça peut sur un malentendu ouvrir les portes à la succession de Lopetegui au Real.
LDH : pourquoi avoir choisi Lucerne ?
RW : Lucerne est un choix familial. J’avais négligé ma femme et mes enfants ces dernières années.
Quand on sait qu’avant de signer au FC Lucerne, Weiler avait postulé au poste de sélectionneur du Cameroun et avait même considéré aller récolter des pétrodollars en Arabie, le « choix » familial a vraiment bon dos. Autant dire que c’était soit reprendre le FC Lucerne, soit passer au niveau 2 de l’espagnol pour les nuls chez Berlitz.
On a gardé le meilleur pour la fin, ou plutôt la faim, car cet imbu de Weiler n’hésite pas non plus à venir cracher dans la soupe qui le nourrit plutôt bien :
LDH : Peut-on comparer les championnats belges et suisses ?
RW : En Belgique, le championnat est excitant grâce à sa formule et il y a plus de moyens financiers. En Suisse, il y a YB et Bâle qui dominent la compétition depuis des années. Pour le dire franchement c’est devenu un peu ennuyeux.
René, si ton talent n’est pas reconnu par les incapables dirigeants helvétiques et que notre Super League est si chiante, et bien dégage. Car franchement, personne ne t’oblige à rendre notre vieille Ligue A encore plus ennuyeuse avec ton FC Lucerne, qui ne brille pas nécessairement sous ta houlette.
Et attends, avant de partir dans un « grand » club chypriote, les lecteurs de Carton-Rouge.ch voudront peut-être te remettre un pigeon pour sanctionner à juste titre ton arrogance quasi macronienne.
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